Lasserre (Ariège)

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Lasserre
Lasserre (Ariège)
Mars 2023.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Couserans-Pyrénées
Maire
Mandat
Alain Bari
2020-2026
Code postal 09230
Code commune 09158
Démographie
Gentilé Lasserois
Population
municipale
252 hab. (2021 en augmentation de 5 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 04′ 13″ nord, 1° 10′ 16″ est
Altitude Min. 360 m
Max. 576 m
Superficie 8,47 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Girons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Portes du Couserans
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Lasserre
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Lasserre
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Lasserre
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Lasserre

Lasserre est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lens et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Lasserre est une commune rurale qui compte 252 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 536 habitants en 1891. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Lasserrois ou Lasserroises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cartographies interactive et OpenStreetMap
Carte
La commune dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
  1. Carte dynamique
  2. Carte Openstreetmap
  3. Carte topographique
  4. Carte avec les communes environnantes


La commune de Lasserre se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].

Elle se situe à 37 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 10 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 8 km de Saint-Lizier[3], bureau centralisateur du canton des Portes du Couserans dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Girons[I 1].

Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Montardit (1,9 km), Mérigon (2,8 km), Barjac (3,0 km), Contrazy (3,7 km), Tourtouse (4,6 km), Mauvezin-de-Sainte-Croix (4,8 km), Gajan (5,4 km), Montesquieu-Avantès (5,5 km).

Sur le plan historique et culturel, Lasserre fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[5].

Lasserre est limitrophe de six autres communes.

Commune située dans les Petites Pyrénées en Volvestre à 14 km au nord de Saint-Girons. Elle fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Elle est marquée par le front du chevauchement frontal nord-pyrénéen qui la traverse d'est en ouest, séparant la Zone nord-pyrénéenne (ZNP) au sud de la Zone sous-pyrénéenne (ZSP) au nord, qui constitue la frange sud du Bassin aquitain.Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et pour d'autres du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1056 - Le Mas d'Azil » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 8,47 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 8,64 km2[8]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 216 mètres. L'altitude du territoire varie entre 360 m et 576 m[13].

Située sur un plateau, la commune a une superficie de 847 hectares ; son altitude varie de 360 à 576 mètres[14].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Lasserre.

La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par le Lens, la Goutte du Roc, le Macaoude, le Simon, Les Palanvotes, le ruisseau de l'Aygue Mague, le ruisseau de Montardit, le ruisseau Maillol et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[16],[17].

Le Lens, d'une longueur totale de 25,6 km, prend sa source dans la commune de Lasserre et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Salat à Mazères-sur-Salat, après avoir traversé 10 communes[18].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[19]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 mm[20].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 974 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lorp-Sentaraille à 8 km à vol d'oiseau[21], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 973,2 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Espaces protégés[modifier | modifier le code]

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[25],[26].

La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[27].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[28] :

  • le « cours du Volp » (204 ha), couvrant 15 communes dont 11 dans l'Ariège et 4 dans la Haute-Garonne[29] ;
  • les « quères de Bédeille et grotte de Tourtouse » (811 ha), couvrant 3 communes du département[30],
  • les « quères des Petites Pyrénées (partie sud) » (3 539 ha), couvrant 24 communes dont 10 dans l'Ariège et 14 dans la Haute-Garonne[31] ;

et trois ZNIEFF de type 2[Note 4],[28] :

  • les « coteaux de l'est du Saint-Gironnais » (15 037 ha), couvrant 18 communes du département[32] ;
  • les « coteaux de l'ouest du Saint-Gironnais » (7 504 ha), couvrant 17 communes dont 13 dans l'Ariège et 4 dans la Haute-Garonne[33] ;
  • les « Petites Pyrénées en rive droite de la Garonne » (12 847 ha), couvrant 20 communes dont 8 dans l'Ariège et 12 dans la Haute-Garonne[34].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lasserre est une commune rurale[Note 5],[35]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[36].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), zones agricoles hétérogènes (30,5 %), prairies (14,4 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 159, alors qu'il était de 148 en 2013 et de 148 en 2008[I 5].

Parmi ces logements, 63,5 % étaient des résidences principales, 28,8 % des résidences secondaires et 7,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,5 % des appartements[I 5].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lasserre en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (28,8 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,9 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].

Le logement à Lasserre en 2018.
Typologie Lasserre[I 5] Ariège[I 7] France entière[I 8]
Résidences principales (en %) 63,5 65,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 28,8 24,6 9,7
Logements vacants (en %) 7,7 9,7 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès par les routes départementales D 303 D 235 et D 303B.

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Zonage de l'aléa retrait-gonflement des argiles sur la commune de Lasserre.

Le territoire de la commune de Lasserre est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[38],[39].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[40].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Lasserre[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En longueur sur les crêtes, Lasserre et la Crouzette, comme Barjac, Montardit.. semblent être des créations dues à des défrichements concertés, possiblement inspiré du succès de quelques bastides proches. Une importante migration de Poitevins et Saintongeais se serait produite à la fin du XIVe siècle mais sans doute aussi ultérieurement[43]. Le rôle de l’ordre de Fontevrault installé à Sainte-Croix entre 1114 et 1117 pourrait être majeur dans ces créations villageoises et cette migration.

Nécessité de repeupler un territoire dévasté dans les années 1310 par une grande famine et en 1348 par la peste noire, conséquences de la guerre de Saint-Sardos (prélude de la guerre de Cent Ans) sur les prieurés fontevristes de la Guyenne alors anglaise sont sans doute des faits majeurs qui ont contribué à l'existence même de la commune et de quelques autres proches dans le Volvestre.

La commune a été créée le 27 février 1888 à la suite du fractionnement de Tourtouse-et-Lasserre[44]et avec l'apport d'une partie de Montardit.

Le mathématicien Alexandre Grothendieck, également militant écologiste[45], habite Lasserre de 1991 à sa mort en 2014, y vivant de manière extrêmement discrète[46].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Lasserre est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[47].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Portes du Couserans pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[48].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[49],[50].

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1968 1983 Emile Le Chenadec DVD  
mars 1983 1995 Daniel Fillola PS Conseiller régional
mars 1995 2001 Pierre-Louis Brenier DVD  
mars 2001 en cours Alain Bari UMP-LR Professeur de faculté
Conseiller général (canton de Sainte-Croix-Volvestre) (2004-2015)
puis départemental (canton des Portes du Couserans) (2015-2021)
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1891. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].

En 2021, la commune comptait 252 habitants[Note 7], en augmentation de 5 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
536509513457442391366364348
1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
304266240238196173162169183
2007 2012 2017 2021 - - - - -
185229247252-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[53] puis Insee à partir de 2006[54].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[55] 1975[55] 1982[55] 1990[55] 1999[55] 2006[56] 2009[57] 2013[58]
Rang de la commune dans le département 84 120 137 135 164 146 148 123
Nombre de communes du département 340 328 330 332 332 332 332 332

Enseignement[modifier | modifier le code]

Panneau du village et minosa en mars 2023.

Lasserre dispose d'une école maternelle et primaire publique et fait partie de l'académie de Toulouse.

Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]

La déchetterie du Volvestre ariégeois se situe à Chaumes sur la commune.

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018, la commune compte 98 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 228 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 500 [I 10] (19 820  dans le département[I 11]).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 12] 6,6 % 6,9 % 11,3 %
Département[I 13] 8,9 % 11,1 % 11,2 %
France entière[I 14] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 144 personnes, parmi lesquelles on compte 73,2 % d'actifs (62 % ayant un emploi et 11,3 % de chômeurs) et 26,8 % d'inactifs[Note 9],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Girons, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 49 en 2013 et 34 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 91, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,5 %[I 16].

Sur ces 91 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 28 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 84,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

24 établissements[Note 10] sont implantés à Lasserre au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 19]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 24 entreprises implantées à Lasserre), contre 14,2 % au niveau départemental[I 20].

Agriculture[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[59]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[60].

1988 2000 2010
Exploitations 20 18 15
Superficie agricole utilisée (ha) 588 589 648

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 20 lors du recensement agricole[Note 13] de 1988 à 18 en 2000 puis à 15 en 2010[60], soit une baisse de 25 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[62]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 588 ha en 1988 à 648 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 29 à 43 ha[60].

De la sève de bouleau biologique est extraite et conditionnée dans un laboratoire sur la commune pour être commercialisée notamment vers des sportifs de haut-niveau[63],[64].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin en mars 2023.

Lieux et bâtiments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François Camel (1893-1941), député de l'Ariège, fut retrouvé mort en bord de route au lieu-dit les Chaumes.
  • Alexandre Grothendieck (1928-2014), considéré comme le plus grand mathématicien de tous les temps, y a vécu en quasi-ermite de 1990 à sa mort, y laissant 30 000 pages manuscrites[65].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Ménard, Saintongeais et Poitevins en Couserans, 1985, bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
  3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  5. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  8. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  10. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  11. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  12. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  13. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[61].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Métadonnées de la commune de Lasserre » (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  5. a b et c « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Lasserre - Section LOG T2 » (consulté le ).
  6. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Lasserre - Section LOG T7 » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans l'Ariège - Section LOG T2 » (consulté le ).
  8. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
  9. a b et c « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Lasserre » (consulté le ).
  10. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Lasserre » (consulté le ).
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Autres sources[modifier | modifier le code]

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