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Ambiance de fin de règne pour la presse italienne

Pour la presse italienne, l'opposition écrasante à Silvio Berlusconi qui s'est manifestée lors des référendums de dimanche marque le début de la fin de son règne.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 juin 2011 à 11h11, modifié le 14 juin 2011 à 15h54

Temps de Lecture 2 min.

"Si le vote aux municipales [les 15-16 et 29-30 mai à Milan et à Naples] était une gifle, celui-ci serait un K-O pour le centre droit ", souligne le journal Corriere della Sera. Et la gifle en question pourrait marquer le début de la fin du règne du président du Conseil, Silvio Berlusconi, analyse la presse quotidienne italienne.

Les résultats massivement défavorables à Silvio Berlusconi lors des quatre référendums proposés dimanche 12 et lundi 13 juin sur les questions d'immunité pénale, de retour au nucléaire et de la gestion de l'eau posent la question de l'avenir de l'Italie, alors que de nombreux indices montrent le déclin progressif du Cavaliere, abandonné par une partie de son électorat.

"LA PEUR A GAGNÉ"

"La flûte enchantée brisée", choisit en titre l'éditorialiste de La Repubblica, qui estime qu'à travers ce vote, "les Italiens refusent, au bout de vingt ans, de suivre la musique de Berlusconi." Il s'agit d'"une rebellion large et consciente, qui, après la défaite de la droite dans les grandes villes, accélère la fin du berlusconisme, désormais bloqué et vidé de toutes ses énergies politiques", estime le journal de centre gauche.

Un constat que ne partage pas le quotidien de droite Il Giornale - propriété de la famille Berlusconi - qui estime que "la peur a gagné" dans ce vote. "Ceux qui pensent que cela a été le coup de boutoir au gouvernement se trompent", avance le journal, refusant de prédire pour sa part le crépuscule du "Cavaliere".

"Dans les urnes, l'échec de la politique", titre pour sa part le journal des milieux d'affaires Il Sole 24 Ore. Evoquant "une politique de stagnation dans le cadre d'une économie également stagnante", le résultat des scrutins "a servi à mettre le feu aux poudres", écrit le quotidien.

"DÉJÀ À SALO"

Et La Stampa d'analyser : "Qui a gagné ? Une colère et une espérance infinies, le 'nous' qui, après tant de temps, recommence à prévaloir sur le 'je', des milliers de citoyens réunis dans les nouvelles familles électorales des réseaux sociaux, où l'on va voter parce qu'un ami t'a informé et non plus le parti."

Cependant, remarque le journal, "une différence saute aux yeux" entre le camp des vaincus,"dans lequel se trouvent les leaders, encore que vieillissants", tandis que dans celui des vainqueurs, "il n'y en a pas un seul".

Le journal de gauche Il Fatto Quotidiano relève que Silvio Berlusconi, "renversé par le vote populaire, minimise, espérant des temps meilleurs, qui cependant ne peuvent être que pires. Il ne se rend pas compte qu'il est déjà à Salo, avec la Libération à la porte", ajoute-t-il dans une allusion à la République de Salo qui a marqué la fin du règne de Mussolini, de 1943 à 1945.

Selon les résultats définitifs, une écrasante majorité des votants – 94,3 à 96 % selon la question – a rejeté les quatre initatives qui leur étaient présentées sur le retour à l'atome, l'ouverture au privé de la gestion et de la distribution de l'eau et une forme d'immunité pour le chef du gouvernement face à ses ennuis judiciaires.

Le Monde avec AFP

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