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Le Japon crée une zone interdite autour de la centrale de Fukushima

Une zone de 20 kilomètres autour de la centrale nucléaire sera interdite d'accès. Le gouvernement japonais parle d'un "énorme risque pour la sécurité" des personnes encore sur place.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 21 avril 2011 à 06h46, modifié le 21 avril 2011 à 19h08

Temps de Lecture 2 min.

Un barrage de police à Minami-Soma, à 20 kilomètres de Fukushima, le 21 avril 2011.

Le rayon d'évacuation de 20 kilomètres mis en place autour de la centrale nucléaire de Fukushima devient, à partir du jeudi 21 avril, une zone interdite, à laquelle l'accès va être strictement surveillé par les autorités, a annoncé jeudi 21 avril le gouvernement japonais.

Des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter ce périmètre en raison des rejets radioactifs de la centrale endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars.  Depuis, certains habitants sont revenus chez eux pour récupérer leurs effets personnels. Mais à partir de jeudi minuit (heure locale), ils ne pourront le faire qu'avec l'aval des autorités, a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano.

"Nous adopterons de strictes mesures juridiques contre ceux qui tenteront d'entrer dans la zone", a-t-il menacé. Les contrevenants seront passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 yens (835 euros) ou d'une période de détention provisoire. "En ce qui concerne les habitants, je ne peux que [demander aux autorités] d'être [compréhensives] afin qu'aucune poursuite judiciaire ne soit engagée contre eux", a ajouté M. Edano lors d'une conférence de presse.

60 FAMILLES VIVENT TOUJOURS DANS LEURS MAISONS

En inspectant plusieurs milliers de maisons, la police a découvert que plus de soixante familles y vivaient toujours en dépit des risques liés aux radiations. Environ 28 000 personnes sont mortes ou portées disparues dans la catastrophe du 11 mars, et des dizaines de milliers d'habitants ont perdu leur maison. En début de semaine, ils étaient encore 130 000 à vivre dans des abris de fortune, selon les chiffres officiels.

Dans la ville désertée de Futaba, située à l'intérieur du rayon d'évacuation de vingt kilomètres mis en place autour de la centrale nucléaire de Fukushima.

Chaque famille réfugiée hors de ce périmètre aura cependant le droit, dans les semaines à venir, d'y envoyer l'un de ses membres, durant deux heures seulement, pour récupérer des biens abandonnés dans son ancien domicile. Il devra être équipé de vêtements de protection et d'un dosimètre individuel pour mesurer la radioactivité. Les familles dont le logement est situé dans un rayon de 3 kilomètres de la centrale ne bénéficieront pas de ce droit de retour très restreint.

L'opérateur de la centrale, le groupe Tepco, estime qu'il faudra encore environ trois mois pour commencer à réduire la radioactivité et entre six et neuf mois pour refroidir les réacteurs. La gravité de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima a été portée la semaine dernière au niveau 7, le niveau maximal sur l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), le même que l'accident de Tchernobyl en 1986.

EFFECTUER DES TESTS

L'organisation écologiste Greenpeace a annoncé pour sa part que son navire emblématique, le Rainbow-Warrior, allait voguer aux alentours de la centrale à la fin avril pour y effectuer des tests dans l'océan Pacifique, où de l'eau radioactive s'est écoulée depuis l'accident.

La première ministre australienne, Julia Gillard, qui effectue une visite de quatre jours dans l'Archipel, a promis quant à elle au Japon "l'aide d'un ami". "Le Japon peut continuer à compter sur l'Australie comme une source fiable d'approvisionnement en ces temps difficiles", a-t-elle déclaré, mettant en avant les ressources énergétiques, mais également les "terres rares" nécessaires dans l'industrie de pointe.

Le Monde avec AFP et Reuters

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