Aulnay-sous-Bois : du bénévolat proposé aux bénéficiaires du RSA

Cette démarche n'est pas obligatoire et les allocataires pourront choisir leur association. Le conseil municipal doit se prononcer le 9 mars.

Source AFP

RSA, photo d'illustration.
RSA, photo d'illustration. © SIPA

Temps de lecture : 2 min

Les allocataires du RSA de la ville d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) vont pouvoir faire sept heures hebdomadaires de bénévolat dans une association de leur choix. Cette démarche rappelle la proposition controversée du conseil départemental du Haut-Rhin, sauf qu'elle n'aura rien d'obligatoire.

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La délibération sera soumise le 9 mars au vote du conseil municipal en vue d'une mise en oeuvre à compter d'avril. « C'est en discutant avec les associations de la ville et des bénéficiaires du RSA que l'idée a germé », explique à l'Agence France-Presse Séverine Maroun, première adjointe (LR) de cette ville de banlieue parisienne qui compte 3 750 allocataires du revenu de solidarité active (RSA).

Une démarche inscrite dans leur contrat d'insertion

Concrètement, les volontaires devront signer une charte les engageant à « s'impliquer dans les missions et activités qui leur sont confiées » et à « respecter les horaires ».

Cette démarche sera inscrite dans leur contrat d'insertion. De leur côté, les associations (soutien scolaire, animation socioculturelle, événementiel) devront s'engager à ne pas verser de rémunération au bénéficiaire et à faire « un point régulier » avec lui pour savoir « ce que lui apporte » cette expérience.

Une reconnaissance sociale

Pour l'élue, le bénéfice sera double : pour les associations, qui ont du mal à recruter des bénévoles, et pour les allocataires, qui auront ainsi l'occasion de se « resociabiliser », de « reprendre confiance en eux » et, « surtout », pourront valoriser cette expérience sur leur CV. « À partir du moment où vous êtes au RSA depuis longtemps, vous pouvez avoir perdu confiance en vous, vous sentir exclu.

Cela va leur donner une reconnaissance sociale et aider l'autre, c'est valorisant », justifie Séverine Maroun. « Bien évidemment, c'est sur la base du volontariat. Il est hors de question de couper le RSA aux bénéficiaires qui ne s'engagent pas dans la charte », assure l'élue, qui tient à se démarquer de l'expérimentation envisagée par le président du conseil départemental du Haut-Rhin, Éric Straumann (LR).

Ce dernier souhaitait conditionner le versement du RSA à sept heures de bénévolat, mais cette proposition risque de devenir caduque si l'Association des départements de France (ADF) avalise ce mardi la proposition du Premier ministre Manuel Valls de recentraliser la prise en charge du financement RSA.

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Commentaires (4)

  • victoirema

    Mettre en place ce bénévolat peut être très compliqué. Beaucoup d'activités bénévoles sont des activités concurrentes pour certaines entreprises locales qui, elles, payent taxes et impôts. Quant au soutien scolaire, l'animation de clubs pour enfants ou l'aide aux personnes âgées, on comprend bien qu'on ne peut pas les confier à des personnes sans formation et sans un minimum d'encadrement. Et quand on a les compétences pour le faire on a déjà du travail.

  • Marsilien

    Information sans intérêt ! Normal, source socialo afp...

  • papy60

    Je vais au resto du coeur 7 hs par jour benevolement chercher de quoi me nourrir