FN : Mélenchon dénonce le "petit jeu très cynique" de Valls

Jean-Luc Mélenchon a critiqué un "chaos démocratique jamais vu" s'agissant des élections départementales du mois de mars.

Source AFP

Le leader du Front de gauche n'en finit plus de fustiger la politique du gouvernement.
Le leader du Front de gauche n'en finit plus de fustiger la politique du gouvernement. © WOSTOK PRESS/MAXPPP

Temps de lecture : 2 min

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012, a dénoncé vendredi le "petit jeu" des déclarations chocs de Manuel Valls sur le Front national, une manière "très cynique" d'affaiblir la droite et de marginaliser la gauche de la gauche selon lui. "Ce que fait Manuel Valls est quelque chose de très cynique. Il désigne le Front national comme vainqueur d'avance de ces élections (départementales), de manière à encourager les électeurs, notamment ceux de droite à aller voter pour le Front national. Sa soi-disant peur est surtout une opération de siphonnage", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur France 2. "Ils organisent en quelque sorte un petit jeu dans lequel les rôles sont répartis et où le Front national est l'outil qui permet de verrouiller le système", a insisté le député européen.

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"C'est une manière aussi de nous sortir nous, le Front de gauche et nos alliés, du paysage. Les Français auraient à choisir entre la guerre civile avec le FN, l'austérité sans fin avec le PS ou l'austérité sans fin avec l'UMP". Mais avec la forte abstention redoutée, "on voit bien que les Français n'acceptent pas" cette situation, a-t-il dit.

"Chaos démocratique"

Jean-Luc Mélenchon a critiqué un "chaos démocratique jamais vu" s'agissant des élections départementales (22-29 mars). "J'invite quand même les gens à se mobiliser et faire acte de citoyenneté, mes camarades sur le terrain se démènent de toutes leurs forces mais ils ont une difficulté énorme, on n'y comprend rien. Les cantons ont changé de taille, le mode de représentation n'est plus le même. Le Parlement n'a pas fini de définir quels sont les pouvoirs de ces prochaines assemblées. Et le bras droit de M. Valls, M. Carlos da Silva, a déclaré que les vocations avaient vocation à disparaître", a-t-il énuméré.

"Il faut que le peuple français se mêle enfin de l'organisation des pouvoirs publics en France à travers la convocation d'une constituante que le peuple fixerait et non pas des gens dans des bureaux", a conclu M. Mélenchon, initiateur d'un mouvement pour une VIe République.


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Commentaires (22)

  • takezo26

    Il est au fond du trou. Comme si les Français voulaient un parti communiste au pouvoir. Il est amusant de l'écouter, tout comme Georges Marchais en son époque, mais cela ne va pas plus loin ! Et puis, c'est un vrai communiste, dissident des socialistes ; Demandez lui s'il partage ses énormes émoluments avec le peuple, et vous comprendrez mieux le communisme !

  • politologue

    J'ai une certaine sympathie pour toi tout en étant pas de gauche... Mais le General a réussi à redresser la France avec vous et non avec le PS de... Qui tire à boulet rouge sur tout ce qui bouge, est mal honnête et finalement profité plus que n'importe qui du pouvoir... Il y a peut être une personne qui peut aider la France c'est toi tout en étant pas le premier !

  • fogarty

    Tout ceux qui ont de la mémoire savent que Mitterrand mit en selle le FN afin de gêner la droite. Avec les élections qui se déroulent en deux tours, le maintien du FN lors des triangulaires permettaient l'élection d'un candidat de gauche minoritaire. Ce système a bien marché jusqu'au quinquennat de Sarkozy. Mais les socialistes n'avaient pas prévu le développement du FN, ce qui change la donne et il se peut qu'ils se trouvent face à une alliance sur le plan local entre FN, UMP, UDI dont ils seront la victime, car à leur grand dam, Marine Le Pen a "dédiabolisé" le FN et nombre de Français (30%) pensent voter FN. Et le pire, c'est que les électeurs ne sont pas décidés à suivre les conseils de vote des états-majors des partis