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Pour quelles voitures sonne le glas ?

La prime à la conversion va envoyer vers la casse certains modèles emblématiques des années 1990. Au grand dam des esthètes.

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Publié le 10 octobre 2017 à 07h48, modifié le 10 octobre 2017 à 11h21

Temps de Lecture 2 min.

Il a d’abord fallu dire adieu à de vénérables Renault 4, Renault Super 5 et autres Citroën 2CV ou Citroën AX, à cause des balladurettes et juppettes (de 1994 à 1996), puis de la prime à la casse de 2008. Leur équivalent en Italie sonna le glas d’historiques Fiat 500 et 600. A qui le tour, désormais ? Car la prime à la conversion attendue l’an prochain, qui accordera de 1 000 à 2 000 euros d’aides à l’achat d’un véhicule neuf (ou d’occasion éligible à une vignette Crit’air de niveau 0,1 ou 2) en échange de la mise au rebut d’un ancien véhicule, va contribuer au renouvellement du parc automobile français qui frise les neuf ans d’âge moyen. Déclenché par la mise à la casse d’un modèle essence d’avant-1997 ou diesel d’avant-2001, ce processus vertueux pour l’environnement va donc éliminer nombre de vieux véhicules parmi lesquels certains inspirent une certaine tendresse teintée de nostalgie.

A priori, il n’y a pas trop d’inquiétude à nourrir à l’égard de quelques valeurs sûres (les Peugeot 406 Coupé ou Renault Avantime, par exemple) déja considérées comme des voitures « nobles » avant même d’atteindre le statut de véhicules de collection, au bout de trente ans d’existence. La rétromania qui a saisi les amateurs d’automobiles ces dernières années devrait les mettre à l’abri de toute décision sacrilège.

On n’en dira pas autant des modèles produits en masse, ces sans-grade dont la valeur marchande s’est effondrée mais pas la valeur affective. Exemple type, l’emblématique utilitaire Citroën C15, particulièrement populaire dans les campagnes et produit de 1984 à 2006 avec un moteur diesel rustique à souhait, risque de donner du travail aux casseurs. Toujours chez Citroën, on peut se faire du souci pour d’autres chefs-d’œuvre en péril. Les dernières BX (dont la production a cessé en 1994) ainsi que les nombreuses Xantia (1993-2002) pourraient être immolées. Au grand dam des « youngtimers », ces amateurs quadragénaires de modèles des années 1980-1990.

Les « bétaillères à cathos » dans le viseur

Née en 1993, la première génération de la Renault Twingo – dont les ventes profitèrent largement des primes à la casse du milieu des années 1990 – pourrait cette fois souffrir des incitations gouvernementales. Ce modèle ayant été produit à 2,5 millions d’unités jusqu’en 2007, il n’est cependant pas encore temps de redouter son extinction. Idem pour la première Smart Fortwo qui ne va pas tarder à rentrer dans la catégorie des véhicules que l’on peut « casser ». A contrario, certains modèles un peu marginaux des années 1990, comme la Fiat Multipla, surnommée l’« ornithorynque », courent le risque d’être décimées. Et ce serait dommage. Ex-stars des nineties, l’Alfa Romeo 156 ou les dernières Saab 900 et 9000 pourraient aussi passer à la trappe.

Témoins de leur époque, les monospaces de la fin du siècle dernier se retrouvent aussi dans le viseur des casseurs. On pense surtout à la troisième génération de l’Espace (1996-2002), la plus réussie de toutes, mais aussi au duo Peugeot 806-Citroën Evasion (1994), surnommés « bétaillères à cathos » et qui commencent à accuser sérieusement le poids des ans. Voire au Renault Scénic, apparu en 1997. Enfin, à l’ère du SUV triomphant, la prime Hulot pourrait aussi porter un rude coup aux 4 × 4 purs et durs. Aux Nissan Patrol, Mitsubishi Pajero ou Toyota Land Cruiser de la première heure, qui apportèrent le frisson de l’aventure tout-terrain… et leur lot de fumées noires à l’échappement.

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