Tribune de Martine Aubry : le PS au bord de l'implosion ?

Après le réquisitoire de la maire de Lille contre l'exécutif, certains éditorialistes estiment que le Parti socialiste est en train de voler en éclats.

Source AFP

Martine Aubry s'est emportée contre la politique menée par le tandem Hollande-Valls.
Martine Aubry s'est emportée contre la politique menée par le tandem Hollande-Valls.

Temps de lecture : 2 min

Après les déclarations « au vitriol » de Martine Aubry contre l'exécutif, les éditorialistes sont divisés jeudi entre ceux qui pensent que le PS a déjà implosé et ceux qui estiment qu'il ne s'agit désormais que d'une question de temps pour le parti au pouvoir. Dans une charge d'une violence extrême publiée par Le Monde, Martine Aubry et plusieurs personnalités de gauche s'emportent en effet contre la politique menée par le tandem Hollande-Valls.

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Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Didier Rose assure que l'on assiste à « un dynamitage politique » du mandat de François Hollande qui, selon Stéphane Dupont (Les Échos), « doit regretter d'être parti à l'autre bout du monde » alors que « la majorité est en train de voler en éclats ». Il existe désormais « une fracture qui paraît maintenant irréductible au sein de la majorité », écrit Hervé Favre dans La Voix du Nord, le principal quotidien du fief lillois de Martine Aubry. « Cette tribune ouvre une crise majeure dans la majorité, une fronde majuscule », estime-t-il.

Vers une implosion du PS ?

« La sortie fracassante de Martine Aubry consacre sans doute la cassure de fait du Parti socialiste entre la gauche traditionnelle et la gauche sociale libérale », abonde Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne). Pour La Montagne, Bruno Mège voit dans « le manifeste publié hier... le préalable à l'implosion du PS ». D'autant que, selon Michel Urvoy de Ouest-France, « elle frappe là où ça fait le plus mal, sur les fractures entre deux gauches de plus en plus irréconciliables » alors qu'à « quatorze mois de la présidentielle, les faits et gestes de l'exécutif n'impriment plus ».

Même tonalité dans L'Est républicain, où Philippe Marcacci souligne que « la dame des 35 heures enfonce un coin dans les fissures d'une gauche désormais dépourvue de boussole ». « Ce qui fait dire à Bruno Dive (Sud-Ouest) que « déjà très faible dans le pays, la gauche aborde cette année préélectorale dans les pires conditions ».

« Un divorce consommé »

Selon Mickaël Tassart du Courrier picard, « l'armée socialiste (...) ressemble désormais à un bataillon de mutins en quête de généraux, dans un pathétique sauve-qui-peut ». Or, « il n'est pas certain que François Hollande parvienne désormais à rédiger une de ces synthèses dont il avait le secret », écrit Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi). Car, Stéphane Dupont (Les Échos) « a du mal à voir quelle est l'alternative proposée » tout comme Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d'Alsace) qui doute « qu'émerge un vainqueur. »

Dans L'Humanité, Jean-Emmanuel Ducoin estime qu'« une forme de divorce est bel et bien consommée entre Hollande et sa gauche, y compris socialiste », mais il réclame une « clarification totale, massive et assumée, qui consisterait à essayer de renverser la table tant qu'il en est encore temps ». Gaëtan de Capèle (Le Figaro) recommande au chef de l'État « dont le bilan économique frise la catastrophe » d'ignorer « tous ses bruyants camarades et de défendre bec et ongles ce qui pourrait être la première véritable réforme de son quinquennat ».

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Commentaires (65)

  • alleluïa

    Vivement qu'il explose ou implose et que personne n'en réchappe.
    Socialismus delenda est ; ce qui signifie : il faut détruire le socialisme.

  • ernst1

    La véritable fracture ne concerne pas seulement ce qu'il est convenu d'appeler "la gauche".

    Elle concerne les partis qui aspirent non à fomenter des troubles, mais aux réalités de l'action politique et économique.

    Cela renvoie les extrêmes droite et gauche confondues à leurs rêves anachroniques et utopiques.

  • jms91

    Ce n'est pas la gauche mais l'inénarrable Chirac, ce radsoc avéré, ce traitre qui a provoqué la défaite de VGE et 1981 et qui a parachevé son œuvre destructrice en dissolvant l'assemblée nationale, sur les conseils de de Villepin. Jospin premier ministre et l'on connaît la suite.