Publicité

Sarkozy: «Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir»

VIDÉO - Invité mercredi matin sur Europe 1, l'ancien chef de l'État a également exclu l'hypothèse d'une fusion des listes gauche-droite face au Front national au second tour des régionales.

Nicolas Sarkozy était mercredi matin l'invité d'Europe 1. Retrouvez ici ses principales déclarations:

• L'intervention en Syrie a été «mal calibrée»

«Lorsqu'on a pris la décision d'aller en Syrie, on n'a pas mesuré les conséquences sur la sécurité intérieure», a déclaré l'ancien chef de l'Etat. «On a sous-estimé la menace qui suivait notre intervention», qui était selon lui mal calibrée. «J'ai approuvé le principe de l'intervention en Syrie parce que nous ne pouvons pas laisser la Syrie dériver, parce que la Méditerranée, c'est notre banlieue. Mais le fait de lâcher des bombes en Syrie a conduit à une élévation du risque sur le territoire national dont il fallait prendre compte et tenir compte», a-t-il poursuivi.

« La consultation régulière et sans raison journalistique ou d'étude d'un site djihadiste doit devenir un délit. »

Nicolas Sarkozy.

«En janvier (après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, NDLR), on aurait dû prendre un certain nombre de mesures qui n'ont pas été prises», critique l'ancien président. Il souhaite notamment que toute personne suspectée d'être en lien avec le terrorisme sur le territoire national soit mise en résidence surveillée et assignée à résidence avec un bracelet électronique. «Il faut mettre sur pied des centres de déradicalisation», poursuit Nicolas Sarkozy avant de répéter que, selon lui, «la consultation régulière et sans raison journalistique ou d'étude d'un site djihadiste doit devenir un délit.»

• «Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir»

« Je ne suis pas pour des combines d'état-major »

Nicolas Sarkozy.

À quatre jours du premier tour des régionales, le président de Républicains a exclu l'hypothèse d'un «front républicain» qui, à ses yeux, ferait le jeu de Marine Le Pen. «Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir. Je ne rendrai pas ce service. Je n'ai rien à voir avec le Front national, mais je combats la politique des socialistes», a-t-il dit. «Je ne suis pas pour des combines d'état-major», avait-il glissé auparavant. «Moi je suis le chef de l'opposition , j'essaie d'expliquer aux électeurs qu'il y a une alternative, qu'ils ne sont pas obligés de faire la politique du pire, que Marine le Pen a une politique économique qui est le contraire de ce qu'il faut pour la France», a développé l'ancien chef d'État.

» Les Républicains veulent croire que la poussée du FN sera limitée

• «Un contre-choc fiscal» d'au moins 20 à 30 milliards d'euros

«Depuis bientôt quatre ans, la France a subi un choc fiscal sans précédent qui désespère les ménages, pas simplement les plus aidés, les ménages tout court y compris les retraités modestes, et met nos entreprises en situation de danger absolu», a dit le prédécesseur de François Hollande. «Le choix d'un contre-choc fiscal, je veux dire de baisse des impôts, il n'y a pas d'alternative», a-t-il poursuivi, chiffrant cette mesure «au minimum entre 20 et 30 milliards d'euros». Nicolas Sarkozy a notamment insisté sur la réduction du «poids des charges sur les emplois existants» et la réforme de la fiscalité sur le patrimoine et l'épargne.

Il s'est prononcé pour le rétablissement de l'universalité des allocations familiales, désormais modulées en fonction des revenus des ménages. Enfin, l'ancien chef de l'État a précisé en outre sa proposition d'une dégressivité de l'assurance chômage «à partir d'un an». «Tout doit être fait pour encourager ceux qui n'ont pas d'emploi à reprendre un emploi», a jugé le président des Républicains.

» Sarkozy réclame un contre-choc fiscal de «20 à 30 milliards d'euros»

• Nicolas Sarkozy tacle Manuel Valls sur l'affaire Benzema

Nicolas Sarkozy a sèchement taclé Manuel Valls pour avoir pris position dans l'affaire Benzema. «Tout le monde parle de choses qu'il ne connaît pas, qui théoriquement sont couvertes par le secret de l'instruction. On accuse, on dénonce, on démolit, on reproche. M. Valls se pose en statue de l'exemplarité. Dans 15 jours il y aura d'autres éléments, on dénoncera, on reprochera, on crucifiera, et puis ça passera. C'est pas l'état de droit, pour moi»,, a déclaré Nicolas Sarkozy. «Moi je n'aime pas tous ces gens qui donnent des leçons d'exemplarité», a-t-il poursuivi.

« J'ai moi-même été dans cette actualité avant d'être blanchi. Vous vous souvenez certainement de l'affaire Bettencourt. »

Nicolas Sarkozy.

«Cette actualité est épouvantable. J'ai moi-même été dans cette actualité avant d'être blanchi. Vous vous souvenez certainement de l'affaire Bettencourt. Et j'en ai tiré une conséquence sur moi, je ne veux pas accabler les gens avant, ça fait trop de mal, ça fait trop de peine, c'est tellement le contraire de ce que devrait être une démocratie apaisée», a ajouté l'ancien président. La veille, dans la même émission, le premier ministre avait estimé à propos de Karim Benzema qu'un «grand sportif doit être exemplaire», faute de quoi il «n'a pas sa place dans l'équipe de France».

» Nicolas Sarkozy: «Monsieur Valls se pose en statue de l'exemplarité» dans l'affaire Benzema

Sarkozy: «Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
785 commentaires
  • Valette Laurent

    le

    bla bla bla...Les français ont voté dimanche...

  • BENABDOU

    le

    «Des centres de déradicalisation» pour faire quoi exactement ? Comment "déradicaliser" ? Effacer la mémoire ? Formater un disque dur ? M. Sarkozy, le spécialiste, pourra nous renseigner sur les modalités et conditions de fonctionnement de ces "centres". Semble t-il, ces centres, sont une garantie contre le terrorisme !!!!!!

  • Jean-François Chaussier

    le

    Les républicains de conviction mettront tout en œuvre pour faire barrage au FN, en dehors de recommandations partisanes. Ils feront le choix de la morale républicaine. Ce sera le sursaut attendu d’un retour conscient et collectif à l’éthique républicaine.

À lire aussi