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Comment les écolos se sont fait hara-kiri

Coulisses. « Quel beau suicide ! » : commentaire amer d’un député écologiste, qui ne retient plus ses coups depuis la disparition — une première pour un groupe parlementaire sous la Ve République ! — du groupe EELV à l’Assemblée nationale.

Entrée au gouvernement, allégeance au groupe socialiste...Les Verts ne peuvent plus disposer d'un groupe à l'Assemblée Nationale. Photo © AFP
Entrée au gouvernement, allégeance au groupe socialiste...Les Verts ne peuvent plus disposer d'un groupe à l'Assemblée Nationale. Photo © AFP

Six députés écologistes favorables au gouvernement (dont François de Rugy et Véronique Massonneau) ont rejoint le groupe socialiste, entraînant la disparition du groupe qui, avec seulement dix députés au lieu des quinze nécessaires, a été dissous. « C’est un énorme coup dur », reconnaît un conseiller régional d’Île-de-France écologiste, qui craint même la disparition, à terme, du parti fondé en 2010 par Daniel Cohn-Bendit. Déroute financière, fuite des adhérents — plus que 6 000 selon Europe 1, alors que le parti en comptait 16 000 à sa création ! —, affaire Baupin… « Quand on voit qu’Emmanuelle Cosse a vendu ses convictions pour quelques mois à la tête d’un ministère et que Cécile Duflot critique à nouveau le gouvernement après y être allée, il y a effectivement de quoi rire », analyse un haut cadre du parti, qui conclut : « Le PS est notre seule bouée de sauvetage, y compris financière. Sinon, qui viendra nous sauver ? » Certainement pas la gauche de la gauche. Après une timide tentative de rapprochement de Cécile Duflot avec Jean-Luc Mélenchon, ce dernier aurait fait savoir qu’il arrivait très bien à faire campagne seul. Qui pourrait le contredire ?

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