JUSTICERixe à Sisco: Le procureur pointe la responsabilité de la famille

Rixe à Sisco en Corse: Le procureur pointe la responsabilité de la famille maghrébine, deux villageois relâchés

JUSTICED'après le procureur, des membres de la famille maghrébine sont à l'origine des incidents violents survenus samedi en Corse...
Cisco (Haute-Corse).
Cisco (Haute-Corse). - Pierre Bona/Wikicommons
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le procès en comparution immédiate de cinq hommes jugés pour leur implication présumée dans une violente rixe sur une crique de Sisco (Haute-Corse) le 13 août, ayant fait cinq blessés légers, a été reporté jeudi au 15 septembre juste après son ouverture devant le tribunal correctionnel de Bastia.

Les cinq hommes - deux habitants de Sisco et trois frères vivant à Furiani au sud de Bastia et «d'origine maghrébine» selon le parquet - sont entrés dans le box des prévenus vers 15h. Les avocats des trois frères, Me Anaïs Colombani et Me Jean-Pierre Ribaut-Pasqualini, avaient auparavant indiqué à la presse qu'ils allaient demander le report du procès pour un meilleur examen des dossiers de leurs clients. Ce qui leur a été accordé par le tribunal.

Mercredi, le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone, indiquait que l’origine des incidents entre « une famille maghrébine » et des habitants du village de Sisco dans le Cap Corse samedi, incombe « à l’évidence » à « des membres de la famille ». Cinq personnes avaient été légèrement blessées samedi soir durant ces échauffourées dans une crique du village de Sisco en Haute-Corse.

« Ils ont voulu, dans une logique de caïdat, s’approprier la plage »

Cinq personnes - deux habitants de Sisco et trois frères, résidant aux alentours de Bastia et « d’origine maghrébine », selon le parquet - ont été placées mercredi en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Les deux villageois ont été relâchés dans la soirée de mercredi et les cinq hommes seront jugés en comparution immédiate jeudi.

« A l’évidence, à l’origine des incidents se trouvent des membres de la famille maghrébine », a déclaré Bessone lors d’une conférence de presse. « Ils ont voulu, dans une logique de caïdat, s’approprier la plage et la privatiser », a affirmé le procureur, ajoutant : « Ils ont multiplié (…) des incidents avec un certain nombre de personnes : jets de pierre à proximité d’autres personnes pour les intimider, tensions très fortes, insultes, menaces ».

Une « altercation » s’est alors produite entre « un des jeunes du village et des membres masculins de cette famille », a ajouté Bessone. « A partir de là, les versions sont diamétralement opposées », a-t-il affirmé.

« Etablir l’intégralité des responsabilités »

C’est « la raison pour laquelle j’ai demandé (…) le placement en garde à vue des trois membres masculins de cette famille pour déterminer dans quelle mesure, dans quelle nature et avec quelle intensité ils avaient procédé à des actes de violence sur cet adolescent », a poursuivi le magistrat.

Le parquet, a dit le procureur, souhaite « établir l’intégralité des responsabilités » et « c’est pour déterminer dans quelle mesure deux personnes originaires du village ont participé à ces dites violences qu’ils ont été également placés en garde à vue ».

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