Né en 1924 à Nancy dans une famille catholique, Jean-Louis Michon s’intéressa très jeune aux questions spirituelles et fut fortement orienté par l’oeuvre de René Guénon. Après avoir envisagé de suivre le bouddhisme zen, il fit le voyage au Caire pour y rencontrer Guénon, puis intégra la voie soufie chadhiliya qui se développait en Europe sous l’impulsion de Michel Valsân et de Frithjof Schuon. Il fit la connaissance à Damas de Muhammad Hachimi (mort en 1961) dont il traduisit son commentaire sur L’échiquier des gnostiques d’Ibn ’Arabî (éd. Arché). En 1966, il soutint à la Faculté de Paris sa thèse sur la vie et l’œuvre d’Ibn ’Ajiba. Architecte de formation et spécialiste de l’art traditionnel islamique, il fut chargé de mission par l’UNESCO en qualité d’expert de 1972 à 1979 et entama des travaux avec Titus Burckhardt pour la sauvegarde de la médina de Fès. Par la suite, il traduisit en français la biographie du Prophète de l’islam qu’écrivit son ami britannique Martin Lings (éd. du Seuil).
L’écrivain Jean-Louis ’Ali Michon a quitté paisiblement ce monde le 22 février 2013, et jusqu’à la fin de sa vie, il resta fidèle à son engagement dans la voie soufie et fit toujours preuve d’une attention et d’une générosité admirables envers tous les autres.