A partir du livre de Thierry Pech "Le temps des riches". / Retour sur l'oeuvre de Diane Arbus.

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Avec

**1ère partie ** : La Conversation ** : A partir du livre de Thierry Pech Le temps des riches (éd. du Seuil). **
Le 4 octobre dernier, nous avions parlé de la notion de peuple à partir d'un livre de Catherine Colliot-Thélène, La démocratie sans demos , et comme nous avions évoqué les pauvres, nous avions terminé l'émission en disant sous forme de boutade qu'il faudrait peut-être consacrer une émission aux riches à l'occasion. Chose faite, grâce à la parution d'un essai stimulant signé du directeur de la rédaction d'Alternatives économiques , Thierry Pech,Le temps des riches , qui ouvre sur le constat d'un changement de société à partir d'une métaphore ludique, celle du Monopoly.

La métaphore est ludique, mais la question est sérieuse: les inégalités se creusent et le gouvernement relâche le frein fiscal.

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Comment expliquer que cet imaginaire de la richesse se soit constitué depuis une dizaine d’années ? Notre société connaît une transformation de l’idée de la méritocratie, portée par le système républicain. Alors que le mérite s'individualise, nous voyons apparaître de nouveaux mythes: celui du riche génial, comme Steve Jobs par exemple.

Pourquoi notre société accepte la sécession des riches et semble rejoindre une idéologie weberienne disant que le riche mérite sa richesse, résultat de son travail, de son individualité et de son génie?

Avec:

Michaël FOESSEL , philosophe.

Gérard MORDILLAT , écrivain et documentariste.

Ollivier POURRIOL , philosophe.

Archives diffusées:

  1. Extrait du film Que les gros salaires lèvent le doigt , de Denys Granier-Deferre (1982).
  1. Extrait du film Les enfants du Paradis , de Marcel Carné, dialogue entre Arletty et Louis Salou.
  1. Aloe Blacc, I need a dollar .
Patrick Roegiers, Jane Evelyn Atwood, Marta Gili
Patrick Roegiers, Jane Evelyn Atwood, Marta Gili
© Radio France - Marion Siéfert

Patrick Roegiers, Jane Evelyn Atwood, Marta Gili Marion Siéfert ©Radio France

2ème partie ** : Retour sur l'oeuvre de Diane Arbus.** A partir de l’exposition "Diane ARBUS " (18 oct.-5 février) au Musée du Jeu de Paume.

Avec:

**Marta GILI, ** Directrice du Jeu de paume et commissaire de l'exposition.

Jane Evelyn ATWOOD , photographe américaine, installée à Paris depuis 1971.

Patrick ROEGIERS , écrivain et romancier, ancien critique photo au Monde , auteur de nombreux ouvrages sur la photo, dont Diane Arbus ou le rêve du naufrage (éd. Perrin.

A l'heure du déjeuner, nous nous penchons aujourd'hui sur l'oeuvre d'une artiste désormais aussi célèbre pour les passionnés de photographie que Helmut Newton, Richard Avedon ou Nan Goldin: l'américaine Diane Arbus, née en 1923 et morte en 1971, à laquelle le Jeu de Paume consacre à partir du 18 octobre une rétrospective. A travers 200 images, elle laisse éclater l'unité et la singularité d'une oeuvre réalisée en moins d'une quinzaine d'années. La destinée de Diane Arbus a la fulgurance et la brièveté de la vitesse d'exposition de son art: la photographie. Elle nous laisse une oeuvre parcourue de thèmes aussi divers que le corps et son image, la solitude et la vieillesse, l'enfance et le couple, le travestissement et le masque, à travers des images d'exclus, de marginaux, d'excentriques, des individus de "l'entre-deux", souvent des écorchés vifs, des fêlés, des freaks , des "autres" en somme.

Morceaux diffusés:

People are strange , The Doors.

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