Le Premier ministre, Manuel Valls, a appelé les Français à une "très grande vigilance", ce lundi sur RTL, avertissant que le "comportement de chacun va se modifier par rapport à cette menace terroriste". La France va "vivre longtemps" avec la menace du terrorisme et doit se préparer à la possibilité de "nouvelles répliques" dans "les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent", a-t-il déclaré.
> En direct: "Cet attentat a été organisé, pensé, planifié depuis la Syrie"
"J'invite chacun à la maîtrise, à la prudence et à la vigilance. Oui, le comportement de chacun va se modifier par rapport à cette menace terroriste", a-t-il dit. "Cet acte de guerre, cette nouvelle guerre, car elle est évidemment en France pas une guerre conventionnelle, nous oblige à une attitude, à une hauteur de vue, à une mobilisation... à une très vigilance, à une très grande maîtrise, à du sang-froid", a-t-il également insisté.
150 perquisitions
Le Premier ministre a aussi ajouté que plus 150 perquisitions administratives ont été menées. "Il faut fermer les mosquées et les associations qui s'en prennent aux valeurs de la République", a-t-il également ajouté. "Il y a déjà eu beaucoup d'expulsions de prêcheurs de haine. Il y a eu des déchéances de nationalité, aussi: six depuis 2012, cela n'avait jamais été fait. Nous allons donc poursuivre", a expliqué le Premier ministre.
Quant à la COP21 à Paris, elle sera "sans doute réduite à la négociation", bien que, selon Manuel Valls, "aucun chef d'Etat, aucun chef de gouvernement de la planète n'a demandé de reporter".
Les mouvements de panique, un "danger"
"Attention à un certain nombre de rassemblements, nous l'avons vu hier devant le Bataclan à Paris, place de la République également, comment des mouvements de panique peuvent représenter un danger pour la population", a-t-il relevé.
"Daech ne peut pas gagner cette guerre contre nous, mais cette organisation terroriste cherche à nous affaiblir, à nous diviser, à faire en sorte que les Français se retournent les uns contre les autres", a dit aussi le Premier ministre.
Vivre sous la menace "terroriste"
"Les terroristes, une nouvelle fois, ont voulu s'attaquer à la France, au peuple français, à la jeunesse. Beaucoup de jeunes sont morts... C'est justement au fond une génération Bataclan", a déclaré le Premier ministre. "Oui, on s'est attaqué à la France, parce que c'est un peuple libre et qui parle au monde à travers ses valeurs universelles", a-t-il poursuivi.
"Nous allons vivre avec cette menace terroriste", a encore averti Manuel Valls, s'adressant plus particulièrement à la jeunesse. "Il y a quelques mois, devant des lycéens, en Seine-et-Marne, j'avais dit à cette génération qu'elle devait vivre longtemps avec cette menace terroriste, cela m'avait d'ailleurs été un moment reproché comme si je voulais faire peur", a-t-il rappelé. "Non. Nous devons vivre, vivre pleinement, vivre, mais vivre avec cette menace terroriste, pour la combattre ensemble".
>> EN IMAGES. Un dimanche de rassemblement et de recueillement à Paris
Explorer la rubrique Société
- Abdeslam, Abrini, Clain... Qui sont les accusés du procès historique du 13-Novembre ?
- Attentats du 13-Novembre : les enjeux d'un procès historique
- 13-Novembre : pourquoi une association porte plainte contre un collectif pro-Zemmour