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Comment inciter les jeunes à finir le secondaire

Le Québec rencontre des difficultés à lutter efficacement contre le décrochage scolaire.
Environ 21 % des élèves québécois seraient en difficulté.PHOTO : iStock
Publié le 13 juin 2017

La maternelle devrait être obligatoire à 4 ans, l'école devrait être imposée jusqu'à 18 ans, la formation continue devrait être encouragée et les systèmes scolaires publics et privés devraient contribuer également à l'aide aux jeunes en difficulté. Tels sont les meilleurs remèdes au décrochage scolaire, selon Égide Royer, professeur en enseignement, Mathieu Sage, de l'organisme Passeport pour ma réussite, et Jo-Anne Doyon, consultante en éducation. Ils expliquent à Catherine Perrin comment le Québec devrait s'inspirer de l'Ontario en cette matière.

« On se retrouve avec beaucoup trop de jeunes qui arrivent au secondaire avec des retards qui sont tels que ça devient difficile de réussir », signale Égide Royer. Il déplore que le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, laisse encore entendre que les élèves aux besoins particuliers se trouvent en milieux défavorisés, ce qui est faux selon lui. « Il y a eu une nuée de toutes sortes de programmes [pour promouvoir] la réussite. Le fait qu’ils [aient été] si peu appuyés sur des données probantes a fait qu’ils ont eu très, très peu d’effets. On est rendu à 21 % de jeunes identifiés en difficulté dans les écoles du Québec. Il y a eu une augmentation. »

Dépistage précoce
Jo-Anne Doyon a travaillé 27 ans dans le système scolaire ontarien. Elle a vu les effets bénéfiques de mesures comme la maternelle obligatoire à 4 ans, implantées à partir de 2003. « On commence déjà à faire une forme de dépistage précoce, à prévoir et à prévenir », souligne-t-elle, au sujet de ce qu’il est possible de faire dès le début du primaire. « Beaucoup de statistiques locales peuvent facilement [permettre de repérer] celui qui aura besoin d’un accompagnement plus serré. […] Dans les écoles, on met en place des équipes de réussite. C’est un rôle d’accompagnement, de suivi un peu plus serré auprès de tous les élèves, mais particulièrement auprès des élèves qu’on considère à risque de ne pas terminer leur secondaire. »

Ça prend un village pour élever un enfant
Mathieu Sage estime que les organismes communautaires peuvent jouer un rôle dans la lutte au décrochage. « La communauté, c’est un peu la troisième patte du trépied, dit-il. Plus l’école est ouverte à sa communauté, plus la communauté prend soin de son école, plus il y a un partage d’expertise, de données, de locaux, par exemple. On crée un environnement qui peut être propice à ce que les jeunes deviennent un peu plus résilients. »

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