Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, se dit très au fait de l'émergence de milices armées d'extrême droite au Québec.

De récents reportages ont fait état de la présence de ces groupes, notamment l'organisation des «Three Percenters», un groupe ouvertement islamophobe et antiétatique particulièrement actif en Alberta dont les membres sont lourdement armés.

Cette organisation commence à se manifester au Québec également, une situation qui «interpelle» le gouvernement du Québec, selon le ministre de la Sécurité publique.

M. Coiteux a affirmé mardi, lors d'une conférence de presse annonçant de nouvelles mesures de soutien aux sinistrés des inondations du printemps dernier, que ces groupes font l'objet d'une surveillance policière, comme «tout groupe qui pourrait potentiellement poser un risque pour la sécurité des citoyens».

Le ministre a ajouté qu'au-delà de cette réalité policière, son gouvernement serait «toujours intolérant» face à ces groupes «qui se font les avocats de l'exclusion de certaines personnes et qui ont des messages de haine à l'égard de groupes particuliers».

Selon lui, ces groupes sont une menace directe à la démocratie, à la diversité et à l'inclusion.

M. Coiteux a prévenu que l'État n'hésitera pas à «utiliser l'appareil policier» si des gestes illégaux sont posés, mais qu'au-delà des questions de sécurité, son gouvernement défendra les valeurs communes de la société québécoise.

Pascal Ratthé, archives La Presse

Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux