Le président français, Nicolas Sarkozy, a salué dans la nuit de jeudi à vendredi la décision de la justice fédérale américaine de fermer le site Megaupload.com. "La mise à disposition illégale, par ce service, d'œuvres protégées par le droit d'auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers", a expliqué l'Elysée dans un communiqué.
Le chef de l'Etat a souligné "que la lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création". "C'est le financement des industries culturelles dans leur ensemble qui est mis en cause par ce type d'opérateurs", a insisté le communiqué présidentiel, ajoutant que "le moment est donc venu d'une collaboration judiciaire et policière active entre Etats pour porter un coup d'arrêt à leur développement".
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy "invite les ministres concernés ainsi que la Hadopi [Haute Autorité chargée de la lutte contre le téléchargement illégal], qui vient d'engager une consultation à ce sujet, à étudier rapidement l'utilité de compléter notre législation par de nouvelles dispositions".
Votée en 2009, la loi Hadopi prévoit des sanctions graduellement croissantes à l'encontre des utilisateurs d'internet qui ne respectent pas la législation sur les droits d'auteur.
La justice américaine a ordonné jeudi la fermeture de Megaupload.com et poursuit sept de ses employés pour violation des droits d'auteur. Le site internet était inaccessible jeudi après-midi depuis les Etats-Unis et 18 autres sites affiliés ont été fermés par la justice américaine, qui a également saisi 50 millions de dollars sur des comptes de la société basée à Hongkong, selon la même source.
L'Elysée télécharge-t-il illégalement ?
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