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Assurance et objets connectés : vers une hyper-personnalisation ?

La relation entre objet connecté et assurance

Les objets connectés s'installent doucement dans nos vies, collectant toujours plus d'informations sur notre manière de vivre, de manger, de bouger, de nous chauffer, des facteurs que les assurances pourraient prendre en compte, bouleversant ainsi leur modèle de fonctionnement.

Qui dit objet connecté dit forcément collecte d'informations personnelles. Que ce soit votre montre connectée qui vous indique le nombre de calories que vous avez dépensé en courant, ou tout autre objet qui analyse votre sommeil ou votre manière de manger, de votre tendance à prendre plus ou moins les transports en commun, tout est consigné quelque part. Des informations personnelles certes, mais dont la plupart d'entre nous ne fait pas attention à qui elles sont communiquées. Et s'il y a bien quelqu'un à qui ces informations peuvent servir, c'est à votre assureur.

jusqu'où peut aller l'hyperconnexion ?

Axa s'infiltre doucement dans la brèche

L'année dernière, 1000 assurés volontaires de chez Axa ont accepté d'utiliser un bracelet connecté qui rassemblait diverses informations, des calories brûlées au rythme cardiaque en passant par le temps de sommeil ou la distance parcourue. Bref, bon nombre d'infos personnelles. L'idée était très tentante pour les assurés, ceux qui avaient le mode de vie le plus vertueux pendant les 4 semaines de l'expérimentation recevaient des bons d'achat. Une action présentée comme un jeu marketing par la compagnie. Reste que cette petite expérience a permis à Axa de se rendre compte du potentiel énorme des objets connectés en terme d'assurance.

Axa et les objets connectés

Après tout, pourquoi ne pas réaliser des assurances personnalisées ?

L'idée est tentante, pour l'assurance comme pour l'assuré. Payer pour les risques que l'assuré encourt réellement pourrait lui permettre de payer moins cher. Mais cela inclut d'avoir le mode de vie qui paraît conforme à l'entreprise afin d'avoir des réductions. Un principe extrêmement pragmatique et qui menace énormément la liberté. 

Autre problème que pose cette hyper-personnalisation, le respect de la vie privée. Aujourd'hui déjà, ou encore pour ne citer qu'eux se débrouillent pour collecter toujours plus d'informations au travers de procédés plus ou moins opaques. Où doit-on s'arrêter ?

Alors évidemment l'hyper-personnalisation n'est pas prévue à court terme. Il s'agira de trouver des solutions adéquates afin de permettre aux utilisateurs de maintenir une barrière de protection contre toutes les collectes d'informations. Néanmoins, l'hypothèse fait réfléchir. Les objets connectés sont une mine de technologies et d'améliorations dans la vie de tous les jours pour les à venir mais c'est à chacun de faire très attention à ce qu'il laisse filtrer comme informations et surtout, à qui.

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