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Au G7, Donald Trump fait cavalier seul

En dehors d’un appel commun pour que les géants d’Internet luttent contre les contenus terroristes, les dirigeants des pays les plus riches ne sont pas parvenus à infléchir la position américaine sur le climat et les règles du commerce international.

Par  (Taormine, Italie, envoyé spécial),  (Taormine, Italie, envoyé spécial) et  (Taormine, envoyé spécial)

Publié le 27 mai 2017 à 07h42, modifié le 27 mai 2017 à 10h12

Temps de Lecture 5 min.

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Réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des pays du G7 à Taormine (Italie) le 26 mai.

Chacun est arrivé dans une voiturette de golf, à travers les étroites ruelles médiévales de la coquette station balnéaire sicilienne quadrillée par 7 000 militaires et policiers, avant d’être accueilli par leur hôte, le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni. Les dirigeants des sept pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon, Canada) ont posé au cœur des ruines du théâtre antique de Taormine, la Méditerranée en arrière-fond, dans l’ombre protectrice de l’Etna.

La photo de famille du G7, vendredi 26 mai, est belle, certes, mais elle n’est guère parvenue à cacher les conflits entre ses membres. « C’est un G6 + 1 plus qu’un G7 », a ironisé un diplomate italien, tant le président américain, Donald Trump, dont c’était le premier sommet du genre – comme pour Emmanuel Macron, la première ministre britannique, Theresa May, et le chef du gouvernement italien –, a marqué sa différence, le plus souvent pour le pire, sur les nombreux sujets à l’agenda.

Vendredi soir, après un déjeuner et un après-midi consacrés aux grands thèmes internationaux – notamment la guerre en Syrie –, les sept chefs d’Etat et de gouvernement ont fait preuve de fermeté contre le terrorisme, appelant « les fournisseurs d’Internet et les réseaux sociaux à accroître substantiellement leurs efforts pour résoudre le problème des contenus terroristes » en les repérant, en les signalant et en les supprimant.

Justin Trudeau,Donald Trump, Emmanuel Macron, et Angela Merkel, à Taormine (Italie) le 26 mai.

« C’est un pas en avant important. Il faut que les compagnies [de l’Internet] reconnaissent leur responsabilité envers la société », a déclaré Theresa May, quatre jours après l’attentat de Manchester (22 morts). « Jamais il n’y a eu une telle pression convergente sur les grands acteurs du Net afin qu’ils veillent sur les contenus mis en ligne », souligne-t-on côté français, sans pour autant évoquer le moindre système de sanctions ou de contraintes à l’encontre des sociétés du Web qui ne respecteraient pas de tels engagements.

Le G7 s’est engagé à une « approche collective » pour lutter contre le danger des combattants étrangers de retour des zones de guerre, notamment en termes de partage de renseignement. Ce texte commun en faveur de la lutte contre le terrorisme était une façon d’afficher l’unité des participants sur au moins un sujet d’envergure.

Le climat en suspens

Pour le reste, cela a été plus difficile et le texte final du sommet, bouclé samedi après-midi, devait être réduit a minima – à peine six pages quand le communiqué du G7 de 2016 au Japon en comptait près d’une trentaine. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, l’avait reconnu lui-même, vendredi matin, quelques heures avant l’ouverture de la réunion : « Ce sera sans nul doute l’un des sommets du G7 les plus compliqués depuis des années. »

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