Notre-Dame-des-Landes : les écolos à l'offensive, Valls persiste
Le sujet crispe EELV. Après l'annonce de la reprise des travaux à l'aéroport de Notre-Dame-des Landes, le député écolo Sergio Coronado est venu demander des comptes au gouvernement ce mercredi à l'Assemblée.
En face, Manuel Valls s'est montré ferme : «Le tribunal administratif de Nantes a rejeté l'ensemble des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux», le chantier «se poursuivra dans le respect des procédures».
Sergio Coronado appuyait notamment son intervention sur les «les engagements présidentiels» selon lesquels tous les recours devaient être épuisés avant la reprise des travaux.
«Ã?a change tout»
«Ã?a change tout» a commenté dans la matinée Emmanuelle Cosse. La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a elle estimé qu'il y aurait «un avant et un après» l'annonce par le gouvernement de la reprise des travaux à Notre-Dame-des Landes dans les relations entre les écologistes et les socialistes.
Elle n'a cependant pas souhaité qualifier cette décision de «casus belli» dans le cadre des négociations qui ne manqueront pas d'avoir lieu avec le Parti socialiste au soir du premier tour des régionales, notamment dans les Pays-de-la-Loire, où la droite est donnée grandement favorite dans les sondages.
Cosse et Duflot sur place
Interrogée sur les déclarations du Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui a affirmé lundi avoir reçu l'assurance de EELV que l'unité serait faite avec le PS au second tour, Emmanuelle Cosse a répondu: «Cambadélis ferait mieux de faire campagne au lieu de parler du second tour».
La tête de liste EELV s'est rendu dans la journée sur le site controversé avec Cécile Duflot.
Une petite visite qui ne plaît pas vraiment à François de Rugy. «Je suis député de Loire-Atlantique (...) J'y suis toutes les semaines (...) Le combat de Notre-Dame-des-Landes, je le combats et je me le coltine depuis 15 ans», a commenté sur iTélé l'élu qui a quitté EELV en août pour fonder le nouveau parti «Ecologistes !».
Il se dit persuadé que «les travaux ne vont pas reprendre» et met en garde contre la «gesticulation, où on vient un petit peu jeter de l'huile sur le feu, jouer la stratégie de la tension, jouer la stratégie du chiffon rouge, et puis ensuite on repart à Paris bien confortablement».
