Hollande, de la com à la crise

Il y a une semaine, il contait fleurette à Lucette, faisant fi de la menace terroriste. Aujourd'hui, c'est un autre homme. Allez comprendre !

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Fallait-il donc 150 ou 200 morts pour en arriver là ? 
Fallait-il donc 150 ou 200 morts pour en arriver là ?  © AFP

Temps de lecture : 1 min

Fallait-il donc 150 ou 200 morts pour en arriver là ? Pour se convaincre qu'il fallait parler à Poutine sans qui rien ne peut se faire en Syrie ? Pour réaliser que Daesh était plus un danger que Bachar ? Pour prendre des mesures fortes de sécurité intérieure ?

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Nos gouvernants n'ignoraient rien des menaces terroristes. La preuve, ils nous en avertissaient. Ils nous assuraient presque de l'inéluctabilité des attaques, Manuel Valls en tête. Mais il y a huit jours – huit jours ! –, le président courrait la France dans une tournée de com qui n'avait rien d'antiterroriste. Il se rendait, patelin, chez Lucette, cette militante dûment briefée pour ne pas lui poser de questions qui fâchent. Il y a huit jours, le chef de l'État battait la campagne, il était en campagne.

Il existait donc bien des mosquées radicales !

Au lendemain du 13 novembre, Bernard Cazeneuve annonce la dissolution des mosquées radicales. Il y en a donc ? Connues ? Répertoriées ? Pourquoi avoir attendu ? Au lendemain du 13 novembre, on lance partout en France des perquisitions, des arrestations, on renforce le contrôle aux frontières. Pourquoi pas avant ?

On ne doute pas que les pays les mieux préparés, les mieux armés contre le terrorisme ne pourront jamais empêcher une attaque sur leur sol de terroristes que rien n'arrête, même pas leur propre mort. Dans cette guerre asymétrique, quelques individus pourront toujours s'en prendre à un État, fût-il fort. Mais, avec incrédulité, on ne peut s'empêcher de voir dans les opérations policières et militaires déclenchées aujourd'hui l'aveu qu'elles auraient été possibles hier.

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Commentaires (71)

  • Simple réflexion

    M. Hollande, tout occupé de sa COP21, craignait que des altermondistes ou autres trouble-fête ne gâchent son apothéose. Ainsi, il a rétabli les contrôles aux routes frontalières pour un mois, prélevant ici et là les forces nécessaires. La presse locale s'en est fait l'écho contrairement à celle qui préfère côtoyer étroitement la classe politique. Décalage : les "vraies gens" jugent l'arbre aux fruits (enfin, ceux qu'ils peuvent manger) tandis que les considérations sur la personnalité de Hollande, de Valls, ... Confinent pour eux à l'esprit courtisan ou au culte de la personnalité. Ce perpétuel climat de campagne présidentielle est particulièrement déplacé quand le pays est à feu et à sang.

  • anm83

    Après avoir tourné sa veste devant le désastre économique de ses deux premières années, en tentant de refaire ce qu'il avait défait en arrivant au pouvoir ; il fait la même chose avec la sécurité en proposant des mesures qui lui avaient été soumises depuis les attentats de janvier. Seulement son inaction et ses mauvais choix de politique extérieure ont causés la mort de 129 innocents, sans compter les blessés et toutes les familles traumatisées. Cet homme ne connaît que la petite politique politicienne et ne pense qu'à son destin !

  • lemmy1

    Mettre côte à côte deux textes

    - la réponse de Hollande à M LP quand il était nommé "vice-chancelier" par cette dernière
    - le discours de Versailles

    Les différences quant à la notion de nation sont ahurissantes !

    En d'autres termes, il dit ce qu'il croit qu'on a envie d'entendre, en fonction des circonstances.

    Un discours de campagne électorale, rien de plus !