19-04-2024 02:11 AM Jerusalem Timing

Je ne me tairai plus, parce que j’en ai assez de l’hypocrisie de l’Occident

Je ne me tairai plus, parce que j’en ai assez de l’hypocrisie de l’Occident

Pour le prix Nobel de littérature allemand Günter Grass, "Israël" et sa puissance atomique menacent la paix mondiale et non pas l’Iran

Prix Nobel de littérature allemand,  Günter GrassLe prix Nobel de littérature allemand Günter Grass a publié mercredi un poème dans lequel il défend l'Iran et estime qu' « Israël », avec ses armes atomiques, "menace la paix mondiale déjà si fragile".

Intitulé "Ce qui doit être dit", le poème en prose paru dans  le journal allemand Süddeutsche Zeitung dénonce d'éventuelles frappes israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes comme un projet qui pourrait mener à "l'éradication du peuple iranien parce que l'on soupçonne ses dirigeants de construire une bombe atomique".
 
Dans le même temps, il y a "cet autre pays, qui dispose depuis des années d'un arsenal nucléaire croissant - même s'il est maintenu secret -, et sans contrôle, puisque aucune vérification n'est permise", poursuit le Nobel de littérature 1999, en visant « Israël » sans le nommer au début de son texte.
 
Grass dénonce "le silence généralisé sur ce fait établi" - qu'il qualifie de "mensonge pesant" -, parce que "le verdict d'antisémitisme tombera automatiquement" sur qui le rompra.

"Pourquoi ne dis-je que maintenant (...) que la puissance atomique d'Israël menace la paix mondiale déjà fragile ? Parce qu'il faut dire ce qui pourrait être trop tard demain", explique l'auteur.

"Je ne me tairai plus, parce que j'en ai assez de l'hypocrisie de l'Occident" vis-à-vis d'Israël qui est le vrai "responsable de cette menace",  affirme Grass.
 

Il demande également "un contrôle sans obstacle et permanent de l'arsenal atomique israélien et du programme nucléaire iranien par une instance internationale reconnue par les deux gouvernements".

 Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a refusé de commenter le texte, au nom de la "liberté de création".