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«Penser que l’on peut mourir est un traumatisme en soi»

Apeurés par la tornade, ayant perdu leur chez-soi, leurs biens et leurs repères, plusieurs sinistrés de Gatineau en Outaouais auront autant besoin d’aide financière que psychologique.

De nombreux Gatinois risquent de subir les contrecoups de l’événement traumatisant avec lequel ils sont à composer depuis vendredi alors que les éléments se sont déchaînés dans leur ville.

«Le seul fait d’avoir pensé que l’on aurait pu mourir est en soi un traumatisme et d’avoir vu des gens qui risquaient de mourir aussi à un autre degré. Le fait aussi de se retrouver devant un événement complètement inattendu sur lequel on n’a aucun contrôle, de n’avoir plus de toit est un aussi un traumatisme», expose Rose-Marie Charest, psychologue en entrevue avec Jean-François Guérin au Québec Matin.

La spécialiste avance qu’il faut s’occuper particulièrement des enfants et des aînés. «Dès qu’elles perdent leurs repères, les personnes âgées sont plus confuses. Les enfants, peut-être qu’ils ne l’expriment pas, mais ils ont peur», ajoute Mme Charest.

Pour certaines personnes, il faudra faire aussi de la prévention, car ce n’est pas tous les sinistrés qui vont réagir de la même façon.

«Certains feront de l’insomnie, d’autres auront des pertes de contrôle, se fâcheront pour rien, seront tristes, commettront des erreurs de jugement, etc.», prévient la psychologue.

Il faudra être à l’écoute de toutes ces manifestations et porter de l’attention aux proches et aux moins proches. «Le gouvernement et toute la société québécoise doivent les entourer, savoir que quelqu’un dans une autre région du Québec va penser à eux va leur faire du bien», conclut la Rose-Marie Charest.

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