La méditation de pleine conscience pourrait atténuer certains symptômes du cancer chez les adolescents, conclut un essai clinique dirigé par des chercheuses de l'Université de Montréal et du CHU Sainte-Justine.

La méditation de pleine conscience consiste à se concentrer sur l'instant présent et sur le lien entre le corps et l'esprit.

Les chercheuses ont demandé à 13 adolescents atteints de cancer de remplir des questionnaires sur leur humeur (émotions positives et négatives, anxiété et dépression), leur sommeil et leur qualité de vie. Le groupe était divisé en deux: un premier groupe de huit adolescents a suivi huit séances de méditation de pleine conscience, et les cinq autres adolescents, le groupe-témoin, ont été placés sur une liste d'attente.

Les huit séances hebdomadaires étaient d'une durée de 90 minutes. Après la dernière séance de méditation, les patients des deux groupes ont rempli les mêmes questionnaires une deuxième fois.

Les adolescents qui ont suivi les séances de méditation ont obtenu des scores de dépression plus bas après les huit séances. Les filles du groupe de méditation ont signalé qu'elles dormaient mieux. Ces résultats suggèrent que des séances de méditation de pleine conscience pourraient contribuer à une amélioration de l'humeur et du sommeil chez les adolescents atteints du cancer, comme des recherches antérieures en oncologie tendent à le démontrer chez les adultes.

Toutefois, les différences entre les deux groupes n'étaient pas assez grandes pour que les chercheuses attribuent les bienfaits observés au seul exercice de la méditation durant les séances, puisque le soutien social apporté aux adolescents du groupe de méditation pourrait expliquer les bienfaits observés sur l'humeur et le sommeil.

Les résultats de cette étude ont été présentés jeudi au congrès de l'American Psychosomatic Society, à San Francisco, par Catherine Malboeuf-Hurtubise, du département de psychologie de l'Université de Montréal.