Religion

"Affaire Barbarin" : ce que l'on sait

Alors qu'il peut être difficile de s'y retrouver entre les différentes plaintes, dénonciations et déclarations qui secouent le diocèse de Lyon et son archevêque, le cardinal Barbarin, dans sa gestion des cas de prêtres accusés d'agressions sexuelles sur mineurs, La Vie fait le point sur la situation.
Sophie Lebrun, avec Olivia Elkaim
Publié le 18/03/2016 à 16h21, mis à jour le 04/04/2016 à 15h42 • Lecture 12 min.
© Pascal Deloche/Godong / Photononstop

© Pascal Deloche/Godong / Photononstop • PASCAL DELOCHE/GODONG / PHOTONONSTOP

(Cet article est susceptible d'être modifié
au fur et à mesure de la collecte et de la vérification des informations. Dernière mise à jour : le 2 avril)

▪︎ Quels sont les faits reprochés au cardinal Barbarin ?

La responsabilité de Mgr Barbarin est engagée dans le cadre de quatre plaintes judiciaires pour « non information d’atteintes sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans », portées le 17 février. Les quatre victimes, François Devaux, Bertrand Virieux, Pierre-Emmanuel Germain-Thill et un anonyme estiment que le cardinal n'a pas réagi à la juste mesure face aux alertes qu'il a reçues concernant le Père Bernard Preynat. Ce dernier a agressé sexuellement, dans les années 1980-1990, de jeunes scouts dont il avait la charge en tant que vicaire de la paroisse de Sainte-Foy-lès-Lyon. À l'époque, Philippe Barbarin était vicaire paroissial à Saint-Maur (Val-de-Marne).

Mgr Barbarin a admis avoir eu connaissance en 2007 des agissements anciens de ce prêtre. Le cardinal, après une confrontation avec le Père Preynat, qui a admis les faits tout en assurant n'avoir plus depuis recommencé, a pris le parti de « ne pas remettre en cause [le] choix » de son prédécesseur, dit-il : Mgr Billé, archevêque de Lyon de 1998 à 2002, avait maintenu le prêtre en paroisse tout en demandant conseil à un avocat. Avant lui, Mgr Decourtray, contacté à l'époque des faits par des parents d'enfants victimes, avait écarté six mois le prêtre… et l'avait à nouveau placé en paroisse.

Entre 2007 et aujourd'hui, le diocèse de Lyon a néanmoins reçu plusieurs alertes. En juin 2011, une victime assure avoir rencontré Mgr Thierry Brac de la Perrière, alors évêque auxiliaire. « Il m'a dit qu'ils avaient le Père Preynat à l'œil », déclare Laurent X. Le prélat, lui, « ne se rappelle pas » aujourd'hui l'entrevue.

En juillet 2014, une autre victime contacte Mgr Barbarin. Une rencontre a

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