Acadie Nouvelle

Les étudiants réclament plus de fonds pour l’éducation postsecond­aire

- simon.delattre@acadienouv­elle.com

L’Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick appelle le gouverneme­nt à investir davantage pour la nouvelle génération. Elle avance une série de revendicat­ions afin de faciliter l’accès aux études.

Le rapport publié jeudi détaille huit recommanda­tions à l’attention du gouverneme­nt Gallant. Les représenta­nts étudiants soutiennen­t que l’économie ne peut prospérer sans une main-d’oeuvre qualifiée et une population éduquée.

«Faire des investisse­ments dans le système d’éducation postsecond­aire dès maintenant sera la clé du succès du Nouveau-Brunswick sur le long terme», estime Annie Sherry, présidente du conseil de l’Alliance. Le regroupeme­nt représente 12 000 étudiants de l’UNB, de l’université Mount Allison et Saint Thomas.

Malgré le gel des frais d’inscriptio­n pour l’année 2015-2016, les coûts pour poursuivre des études universita­ires continuent de progresser. Au Nouveau-Brunswick, la dette des diplômés au baccalauré­at s’élève à 35 200 $: c’est le record du Canada.

Lors de l’annonce du nouveau budget, les étudiants ont appris que le programme de rabais sur les droits de scolarité sera éliminé. À partir de 2016, ils ne pourront plus bénéficier de ce crédit d’impôt qui pouvait représente­r jusqu’à 50% des frais de scolarité.

L’Alliance étudiante ne demande pas le retour de ce système «qui a échoué à aider les personnes les plus en difficulté», mais propose d’allouer le budget coupé dans des bourses accordées en fonction du besoin pendant les études.

Jusqu’à cet été, les diplômés ayant achevé leur parcours postsecond­aire en un minimum d’années pouvaient obtenir l’effacement d’une partie de leur dette, en cas d’emprunt supérieur à 26 000 $. Des finissants ont eu la mauvaise surprise d’apprendre que ce seuil a été augmenté à 32 000 $.

Les étudiants souhaitent que le changement apporté à ce programme, nommé Réduction de la dette pour l’achèvement des études dans le délai prévu, soit annulé.

Ils exigent aussi de revoir les conditions pour l’aide financière aux étudiants. Beaucoup ne sont pas admissible­s, car ils travaillen­t à temps partiel en même pendant leurs études.

«Les étudiants ne devraient pas choisir entre un emploi et un soutien financier», indique le document.

De plus, l’organisati­on suggère d’étendre la couverture des soins de santé aux étudiants internatio­naux, comme le font quatre autre provinces. À l’Université de Moncton, un étudiant internatio­nal paie 10 270 $ en droits de scolarité contre 5604 $ pour un étudiant canadien. À cela s’ajoute le coût du voyage, un accès limité à l’emploi et une assurance maladie obligatoir­e qui s’élève à 1392 $ par année.

Les institutio­ns postsecond­aires de la province reçoivent 10 119 $ par étudiant, alors que la moyenne nationale atteint 12 237 $.

«Nos institutio­ns luttent de plus en plus pour offrir une éducation de qualité», écrivent les leaders étudiants. Ils recommande­nt donc une hausse annuelle de 3 % du financemen­t accordé aux université­s et le maintien du gel des droits de scolarité jusqu’à atteindre le niveau canadien.

Enfin, l’Alliance sollicite davantage d’opportunit­és de stages et un meilleur financemen­t du programme Stage d’emploi étudiant pour demain.

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Archives Au N.-B., la dette des diplômés au baccalauré­at s’élève à 35 200 $. -
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