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Lancer sa start-up reste réservé à une élite

La quasi-totalité des jeunes pousses françaises ont été créées par des entrepreneurs capables d'y injecter des fonds personnels, selon une étude menée par Estimeo.

Lancer sa start-up reste réservée à une élite
Publié le 4 déc. 2018 à 06:20Mis à jour le 4 déc. 2018 à 08:10

Pour lancer leur start-up, 93 % des entrepreneurs français ont eu recours à des fonds personnels, selon une étude menée par Estimeo, en partenariat avec Mazars, qui se base sur les réponses de 217 fondateurs de start-up early stage. « Créer une start-up est plus exigeant que l'on a tendance à le croire, et le fait de disposer de fonds personnels est une première barrière à l'entrée, qui fait que l'on retrouve souvent les mêmes profils parmi les entrepreneurs », commente Florian Bercault, président d'Estimeo.

Les financements publics issus de bpifrance , dont disposent 34 % des entrepreneurs interrogés dans l'étude, sont la deuxième source de fonds pour les toutes jeunes pousses françaises, juste devant les prêts d'honneurs , sollicités par 29 % des entrepreneurs. Les Business Angels figurent eux au pied du podium, avec une participation au financement de 27 % des start-up early stage. Ces dernières sont en outre seulement 3 % à avoir su convaincre des fonds de venture capital, vraisemblablement peu attirés par ces entreprises encore peu matures.

« L'argent privé doit prendre la relève »

Pour Eric Kalfon, associé chez Day One Entrepreneurs & Partners et directeur de l'incubateur Paris-Dauphine , il y a là un manque à pallier. « Cette étude met clairement en exergue la nécessité de financements privés en early stage. Aujourd'hui, Pôle emploi et bpifrance jouent ce rôle mais l'argent privé doit prendre la relève d‘une façon ou d'une autre, car la situation actuelle n'est pas pérenne », estime-t-il.

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Et si les levées de fonds en crypto-monnaies (ICO) ont porté l'espoir du développement d'une nouvelle source de financement, plus ouverte et engageante, force est de constater que les entrepreneurs y croient peu. Leur intérêt pour ce sujet s'élève, selon l'étude, à 2,9 sur 10, qu'importe l'âge de leur start-up. « Ce chiffre clarifie bien les choses : très peu de projets peuvent réellement investir dans une ICO et en profiter, affirme Stéphanie Latombe associée chez Mazars. Il faut avoir en tête que ce type de levées de fonds coûte en moyenne 500.000 euros, et que seuls les entreprises dont le business model est compatible avec la blockchain verront un vrai retour sur investissement ».

72 % des start-up souhaitent lever des fonds dans les 18 mois. Elles recherchent en moyenne 1,5 million d'euros.

Déborah LOYE

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