Chiffres : Google Plus, ce no man’s land

Google Plus est arrivé il y a quelques mois avec comme objectif de bouleverser l’ordre établi en matière de réseaux sociaux. Le constat, moins d’un an après sa sortie, est plus que mitigé. Certes, le cap des 100 millions d’utilisateurs « actifs » a été passé, selon les dires de la firme de Mountain View. Mais leur présence est limitée. Le Wall Street Journal l’annonçait il y a quelques semaines, Google plus est utilisé en moyenne 3 minutes par mois par ses utilisateurs, contre plus de 400 minutes pour Facebook. En résultent de nombreuses parodies plus ou moins réussies sur le concept de la ville fantôme.

La dernière étude de RJMetrics, société spécialisée dans le mesure de la performance, va dans le même sens. Elle enfonce même le clou. L’engagement sur le réseau social de Google frôlerait le zéro pointé ! La pompe des inscrits a été amorcée grâce aux autres services du groupe, mais Google Plus ne serait pas adopté pour autant. Un échantillon de 40 000 utilisateurs choisis aléatoirement a été analysé pour mieux comprendre leur utilisation du service. Voici les principaux résultats :

  • Le nombre moyen de likes (0,77), de partages (0,17) et de commentaires (0,54) sur les posts est inférieur à 1

 

  • 30% des utilisateurs qui ont posté un message n’en ont pas posté un deuxième. 15% de ceux qui en ont posté 5 ont également abandonné. De manière générale, une déperdition existe après chaque statut posté, comme le montre ce graphique qui pointe le nombre d’utilisateurs continuant à poster après X updates.

  • Peu importe la date d’inscription, le nombre de posts par membre n’augmente que très peu avec le temps. L’abandon semble être rapide, faute de retours ?

  • Le temps moyen entre deux posts, pour les utilisateurs actifs, est de 12 jours

Cela ne semble pas gagné pour Google Plus, arriveront-ils à renverser la tendance ? Le défi est de taille. Pour le moment, le réseau social ne semble pas être une menace pour Facebook ou Twitter…

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11 commentaires
Commentaires (11)
  • BF Conseils Agexcom

    Google a mené et mène toujours une stratégie agressive pour appâter l’utilisateur. Pour l’instant, peu y ont adhéré malgré le buzz de départ et le fait que tout nous pousse techniquement parlant à nous y rendre. Moralement, ce n’est pas un mal, Google a largement assez d’infos sur nous.

  • LaurentB

    Auparavant, Google savait glorifier ses échecs.
    Avec Google + c’est un entêtement débile à vouloir faire monter la sauce à tout prix et surtout n’importe comment. Du genre obliger à ouvrir un gmail et donc un compte G+ pour être utilisateur Youtube montre l’état de désespérance.
    Difficile maintenant de faire marche arrière, mais clamer un succès est carrément mensonger.

  • Eric

    Il y a aussi des questions toutes simples d’ergonomie à mon avis, qui font que l’on y revient peu. Le système de notifications par exemple est tellement peu pratique que je ne l’utilise plus, et du coup je perds le fil des conversations. Et comme je ne réponds que rarement à cause de ça, c’est le cercle vicieux qui s’enclenche : les autres membres en font autant, etc…

  • Denis

    Du coup, de nombreuses questions se posent quant à l’intégration de la dimension « sociale » dans leurs algorithmes de positionnement dans les SERP.

  • Ludovic

    tant que G+ n’ouvrira pas une API digne de ce nom qui permette aux applications tierce d’apporter du contenu la mayonnaise aura du mal à prendre pour moi.

    l’eco-système autour de G+ est trop fermé à mon goût, il n’y a pas que youtube et picasa sur la toile…

  • Marie

    Aujourd’hui, l’avantage de Google plus est de pouvoir gagner de la visibilité sur Google lorsque l’internaute recherche votre marque.

    En France, seul Pixmania ne bénéficie de cette feature, ce qui peut êre pertinent pour mettre en avant un message promotionnel.

  • Clement

    Merci pour ces chiffres… intéressants mais ne reflétant pas l’expérience des utilisateurs actifs.

    J’en fais partie et… j’ai une expérience assez différente et reste donc assez… confiant sur la capacité à Google de réussir.

    J’ai 1004 contacts cerclés.

    Depuis le 31/05/2011, j’en ai 74 qui n’ont jamais rien publié, principalement sans doute car ce sont des gens dont j’ai ajouté l’adresse mail mais ne se sont jamais inscrit/connecté, partons donc sur un total de 930 contacts.

    Si je regarde sur une période plus récente, sur les 6 derniers mois (depuis 31/12/2011), le nombre de contacts parmi ces 930 à avoir été actifs, ça donne :
    70 inactifs sur cette période. Soit… 860 contacts actifs sur les 6 derniers mois.
    Et encore… on parle d’une activité basée sur des publications en public, alors même que je retrouve parmi ces inactifs 5 membres de ma famille avec lesquels je fais des « hangouts » de manière quasi hebdomadaire, une petite 10aine qui commente de temps à autres, et encore certains qui ne font que lire du contenu en y apposant des « +1 ».

    Prenons une période plus récente encore, sur les 2 derniers mois (depuis 31/03/2012):
    J’en perds… 30 de plus, soit 830 actifs (publiquement encore :))

    Allez, soyons fous, sur une semaine (depuis le 09/05/2012), et là en effet la chute est forte :
    157 inactifs en plus, soit 673 actifs.

    Donc, clairement une fréquence de publication (publique) pas au top… mais… si je regarde mes amis facebook (cette fois-ci au hasard, sur un tout petit échantillon…), ce n’est pas beaucoup mieux (les dates étant la dernière publication/activité)
    Victime n°1 : 23 mars
    Victime n°2 : 7 mai (bosse dans le Social Media…)
    Victime n°3 : 5 mai
    Victime n°4 : 27 avril
    Victime n°5 : 26 août 2011
    Victime n°6 : 20 heures
    Victime n°7 : 4 mars
    Victime n°8 : 18 avril
    Victime n°9 : 10 mai
    Victime n°10 : 8 mai, et encore c’est quelqu’un l’ayant taggé, sinon le 20 avril
    Victime n°11 : 10 mai
    Victime n°12 : 9 mai
    Victime n°13 : 14 mai
    Victime n°14 : 19 mars
    Victime n°15 : 27 avril
    Victime n°16 : 14 mai
    Victime n°16 : 15 mai
    Victime n°16 : 13 mai
    Victime n°17 : 8 mai
    Victime n°18 : 5 avril
    Victime n°19 : 21 avril
    Victime n°20 : 16 avril

    Sur 20 « amis » (parmi 355), je n’en ai donc que 8 qui ont publié quelque chose dans la semaine, pas énorme non plus hein, même si pas représentatif statistiquement.

    J’ai 6 000+ personnes qui me suivent sur Google+, j’y interagis (attention, pas forcément principalement sur mes publications) bien plus que sur Twitter ou Facebook, bref l’expérience personnelle ne ressemble pas à celle-ci, mais mes publications tournent beaucoup autour de la photo…

    Il n’empêche que Google+ se rapproche beaucoup plus que facebook de la règle des 1%, même si pour l’instant en temps passé ça ne se voit pas vraiment…
    Sur la partie « publique » donc, il n’y a pas forcément tant de monde à publier, mais ça n’empêche pas d’utiliser des fonctions clés entre proches, ou de ne faire que « +1er » ou commenter.

    D’ailleurs, par rapport à l’usage, je trouve intéressant ces chiffres sur la différence d’usage entre les gens « normaux » et ceux qui « travaillent dans la pub et le marketing », publiée ici également d’ailleurs (https://www.blogdumoderateur.com/les-gens-de-la-pub-ne-sont-pas-commes-les-autres)
    En dehors de facebook, qui a la différence la plus faible entre ces deux cibles, Google+ s’en sort plutôt pas mal, avec un rapport de 1/3, soit la même chose que Twitter environ, VS 1/5 sur Pinterest et… 1/9 sur Instagram, ou encore 1/5 sur Tumblr.
    OK, nous ne parlons que des gens « ayant un compte », pas forcément d’usage à proprement parler… mais la tendance n’est pas forcément dénuée de sens et d’intérêt.

    Si on rajoute à ça le potentiel en référencement et… le fait que google+ a encore le temps de devenir plus mature, je trouve que le ‘bilan’ au quasi anniversaire de la bêta et… à peine 8 mois en public n’est pas si mauvais que ça !

    Vous aurez compris qu’en tant qu’utilisateur actif satisfait je ne peux que défendre le service :).
    Mais je suis conscient des faiblesses… je fais juste confiance à Google pour confirmer au plan global le succès que j’observe déjà dans mon utilisation au quotidient.

  • Julien

    Il faut avoir en tête que ces chiffres ne reflètent que l’activité des cercles publics, et non les cercles privés. L’étude me paraît donc un peu bancale.

  • Thomas

    Et pendant ce temps la, la pertinence des resultats du moteur s’effondre.

  • 4h18

    Décidément, Google et le social, c’est pas l’amour fou ! Après Buzz, G+ pourrait lui aussi suivre la même route.

    Pourtant, l’idée est bonne, mais quel fouillis ! C’est un foutoir sans nom… Je n’ose même plus y passer.

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