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Services par abonnement : l’avenir incertain du prêt-à-cuisiner

Il est difficile de prédire l'avenir pour l'industrie du prêt-à-cuisiner, dit Christian Bourque.
Il est difficile de prédire l'avenir pour l'industrie du prêt-à-cuisiner, dit Christian Bourque.PHOTO : iStock
Publié le 21 septembre 2017

Si les services par abonnement connaissent un regain de popularité depuis quelques années en Amérique du Nord, certains sont voués à un avenir moins pérenne que d'autres, souligne Christian Bourque, expert en marketing. C'est le cas, selon lui, des repas prêts à cuisiner, comme ceux offerts par l'entreprise montréalaise Marché Goodfood. Le prêt-à-cuisiner fait face à de nombreux défis.

Selon Christian Bourque, l’industrie du prêt-à-cuisiner aura de la difficulté à traverser le temps, contrairement à d’autres services par abonnement comme Birchbox, qui propose aux femmes des produits de beauté à tester dans une boîte qu’elles reçoivent chaque mois, ou Dollar Shave Club, qui s’adresse aux hommes en leur offrant des rasoirs, lames et autres produits.

Dans le cas des entreprises comme Marché Goodfood, MissFresh, Home Chef, Plated, HelloFresh et Cook It, on parle d’aliments frais et non d’objets. Ce paramètre peut avoir des répercussions sur l’inventaire de ces entreprises et, conséquemment, sur le prix des aliments qu’elles offrent aux consommateurs.

« Ce ne sont pas des rasoirs qui peuvent rester dans un inventaire pendant des mois. On vend du frais, ce qui rend la gestion de l’inventaire encore plus difficile. Il y aura des pertes », explique Christian Bourque.

Ce dernier fait aussi remarquer que le prêt-à-cuisiner ne remplace pas la nécessité d’aller à l’épicerie. Qui plus est, ce service par abonnement implique le fait qu’il faut tout de même préparer le repas. L’économie de temps, qui motive ceux et celles qui épousent le concept des repas prêts à cuisiner, n’est finalement pas si grande.

De plus, les repas prêts à cuisiner sont loin de faire économiser les consommateurs. « Oui, c’est moins cher que de consommer tous ses soupers au restaurant, mais plus cher que d’acheter tous les ingrédients soi-même à l’épicerie », note Christian Bourque.

L’expert en marketing concède que le prêt-à-cuisiner constitue un marché de niche pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête, qui veulent de la variété, des produits frais et qui regardent peut-être moins la facture.

Cette clientèle est-elle assez grande pour assurer une croissance de service à long terme? « En fait, la courbe de désabonnement à moyen terme sera cruciale pour cette marque, qui ne l’aura pas aussi facile que le Dollar Shave Club », prédit Christian Bourque.

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