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Le déficit des centres hospitaliers universitaires a augmenté en 2013

Les effectifs des CHRU ont continué de progresser, de 1 % en moyenne, et de près de 2 % pour les seuls médecins. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

Les navires amiraux du système hospitalier français ont dû faire face à la hausse des charges de personnel. Mais en parallèle, ils sont parvenus à fortement développer la chirurgie ambulatoire.

Dérapage maîtrisé. Les centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHRU) ont essuyé un déficit de 171 millions d'euros en 2013, contre 123 millions en 2012, a annoncé ce mardi la conférence des CHRU. Cette somme représente 0,6% de leur budget. Cette dégradation «limitée», en comparaison du déficit de 323 millions de 2011, s'explique essentiellement par la hausse des cotisations retraite, décidée par le gouvernement, ce qui a alourdi leurs charges. Cela s'explique également par la modeste progression de leur activité.

En revanche, les CHRU ont fortement progressé en matière de chirurgie ambulatoire. Ils affichent en 2013 une hausse de plus de 30% de ce mode opératoire qui permet au patient de rester moins de 24 heures au sein de l'établissement et de dormir chez lui le soir d'une opération. Cette technique est largement poussée par le ministère de la Santé, car elle contribue à améliorer la qualité des soins et produit des économies à terme. Si les CHRU se sont montrés de si bons élèves en 2013, c'est parce que les tarifs des opérations réalisées en ambulatoire, plus économes, ont été alignés sur ceux des opérations traditionnelles, plus coûteuses... Bref, les établissements avaient tout à y gagner. Cette technique d'opération représente aujourd'hui, au sein des CHRU, près d'un tiers des actes de chirurgie, contre un objectif gouvernemental de 50% en moyenne pour tous les établissements en 2016.

En outre, le nombre de lits a baissé de 1,77% l'année dernière. «Ces chiffres témoignent des transformations permanentes des CHRU et de leur capacité d'adaptation aux évolutions de la médecine et des attentes des patients», se félicite la conférence des CHRU. Toutefois, les effectifs ont continué de progresser, de 1% en moyenne, et de près de 2% pour les seuls médecins. «Les taux recouvrent des réalités contrastées qui varient en fonction de la situation financière des CHRU», note encore la conférence..

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