Meaux : des Peugeot 204 et 304 au pied de la cathédrale

L’Amicale 204-304 a fait une pause dans la cour du palais épiscopal de Meaux, samedi. Une petite vingtaine de ces Peugeot des années soixante et soixante-dix étaient stationnées au pied de la cathédrale. Elles ont ravi les curieux.

 Meaux, samedi. Pascal Jeannerot, passionné depuis quarante ans, effectue sa première sortie à bord de sa Peugeot 204 restaurée.
Meaux, samedi. Pascal Jeannerot, passionné depuis quarante ans, effectue sa première sortie à bord de sa Peugeot 204 restaurée. LP/Laurie Colinet

    « Les vieilles voitures, la gastronomie et la culture se mélangent bien », sourit Nicolas Dauby, l'organisateur de cette journée. Après un passage à l'usine élévatoire de Villers-les-Rigault, les dix-sept Peugeot de l'Amicale 204-304 et leurs pilotes se sont arrêtés quelques heures dans la cour du Palais épiscopal à Meaux, ce samedi midi. Les propriétaires des véhicules ont visité la Maison du brie, ouverte depuis quelques mois. Avant de faire une pause pour pique-niquer.

    Pendant ce temps, les curieux sont venus admirer les bolides stationnés derrière la cathédrale. Car ces automobiles des années soixante et soixante-dix suscitent toujours la curiosité des passants. Guillaume, 48 ans, s'attarde quelques minutes devant une 204 cabriolet rouge. « Ça me rappelle toute mon enfance. » Son fils Adrien, 8 ans, voudrait repartir avec l'une d'entre elles. James aussi est nostalgique, accompagné de ses deux enfants. « C'était une époque où on pouvait prendre son temps », regrette-t-il.

    Deux cents personnes sont membres de l'Amicale 204-304, créée depuis quatre ans et basée dans les Hauts-de-Seine. Son objectif ? « Faire rouler les voitures », s'exclame Frédéric Bouhadjila, le président de l'Amicale. « Cela nous donne aussi l'occasion de créer du lien, de se voir ou de se rencontrer puisque l'Amicale est nationale », précise Frédéric Bouhadjila. Les différents membres « font découvrir leur coin partout en France ». En septembre, direction Marseille pour certains d'entre eux.

    Mais l'association permet également de « faire des sorties de grange », c'est-à-dire de réhabiliter des voitures souvent en ruines récupérées chez des personnes qui souhaitent s'en débarrasser. Ces remises en forme sont possibles grâce aux ateliers mécaniques de l'association. C'est le cas pour le bolide de Pascal Jeannerot, ce passionné des « vieilles voitures populaires » depuis ses 10 ans. « Cela fait trois semaines que ma 204 break roule, elle est restée un an et demi en restauration », confie ce chauffeur de poids lourd de 50 ans. Cette première sortie, il la savoure. « C'est tellement convivial ici, on fait tous connaissance. »

    Donner envie de « préserver une partie du patrimoine automobile français » est l'objectif à long terme que s'est fixé l'Amicale, explique Nicolas Dauby. Pascal Jeannerot glisse que, grâce à l'Amicale et l'entraide qu'elle génère, « on sauve des voitures qui étaient vouées à la casse ». Exposer les Peugeot 204 et 304, grâce aux sorties, est aussi un moyen pour ces passionnés de montrer que ces véhicules font partie de l'histoire française.