Le startupper : un next door boy qui veut changer le monde

Une étude réalisée par l'accélérateur parisien Numa et le cabinet Roland Berger dresse un portrait assez fin du créateur de start-ups. Il est plutôt jeune, diplômé et de sexe masculin.

D'autres dimensions moins connues apparaissent : la start-up est une aventure collective. Un nombre conséquent de créateurs ne se lance pas seul dans l'aventure, mais avec des membres de son entourage plus ou moins proche. 

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Le startupper : un next door boy qui veut changer le monde

Les spécialistes du sommeil se rassureront, la famille des créateurs de start-up aussi : 57 % d'entre eux dorment plus de sept heures par nuit. C'est un des résultats fantaisistes (24 % des créateurs ne boivent pas de café) contenus dans la très sérieuse étude du profil des créateurs de start-up menée par le cabinet de conseils Roland Berger et l'accélérateur Numa.

 

Des trentenaires plutôt masculins

Si certaines jeunes pousses prétendent disrupter le monde, le profil des créateurs n'est pas vraiment très original. L'entrepreneur est un garçon plutôt jeune qui a fait des études supérieures. Plus précisément, l'étude fait ressortir que 81% des startuppers sont des hommes, 50 % sont dans la vingtaine et 38 % dans la trentaine, avec près de 60 % situés dans la tranche allant de 25 à 34 ans. Côté diplôme, le mythe de l'autodidacte qui bidouille dans son garage ou de la nouvelle économie faisant émerger de nouveaux profils en prend un coup : 45 % sont issus d'une grande école, les écoles de commerce et d'ingénieurs étant également représentées. Et 32 % possèdent un diplôme universitaire.

 

Tous diplômes confondus, les principales compétences revendiquées par les créateurs de jeunes pousses sont plutôt orientées business. Ainsi, 34 % des fondateurs interrogés déclarent être compétents en business ou en finance, 25 % en marketing communication et 24 % en développement technique.

 

changer le monde

Quand on leur demande qu'elle est leur motivation, les créateurs répondent à 71,9% qu'ils veulent relever des défis, à 55,6 % qu'ils veulent changer les règles et à 40,4% qu'ils veulent être indépendants. On peut prévenir les psys : un quart des jeunes créateurs sont des obsessionnels, puisque 26,2 % répondent avoir franchi le pas parce que cette idée les obsédait.

 

S'ils veulent relever des défis et changer les mondes, les jeunes entrepreneurs ne perdent pas le nord et ne s'attaquent pas à n'importe quelle citadelle. La moitié indique ainsi avoir choisi son marché parce qu'il croissait vite, 36 % parce qu'il avait perçu un besoin non pris en charge et 36 % parce qu'il avait une solution innovante à proposer.

 

Non, tu n'es pas seul

Les projets B to C arrivent en tête (38,8 % des réponses) devant le BtoBtoC (29,6%) et le BtoB (seulement 19,7%). Il en résulte que les modèles économiques les plus cités sont la vente directe (40,5%) ou la perception d'une commission (30,3%), la publicité (23,5%), le paiement d'une durée d'usage (17,0%). Les modèles freemium ne concernent que 9,9% des réponses et la vente des données 13,6 %.

 

Si 17 % travaillent seuls, 27 % de l'échantillon a pour co-fondateurs des amis, 23 % se connaissaient à l'école et 15 % travaillaient déjà ensemble, 4 % sont parents et 2 % vivent ensemble. On est loin de l'image de l'entrepreneur solitaire. L'aventure entrepreneuriale apparaît très collective finalement. Il faut noter que 6 % des personnes interrogées ont indiqué s'être rencontrés par hasard : on peut donc être startupper et jouer à la roulette !

 

62 % indique prendre ses décisions seuls, quand 21 % a un conseil consultatif. Et quand on leur demande de quels types d'aides il pourrait avoir besoin : 74 % voudrait avoir davantage de réseau, 61 % des bureaux et 53 % de l'aide à l'expansion internationale.

 

L'étude complète peut être téléchargée à cette adresse  

 

L'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 375 start-up candidates au programme d'accélération de Numa. L'étude a été limitée aux jeunes start-up françaises qui n'ont pas ou pas encore levé de fonds. 

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