Sarkozy : «Des millions et des millions» de migrants «poussent» pour venir en Europe

 

Sarkozy : «Des millions et des millions» de migrants «poussent» pour venir en Europe

    Un «mensonge». Voilà comment Nicolas Sarkozy qualifie l'objectif d'accueillir 120 000 réfugiés sur deux ans que s'est fixée l'Europe. Alors qu'un accord laborieux vient d'être conclu sur la répartition de ces réfugiés et que les dirigeants européens planchent ce mercredi soir sur le renforcement des frontières extérieures de l'UE et de l'aide humanitaire, le président des Républicains a estimé : «Ces chiffres ne représentent rien car ce sont des millions et des millions (de migrants) qui sont derrière et qui poussent.»

    S'exprimant dans le cadre des journées parlementaires des Républicains, qui ont lieu mercredi et jeudi à Reims, l'ancien chef de l'Etat a assuré que «plusieurs milions de refugiés de guerre pensent venir en Europe». Selon les estimations de Frontex, l'agence chargée des frontières extérieures de l'Union européenne, au 15 septembre dernier, 500 000 migrants étaient entrées en Europe depuis le début 2015, contre 280 000 sur l'ensemble de l'année 2014.

    Devant Eric Woerth, Gérard Larcher, Bruno Le Maire, Christian Jacob ou encore Benoist Apparu, Nicolas Sarkozy a profité de son intervention de ce mercredi soir pour égréner une nouvelle fois ses propositions en matière d'immigration.

    L'ex-président de la République a plaidé une fois encore pour «une refondation de Schengen». «Il faut que nos frontières soient défendues et que Frontex devienne une force européenne pour garder nos frontières» et «supprimer la liberté de circuler pour tous les étrangers non communautaires en Europe», a-t-il également avancé. «Un réfugié a vocation à rentrer dans son pays une fois la guerre terminée», a martelé le patron des Républicains, qui souhaite la création d'un statut de «réfugié de guerre». Autant de propositions qui font débat au sein du parti.