Les grandes tendances du monde digital en 2016

Les grandes tendances du monde digital en 2016 Mobile, marketing, publicité, nouveaux devices... A quoi faut-il s'attendre pour l'année à venir ? Nos prédictions.

Le mobile l'emporte définitivement sur le desktop

En 2015, Google a annoncé que les recherches sur mobile avaient dépassé dans 10 pays les recherches sur desktop. Et déployé son algorithme "Mobilegeddon" pour pénaliser le référencement des sites non optimisés pour le mobile. Qu'ils le soient pour le desktop ou pas ! Bref, le géant du Web mise gros sur le déclin massif du trafic fixe. Autrement dit, les dépenses marketing vont elles-aussi basculer en large partie sur ce canal ? En commençant par les annonceurs qui parviendront à mesurer l'impact de leurs investissements mobiles sur tous leurs canaux de vente et, plus largement, à remettre le client au centre de la lecture de leur compte de résultat et de leur création de valeur.

Vers la personnalisation de masse

2015 a sonné le glas du marketing de masse. Si rapidement qu'à présent, les consommateurs s'énervent lorsque les marques leur fournissent du contenu qui n'a rien à voir avec leurs attentes ou leurs centres d'intérêt. Du one-to-many, on est passé au one-to-few et on aborde maintenant le one-to-one. Toutes les interactions, par mail ou lors de la visite du site, peuvent et doivent être personnalisées, même si le niveau de détail de cette personnalisation varie encore en fonction des données dont on dispose… et bien sûr de son budget. Cette personnalisation de masse, rendue possible grâce à l'apparition de nombreux outils, commencera à se généraliser en 2016. Et empruntera également le chemin des magasins, où le digital permettra de personnaliser l'accueil, le conseil et finalement toute la relation client.

Quand Magic Leap incruste une baleine dans votre gymnase

L'apparition de la réalité virtuelle

Il existe une douzaine de dispositifs de réalité virtuelle dont la sortie est prévue pour les années à venir. Certains se focalisent sur le gaming, d'autres sur des applications plus généralistes. La commercialisation des plus renommés d'entre eux, les casques Oculus Rift, est programmée pour le premier trimestre 2016. Avec ces nouveaux horizons, verront aussi le jour des manières totalement différentes de faire de la publicité, de vendre, de communiquer... Bien sûr, la réalité virtuelle fera peut-être pschitt. Mais des milliards de dollars de financement ont parié sur l'issue opposée. Ce n'est pas Magic Leap qui dira le contraire : la société vient encore de lever 830 millions de dollars pour peaufiner sa technologie de réalité augmentée totalement immersive.

L'avènement des publicités vidéo

Entendu, elles ne sont pas nouvelles. D'abord parce que Youtube monétise depuis belle lurette ses milliards de vidéos, d'autre part car Facebook propose aussi des formats de publicités vidéo, tout comme Twitter et Bing d'ailleurs. Mais cette fois-ci, c'est Google himself qui est en train de rejoindre la tendance, puisqu'il teste depuis septembre l'affichage de pubs vidéo au sein des résultats de recherche. Autant dire que les utilisateurs ont intérêt à se faire à ce format, car maintenant il risque fort d'apparaître à tout endroit. Donc cette tendance existait déjà, mais en forçant son adoption par les internautes, Google va la renforcer considérablement.

L'accroissement des coûts marketing online

La concurrence sur Internet ne fera que se renforcer cette année comme les suivantes, entraînant avec elle un accroissement supplémentaire des coûts marketing online. Et si les formats publicitaires en ligne apparaissent encore relativement bon marché en comparaison de leurs équivalents offline, la hausse de leurs tarifs pourrait bien expulser du paysage connecté les acteurs trop petits. Ceux-ci devront peut-être se contenter d'une visibilité locale, qui aura au moins le mérite de pouvoir être efficacement ciblée.

La première génération de l'Apple Watch

Le décollage des wearables

Apple a pavé la voie en lançant en 2015 la première génération de sa montre connectée. 2016 devrait donc être l'année durant laquelle les wearables connaîtront une vraie traction sur le marché, avec la sortie d'autres smartwatches bien sûr, mais aussi de tous les vêtements et accessoires connectés qui apparaîtront cette année. L'engouement pour les smartphones provenait en grande partie de l'aspect intime du terminal que l'on garde à tout moment dans sa poche et qu'on ne partage avec quiconque. A ce titre, on peut sans doute attendre beaucoup des wearbles en tant que devices très personnels, portés à même la peau. Qui plus est augmentés de toutes les capacités d'analyse du big data, ils devraient brouiller encore davantage les frontières entre offline et online.

La multiplication des options de livraison

Depuis qu'Amazon a commencé à parsemer les Etats-Unis de ses entrepôts et à promouvoir massivement ses programmes Prime et Prime Now, e-commerçants et logisticiens ne craignent qu'une chose : être obligés de proposer eux-aussi la livraison le jour-même – et à bon prix, s'il vous plaît – pour satisfaire les exigences des consommateurs nouvellement suscitées par le géant américain. Finalement, il s'avère que le cyberacheteur français désire surtout qu'on lui fournisse davantage d'options de livraison, plus de souplesse dans les horaires, ainsi qu'un meilleur tracking des colis. Déjà engagée avec le déploiement du click&collect et de l'e-réservation, la diversification actuelle des modes de livraison accompagne parfaitement cette attente, entre les consignes automatiques, les flottes de coursiers de Colisweb et Deliveree et les nouvelles solutions de livraison écologique. En attendant Uber et les drones, donc.