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Wauquiez attaque Valls : «La France n'est pas Soweto»

Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l'UMP, sur les bancs de l'Assemblée nationale Boe Romain/ABACA

LE SCAN POLITIQUE - Le député UMP de la Haute-Loire fustige la notion d'«apartheid social» développée par Valls et estime que la question des moyens à attribuer aux quartiers défavorisés n'est pas la priorité.

L'unité nationale, de rigueur depuis les attentats qui ont visé la France au début du mois, vacille. Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l'UMP, y a apporté un coup de canif mercredi après-midi lors de la séance des questions au gouvernement de l'Assemblée nationale. «Il faudrait, selon vous, encore plus de moyens dans les quartiers pour faire reculer l'intégrisme et le terrorisme. C'est une profonde erreur», a tancé le député de la Haute-Loire, en écho au constat fait mardi par Manuel Valls de l'existence, en France, d'un «apartheid social, territorial et ethnique».

«Rien excuse l'intégrisme islamique»

«La France n'est pas l'apartheid. La France n'est pas Soweto (le township de Johannesburg, ndlr)», a poursuivi Laurent Wauquiez. «En disant cela, vous expliquez l'inexplicable. Cette culture de l'excuse qui consiste à cautionner la violence». Ajoutant: «Les jeunes seraient victimes de la France alors ils se retourneraient contre la France? Non, monsieur Valls». «Vous pourriez mettre des milliards d'euros que vous ne changeriez rien si vous ne commencez pas par rétablir l'autorité républicaine», a encore estimé l'ex-ministre.

«Bien sûr il y a des difficultés, mais rien excuse l'intégrisme islamique», a pilonné le parlementaire. «La priorité ce n'est pas plus de moyens, pas plus de social. La priorité c'est remettre de l'autorité et sortir du laxisme», a-t-il tranché. Avant de conclure son attaque: «Vos propos ne sont pas compatibles avec l'unité nationale. La République n'a pas à s'excuser. La réponse attendue est une réponse d'autorité».

«Le moyen pour recréer une espérance»

Une offensive à laquelle Manuel Valls a voulu répondre avec prudence. «Vous ne me trouverez pas sur le terrain de la polémique», a rétorqué le premier ministre. Celui-ci a tenu à appuyer sa politique: «La lutte contre les inégalités, les moyens monsieur Wauquiez, les moyens que nous donnons pour l'école de la République qu'il faudra amplifier, car c'est le moyen pour recréer une espérance, voilà ce que je veux».

Et de conclure: «Cette réponse, celle de l'Etat, celle de l'ordre républicain, celle des moyens, car il faut aussi des moyens, c'est celle que nous avons présenté ce matin parce que contre le terrorisme, le djihadisme radical, on lutte en donnant encore plus de moyens à la gendarmerie, à la police et aux renseignements».

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127 commentaires
  • cinq7

    le

    La politique conduite a échoué. Le peuple n'en est pas responsable et encore moins coupable.

  • grosminou2

    le

    Comme Laurent Wauquier a raison .!!
    Toujours la recherche de l'excuse chez les socialistes !!
    Un Premier Ministre qui ne sait pas ce qu'est "l'Apartheid !!!
    Wauquier a dit exactement ce qu'il fallait.
    Bravo à lui qui a l'air d'être le seul à s'opposer.
    L'UDI donne bien l'impression d'aller vers sa gauche. Promesses des socialistes pour les prochaines échéances ?? Les socialistes sentant sa gauche et les écolos s'éloigner !!

  • Paul Emiste

    le

    Quelqu´un aura le courage politique d´expliquer le déroulement de l´histoire dans ces quartiers?
    Hier j´ai essayé mais j´ai été ...