Loi travail : la centrale de Nogent-sur-Seine arrête la production d'électricité

Selon France TV Info, les salariés de la centrale nucléaire réunis en assemblée générale ce mardi ont voté la grève et l'arrêt de la production d'électricité.

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La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine vote la grève
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine vote la grève © ALAIN JULIEN

Temps de lecture : 2 min

La mobilisation contre la loi travail prend de l'ampleur dans tout le pays. Après les blocages des raffineries qui vont peut-être entraîner une pénurie d'essence dans les prochains jours dans tout l'Hexagone, ce sont désormais les salariés du nucléaire qui font entendre leur voix. Selon les informations de France 2 et France TV Info, les salariés de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine se sont réunis en assemblée générale ce mardi et ont voté la grève et l'arrêt de la production d'électricité.

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Arrêt du réacteur numéro 2

Le réacteur numéro 1 de la station étant déjà à l'arrêt pour des raisons techniques, c'est le réacteur numéro 2 qui sera arrêté dès jeudi. Il va subir « une baisse de charge jusqu'à l'arrêt total », a indiqué à France TV Info le secrétaire général du syndicat CGT-Énergie de l'Aube, Arnaud Pacot. « Notre but n'est pas de faire tomber le réseau, mais on passe au cran supérieur », a-t-il affirmé. Selon les propos du syndicaliste rapportés par le site, en temps normal les deux tranches nucléaires produisent 2 600 mégawatts. Les grévistes cherchent donc, via ce vote, à ramener la production à zéro. De précédentes journées de mobilisation ont permis des baisses de charge cumulées de 10 000 à 13 000 mégawatts dans les centrales nucléaires françaises, a également indiqué le syndicaliste. Détail important : il faut 3 à 5 jours au total pour effectuer la procédure de relance des réacteurs.

Mobilisation nationale

Selon Le Monde, la CGT-Énergie a choisi ce mardi 24 mai pour lancer un appel au personnel d'EDF, rejointe ensuite par certaines unités de FO. Les syndicalistes prévoient plusieurs actions de mobilisation dans les centrales ce jeudi. « C'est en ce moment que se joue le sort du [projet de] loi travail, donc c'est maintenant qu'il faut agir. Jeudi, nous appelons donc le personnel à participer au mouvement et à faire monter la pression, que ce soit par des baisses de charge ou des coupures sur le réseau », explique au quotidien Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la fédération CGT-Énergie. L'appel a en tout cas déjà été entendu dans la centrale de l'Aube.

LIRE AUSSI. Loi travail : le point sur les actions prévues cette semaine

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Commentaires (52)

  • guy bernard

    Nous sommes bien d'accord
    en fait, cette loi est un ragoût douteux dont les objectifs restent obscurs qui ne peut être le fruit d'un consensus. Et encore, nous n'avons pas vu les DA !
    "ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! "
    mais, les chômeurs grévistes... On aura tout vu !

  • le trés pané

    Bonjour,
    ... Désolé pour les grévistes, mais habitant "en rase campagne" à 15 km de tout commerce, je n'ai pas les moyens de jeter 4 congélateurs pleins ainsi que 4 "frigos" et si la grève de production électrique devait se confirmer, je me verrai dans l'obligation de changer de fournisseur. Pourtant, je fais partie de ceux qui refusent absolument la "loi travail" qui me semble une régression sociale d'envergure, mais je ne veux être le "dindon de la farce" du bras de fer entre les syndicats et le gouvernement de droite qui dirige ce pays.

  • JBF2015

    En particulier les conséquences catastrophiques d'un "burn-out" de notre réseau
    En ce qui concerne les manipulations de la puissance de fonctionnement du réacteur. Vous avez raison puisqu'il y a des opérations de maintenance et d'urgence en cas d'incident. Mais pour une grève on voit mal la direction de la centrale "remettre les clefs" au piquet de grève. Est-ce à dire que dans ce cas la CGT exige que les techniciens de la centrale manœuvrent ce réacteur2 à selon ses intentions?
    La bonne question est bien : est-ce que la CGT joue au poker ? Ou est-ce qu'elle attends le moment propice pour arracher un "acquis de plus" ?
    Mais comment déboucher sur un compromis acceptable quand l’oukase est : retirez cette loi et nous négocierons... Sur quoi. ! Sur demain on rase gratis. Le coût de cette palinodie est énorme pour l'idée que les investisseurs et les touristes étrangers vont avoir de la France. Et c'est notre vraie première réforme structurelle. Les réformes sur la retraite ont été des ajustements nécessaires mais conjoncturels