Hausse de 11,9 % du coût du panier d’épicerie sur 2 ans
GASPÉ – Le prix d’un panier type d’épicerie a augmenté de près de 12% sur un horizon de deux ans, selon une enquête comparative réalisée par le Journal au cours des derniers jours. Les plus démunis, déjà serrés dans leur budget, doivent avoir recours de plus en plus à de l’aide de dépannage.
«Le bœuf a monté d’environ 30%. Le porc a monté d’environ 25%. Pour 12% pour un panier global, c’est logique», estime un marchand propriétaire d’une grande chaîne qui a requis l’anonymat pour ne pas se mettre en froid avec sa bannière.
Pour réaliser cette analyse non scientifique, Le Journal a dressé une liste d’épicerie type regroupant des aliments et articles de la vie courante. Ce panier coûtait en février 2013 la somme de 142,82 $, en tenant compte des spéciaux en vigueur durant la semaine en question. Ce même panier coûte maintenant 162,14 $, soit une hausse de 11,9%.
Les pâtes alimentaires ont connu la plus forte hausse, avec 40% d’augmentation.
À l’inverse, le coût d’un paquet de champignons a diminué de 101%, passant de 2 $ à 1 $.
«On est en plein dans la saison des récoltes qui a été retardée en raison d’un printemps frais. C’est pour ça qu’on a de l’abondance et des prix aussi bas», souligne le marchand consulté.
Parmi les différences notables, on remarque le prix du jus d’oranges qui a cru de 36%, du filet de saumon (32 %), du sucre (27 %) et du café (23 %).
«Toutes les matières premières ont monté. Par exemple, un 10 kilo de farine se vendait 11,99 $. C’est maintenant 19,99 $. Cela a un impact direct sur tout ce qui est pain et céréales», explique notre personne ressource.
Des impacts pour l’aide alimentaire
Les organismes de dépannage alimentaire subissent aussi les effets.
«Mes membres du Conseil d’administration ont constaté que c’est près de 20% d’augmentation», explique la directrice générale par intérim de l’Accueil Blanche Goulet de Gaspé, Mylen Montmagny.
Le choc est encore plus grand pour les personnes à faible revenu.
«Une fois toutes les choses payées, il ne reste plus d’argent. S’il leur restait 200 $ pour se nourrir et que le coût de la vie a augmenté, ce n’est plus 200 $, parce que tu ne peux plus acheter autant de nourriture», souligne Mme Montmagny.
Dans un tableau remis au Journal, on peut constater que la valeur moyenne d’un don pour l’année financière 2013-2014 était de 50,41 $. Avec la hausse du panier d’épicerie, ce montant est passé à 67,75 $ au cours de la dernière année, soit 25,5% d’augmentation.