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«C’est vraiment une femme qui est tombée en amour avec un enfant»

L’histoire de cette éducatrice de 40 ans amoureuse d’une fille de 11 ans suscite de nombreuses réactions, notamment de l’étonnement et de l’incompréhension.

Voyez l'entrevue intégrale à Denis Lévesque dans la vidéo ci-dessus

Malgré l’interdiction de la cour, Virginia Genevrier, une éducatrice dans une école de Verdun, envoyait des photos et des messages à l’élève, qui était en 5e année quand leur relation a commencé.

La femme mariée, elle-même mère d’un enfant, se retrouve de nouveau devant le tribunal.

«C’est bizarre, ça surprend les gens probablement pour plusieurs raisons», observe le psychologue Hubert Van Gisjseghem en entrevue à Denis Lévesque.

C’est que «l’abus sexuel est beaucoup plus rare chez les femmes que chez les hommes», note-t-il. «Il y a à peu près une femme pour neuf hommes ou peut-être plus quand on regarde certaines études épidémiologiques, on parle même de 95 hommes pour cinq femmes. Et ce pour x raisons, mais on n’entrera pas là-dedans, car ce serait trop long», ajoute M. Van Gisjseghem, qui est aussi témoin expert de la cour.

Selon lui, il existe certaines différences en fonction du sexe de la personne responsable de l’abus sexuel. Si, chez les hommes, «toutes sortes de variables» peuvent être en cause, ce sont principalement trois sources de motivation qui poussent une femme à abuser sexuellement d’un enfant, une seule fois ou à répétition.

«Souvent, on voit la maladie mentale. On voit aussi souvent de la déficience intellectuelle, c’est-à-dire un handicap intellectuel et, troisièmement, ces femmes-là sont à la remorque d’un homme pervers et elles abusent pour faire plaisir à cet homme et ne pas le perdre», avance-t-il.

«Dans ce cas-ci, on voit quelque chose de complètement différent, c’est vraiment une femme – que ce soit une enseignante ou une éducatrice – qui, très clairement, est tombée probablement carrément en amour avec un enfant, ce qui est, je pense, relativement fréquent. Les femmes ont des sentiments tendres et amoureux beaucoup plus souvent. Mais ici, normalement, la femme ne passe pas à l’acte.»

En 2014, la mère de la jeune fille intercepte l’un des messages que lui envoie l’éducatrice. Elle communique avec celle-ci pour lui demander d’arrêter. Mais «l’amour» semble plus fort.

«Tomber en amour, avoir des sentiments tendres, avoir de l’affection, on voit ça, ceci dit, dans le domaine sexuel, beaucoup plus chez les femmes que chez les hommes. Les hommes sont beaucoup plus génitaux. Ils veulent tirer leur coup, ils veulent avoir un plaisir. C’est beaucoup plus souvent un hit and run», poursuit l’expert psycholégal.

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