Les effets à long terme du programme d’échange de l’UE ne se font pas encore sentir, mais une chose est sûre : Erasmus a rapproché la jeunesse européenne. Une des critiques que j’ai entendues à propos de la décision du Comité Nobel de décerner le prix à l’Union européenne est que cette récompense ressemble à un Oscar d’honneur : elle arrive avec au moins 20 ans de retard et ne s’explique que par l’imminence de la mort du récipiendaire. C’est l’opinion partagée par la plupart des médias généralistes européens, sans parler de la presse britannique de centre-droit, pour qui la décision du Comité se situe “au-delà de la parodie” et s’apparente à “un poisson d’avril tardif”.

Si la critique semble fondée, je la trouve personnellement absurde. Le consensus actuel est sans doute de considérer le Nobel comme un prix venant récompenser un parcours passé, mais les raisons d’y voir l’encouragement d’un potentiel – comme pour Obama en 2009 – sont bien plus convaincantes. Si je ne devais donner qu’un mot pour m’expliquer, je dirais “Erasmus”. Lire la suite sur presseurop.eu