C'est la première étape de la réforme de la licence. Jugée trop foisonnante et souvent illisible, l'offre de formations fait l'objet d'un grand ménage. L'objectif est d'en finir avec le trop-plein d'intitulés qui embrouillent. En France, il existe 1 600 diplômes de licence générale, dont 320 intitulés différents, et 2 200 diplômes de licence professionnelle, dont 1 800 intitulés différents. Quant au diplôme de master, il y en a 6 000 pour 5 000 intitulés différents !
"Nous allons passer de 320 intitulés à une quarantaine pour la licence générale", indique Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il y a encore quelques mois, elle tablait sur une centaine. "Ce n'est pas un appauvrissement de l'offre, mais une réorganisation qui permet à la France de se rapprocher de la plupart des pays."
Cette quarantaine d'intitulés sera répartie sur quatre grands domaines : arts, lettres et langues ; sciences humaines et sociales ; droit, économie et gestion ; sciences, technologies et santé, une dizaine d'intitulés comme histoire de l'art et archéologie ou encore sciences politiques seront rattachés à plusieurs domaines.
Concrètement, si les licences arts du spectacle se déclinaient en arts du spectacle : cinéma et théâtre ; arts du spectacle : cinéma ; arts du spectacle : danse et théâtre ; arts du spectacle : danse…, demain, elles seront réunies sous le nouvel intitulé "arts" avec des parcours qui permettront de différencier les secteurs comme cinéma et théâtre.
SPÉCIALISATION PROGRESSIVE
De même pour les licences de physique. Il n'en existera plus qu'une, baptisée : licence de physique. Des parcours indiqués en annexe du diplôme préciseront la spécialisation. Cela remplacera physique : sciences pour l'ingénieur ; physique, chimie, ingénierie, ou encore physique, mécanique, sciences de l'ingénieur…
Et lorsqu'un bachelier voudra étudier les sciences sans savoir exactement lesquelles choisir entre physique, chimie, biologie, mathématiques ou sciences de la Terre…, il s'inscrira simplement en "sciences". Aux universités de lui proposer différents parcours et ce n'est qu'en troisième année qu'il choisira sa spécialisation.
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