Redeker - Comprendre pourquoi nous ne comprenons pas

"Nous avons vécu comme si le monde était un jardin d'enfants où on pouvait s'amuser", déplore l'écrivain et philosophe Robert Redeker.

Par Robert Redeker

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À Paris, devant le Bataclan, le 15 novembre.
À Paris, devant le Bataclan, le 15 novembre. © AFP

Temps de lecture : 5 min

"Je ne comprends pas" est la remarque la plus fréquente devant les attentats de ce mois de novembre à Paris. Il s'agit là de la réaction désarmante et désarmée qui assure la victoire psychologique des terroristes. Il est urgent de comprendre pourquoi nous ne comprenons pas. Ni pleurer ni rire, mais comprendre, exigeait Spinoza. Soyons spinozistes en dépassant l'émotionnel pour chercher à comprendre notre incompréhension même. Que s'est-il passé dans notre culture collective, dans notre âme commune, pour que des actes de guerre n'y rencontrent plus aucun écho de sens ?

Notre culture collective, celle qui s'est développée dans les dernières décennies, qui est une culture de l'insouciance et du festivisme, où tout, finalement, n'est que parodie, où tout peut coexister avec tout pa...

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Commentaires (19)

  • Lyderic95

    C'est une analyse pertinente : nous n'avons plus de valeurs, car on nous a sommé de tout déconstruire, jusqu'à en arriver à une dérision dérisoire par des amuseurs qui n'amusent plus personne.

    Pendant ce temps là, le réel nous a échappé, à l'image de Georges Bush qui a pensé que la démocratie est une "marchandise" exportable dans un monde tribal :

    * où la personne n'existe pas, car la réalité est l'obéissance au chef de tribu, qui négocie des allégeances provisoires, et

    * où l’illettrisme - en priorité des femmes - est le lot commun empêchant tout esprit critique.

    Le retour au réel est urgent

  • janou002

    "La dernière fois que pareille aventure nous est arrivée, c'était quand nous avons cru accomplir le bien sur cette terre par le moyen du communisme"... C'est pourquoi, compte tenu des similitudes entre les totalitarismes que sont le communisme et l'islamisme, il n'y a rien à ettendre des la gôôôche pour nous protéger de ses horreurs... Elle est emprisonnée dans sa complaisance à l'égard de ces monstruosités... D'ailleurs nullissime ne parle jamais de terrorisme " islamiste"... Quand on n'est même pas capable de désigner clairement le problème, comment le traiter efficacement... Et puis comme dit casevide "faire l'apologie du djiad n'est pas un délit"... Le ministre de l'Intérieur, quand même!?! Mais du moment que tous ces morts donnent l'occasion aux médias d'encenser nullissime et de faire remonter sa cote... Et d'entériner un déficit qui, de toute façon, n'aurait pas été respecté ;, hein?! L'essentiel est sauf, n'est ce pas ?

  • coconuts

    Il est curieux de noter, lors d'une emission sur cet "anarchiste doux" bon homme. La remarque d'une ex de chez Ruquier qui y voyait "un tacle pour... "la gauche"!?.
    La gauche à engendré bien pire contre l'occident et provoqué des morts subites par le jeu de ses theories de la "guerre dissymetrique" contre la Societe occidentale.
    Aujourd'hui : antifa, zadistes et autres femen hors la Loi en pratiquent le culte en toute impunité.
    Les racistes ne sont pas les français à qui ne reste qu'un "humour" difficile à partager, epiés par des associations etrangeres ignares selectives et sourcilleuse, mais ceux qui ne se contentent pas de susciter une "haine raciale antinationale" l'exercent sans foi ni loi hier pour le FLN, puis le GIA... Etc.
    Esperons que nos martyrs communs ne seront pas morts pour rien. C'est notre devoir commun de le leur prouver par notre calme et notre fraternité française originale, sans la tartufferie post mai 2012, juste civile.
    Ceux là même qui en mai 2012 voulaient expurger la Marseillaise de ses paroles trop patriotiques face aux drapeaux etrangers sur notre sol nous ont conduit à cette epreuve.
    Et la Marseillaise reprise dans tout le monde civilisé, un cinglant defit à leur soumission aux subvertions totalitaires apatrides, d'une brûlante actualité au XXI eme siecle.