Enfin des funérailles pour la petite Cédrika
La famille veut vivre la cérémonie dans l’intimité
TROIS-RIVIÈRES | La famille de Cédrika Provencher célébrera les funérailles de la jeune fille dans la plus stricte intimité.
Neuf mois après la découverte des restes de la fillette, ceux-ci ont été remis à la famille qui pourra enfin faire ses derniers adieux.
«C’est important d’avoir un lieu où la famille pourra se recueillir en sachant que personne d’autre ne pourra jamais faire du mal à leur petite fille», a dit la directrice générale du réseau enfant-retour, Pina Arcamone.
Cédrika Provencher a été enlevée le 31 juillet 2007 dans un parc de Trois-Rivières alors qu’elle aurait aidé un homme à retrouver un petit chien. Des chasseurs ont retrouvé ses ossements le 11 décembre dernier en bordure de l’autoroute 40 à Saint-Maurice.
«Après neuf longues et douloureuses années à chercher leur petite Cédrika, voici que le temps est venu pour Karine Fortier et Martin Provencher de lui faire leurs adieux. Les membres de la famille se réuniront prochainement pour célébrer la courte vie de Cédrika, et ont exprimé le souhait de vivre ce moment sacré dans la plus grande intimité, entourés de leurs proches», peut-on lire dans un communiqué du Réseau Enfants-Retour.
«La famille reconnaît l’importance que le public a jouée tout au long de ces longues années où on a cherché leur enfant et l’apprécie. Mais c’est vraiment un moment solennel, un moment sacré. C’est important de le vivre sans le regard des personnes de l’extérieur», explique Mme Arcamone.
Vulnérable
Le psychologue Pierre Faubert explique qu’en vivant les funérailles dans l’intimité, la famille se donne le droit d’être vulnérable.
«C’est la possibilité d’être soi-même, de ne pas s’inquiéter des caméras ou des micros. C’est dans le sanctuaire de la famille que ça doit se passer», dit-il.
Il croit que les proches de Cédrika peuvent envisager des jours meilleurs.
«C’est neuf ans de deuil, mais dans un cas comme cela, la famille va pouvoir passer à travers. Une famille, ça a la force de continuer et de faire des choses qui sont belles», explique-t-il.
Selon Louise Racine, thérapeute spécialisée dans le deuil, les funérailles de l’enfant marqueront un terme à plus de huit ans de doute.
«C’est de confirmer entre nous que c’est certain qu’elle ne reviendra pas. Là, on peut s’occuper de nous et la laisser partir», explique-t-elle.
Une chose est certaine, le soutien du public aidera la famille à passer à travers d’autres moments difficiles.
«Tous les témoignages d’amour, d’affection, c’est une source de réconfort pour la famille. De savoir que leur fille n’a jamais été oubliée non plus», conclut Pina Arcamone du Réseau Enfants-Retour.