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Il voulait désamorcer la grogne. Calmer une jeunesse qui se mobilise place de la République et partout en France. Et prouver que le gouvernement est à l'écoute. Mais selon la presse, Manuel Valls a raté son coup et prouvé que le président de la République était à la manoeuvre en vue de 2017. L'annonce de mesures en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes est un "désamorçage en catastrophe". Pour La Croix et son éditorialiste Guillaume Goubert, cet épisode confirme "l'affaiblissement continu de l'autorité du gouvernement". Car, même si elles saluent les annonces gouvernementales, les organisations étudiantes et lycéennes restent mobilisées contre le projet de réforme porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri.
"Ce n'est plus une négociation sociale, c'est une distribution des prix !"
"Sur la loi El Khomri, Manuel Valls avait juré qu'il irait "jusqu'au bout". Sept semaines seulement après, c'est le calice de l'humiliation que le Premier ministre doit boire jusqu'à la lie", assure Guillaume Tabard dans Le Figaro, rappelant "le sort de tout pouvoir qui recule : les concessions, loin d'éteindre la contestation, l'avivent". Pour Les Échos, "le doute n'est plus permis. N'en déplaise à certains responsables de gauche, François Hollande est bien décidé à être candidat à un nouveau mandat présidentiel". "Il suffit de voir comment il prend soin depuis quelques semaines des catégories sociales ayant majoritairement voté pour lui en 2012 pour s'en convaincre", écrit en forme de CQFD Stéphane Dupont dans le quotidien économique.
Même sans être convaincu, Baptiste Laureau de Paris-Normandie voit dans la démarche du gouvernement "une manière (...) de se réconcilier avec la jeunesse". Pour Florence Chédotal (La Montagne/Centre France), "le Premier ministre a décidé de "sortir son chéquier", avec le sourire, tout en espérant leur gratitude et leurs voix dans l'urne, si possible". "Ce n'est plus une négociation sociale, c'est une distribution des prix !" ironise pour sa part Bruno Dive de Sud-Ouest.
"De l'avenir en jeune au coup de vieux"
L'Est républicain, sous la plume d'Alain Dusart, retient le sourire des leaders étudiants et lycéens à la sortie de Matignon et note, mordant, que "Manuel Valls le réformateur inflexible s'est ramolli". "Depuis plusieurs semaines, le pouvoir est dans la rue", fulmine Raymond Couraud dans L'Alsace. "Le plan Valls donne en effet l'impression d'un désamorçage en catastrophe", estime Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne, assénant : "c'est plus l'action sous la contrainte des événements que la mise en place d'une grande politique."
Mais "l'urgence" pour Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d'Alsace, était "de calmer les étudiants coûte que coûte (près de 500 millions tout de même), quitte à braquer le patronat hostile à toute surtaxation des CDD". Yann Marec rappelle dans le Midi libre les promesses de François Hollande durant la campagne présidentielle. "Avant 2012, le candidat socialiste voyait l'avenir en jeune. Aujourd'hui, sa capacité à réformer la France a pris un coup de vieux."
Pour vous faire comprendre que votre temps est révolu faudra-t-il descendre dans la rue ? Vous pouvez mettre cette première question à l'ordre du jour de votre communication avec les Français. CELA NE PEUT PU DURER UN AN ENCORE ;
Et Valls se couche ! Fin de l'histoire. Mais sans surprise, ça fini toujours comme ça.
On voit tout de suite qui sont les conseillers de la gauche, des incapables. Le prix Nobel d'économie lui n'est même pas consulté. Pépère et Manolito sont impayables.