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Les ensembles résidentiels fermés

dans la ville : logiques de répartition

et niveaux « d’étanchéité »

Sous la dir. D’E. Dorier-Apprill


Dans le cadre du programme PUCA

« Ensembles résidentiels fermés à Marseille »

Mémoire présenté par J. Garniaux


Master « sciences géographiques » mention mondialisation et développement

Université de Provence – juin 2009


Ci-dessus : ce « nuage de tags » est créé sur la base des noms des 800 et quelques rési-
dences inventoriées au 21 avril 2009. La taille des mots est proportionnelle à leur
récurrence. Le mot « résidence » largement dominant n’a pas été inclus ; voir p. 91 pour un
nuage de tags avec « résidence ». http://wordle.net

Photo de couverture : l’ensemble résidentiel fermé « la Ferme », à Sainte Marthe (14e arron-
dissement). Chaque matin, tous les portails de la résidence sont ouverts pour les livraisons.
- Fiche-cadre synthétique -
Ministère de l’Energie, de l’Ecologie, du Développement Durable
et de l’Aménagement du Territoire
Plan Urbanisme Construction Architecture
Appel d’Offres « Territoires urbains et sûreté »

Programme « Les enclaves résidentielles à Marseille : territoires de la sûreté ?


Logiques spatiales, formes et représentations »

Composition de l’équipe de recherche


E. Dorier-Apprill (coordination – Professeure à l’Université de Provence – Aix-Marseille 1), V. Baby-
Collin (Maître de Conférence à l’UP), I. Berry-Chikhaoui (Maître de Conférence à l’Université Paul
Valéry – Montpellier 3), J. Bertrand (Chargé de Mission Grand Projet de Ville Marseille Nord), G. Au-
dren (Etudiante en Master 2007-2009), J. Garniaux (Etudiant en Master 2007-2009).

Résumé de la proposition de recherche


Dans le cadre d'une série de travaux amorcés autour des années 2000 par le Plan Urbanisme
Construction Architecture (PUCA) et l'Institut des Hautes Études de Sécurité Intérieure (IHESI), sous
la direction de Jacques Frenais et de Frédéric Ocqueteau, le PUCA et le Club Ville Aménagement
lancent en février 2007 une consultation de recherches intitulée « Territoires urbains et sûreté », dont
l'enjeu est de « mettre en lumière les effets des préoccupations sécuritaires sur la conception, la
gestion et l'usage des espaces urbains ».
Membres de l'UFR de géographie de l'Université de Provence à Aix-en-Provence et Paul Valéry à
Montpellier, nous avons choisi de nous pencher sur la banalisation et la grande diversification sociale
et spatiale des formes de fermeture résidentielle à Marseille. La multiplication des formes d'en-
sembles résidentiels fermés, parfois surveillés, ne permet plus, en effet, de les caractériser de
manière univoque. Désir de « sûreté », d’entre soi ou représentations d’une « jouissance paisible » ex-
pliquent sans doute la fermeture a posteriori de certains espaces (rues et ensembles résidentiels)
ainsi que la prolifération d’une offre immobilière nouvelle. Celle-ci trouve à Marseille des espaces
d’inscription privilégiés : dans le vieux parcellaire bastidaire, les nombreuses friches industrielles en
cours de requalification, les zones d’intervention publique et de renouvellement urbain, un front de
péri-urbanisation actif autour des anciens « villages » urbanisés, au contact des collines des massifs
de l’Étoile.
L’angle d’approche choisi sera, d’une part, la localisation et la description précise de chaque en-
semble résidentiel fermé, afin d’établir un corpus exhaustif et une typologie qui rende compte de la di-
versité du phénomène et permette de donner sens à sa distribution spatiale (méthodologie : SIG).
L’analyse des modalités de production, de gestion quotidienne et de l’usage de ces espaces, ainsi
que celle des choix et itinéraires résidentiels de leurs habitants (à travers des entretiens avec opéra-
teurs et résidents) permettra de mieux comprendre leurs motivations, ainsi que les représentations
sociales de l’urbanité qui sont mobilisées. Nous en interrogerons la part d’universalité et celle de
cultures urbaines spécifiquement marseillaises.
Nous commencerons donc par caractériser, localiser et quantifier le phénomène à différentes
échelles territoriales, puis nous nous attacherons à analyser les logiques résidentielles et les re-
présentations urbaines qui les animent, notamment en matière de sûreté, pour interroger finalement
la notion de citadinité et ses formes de recompositions à Marseille.
Nous pourrons alors, éventuellement, définir une typologie affinée de l'enclavement résidentiel. Il
s’agira ensuite de se demander dans quelle mesure ce dernier est lié à la problématique de la
« sûreté », et permet d’éclairer les évolutions perceptibles dans d’autres agglomérations fran-
çaises.
Je tiens à remercier les enseignants et chercheurs m’ayant encadré et guidé au fil de l’élabo-
ration de ce travail : ma directrice Elisabeth Dorier-Apprill, Virginie Baby-Collin, mais égale-
ment Sébastien Bridier et Xavier Durang, qui ont été de précieux conseils. Merci aussi à
l’équipe du LPED, chercheurs et étudiants, qui m’a offert un cadre de travail détendu et
agréable, ainsi qu’à D. Raucher et M. Der Arsenian de la DGUH de la Ville de Marseille, pour
l’aide apportée tout au long du programme PUCA.

Ce travail, et plus largement le programme de recherche au sein duquel il s’insère, reposent


sur une enquête de terrain longue et exhaustive. Que les nombreuses personnes (43 !) y
ayant participé en soient sincèrement remercié-e-s, chercheurs, étudiants ou « invités passa-
gers » :

Gwenaelle Audren, Alexandre Fabre, Nicolas Mémain,


Virginie Baby-Collin, Babacar Faye, Amina M'Sa,
Prudence Barbera, Anaïs Gaborieau, Rozbabil Oz,
Emilie Béra, Claire Guinier, Anne-Eléonore Paquier,
Ysée Berlendis, Audrey Hoareau, Aurélie Stoupy,
Isabelle Berry-Chikhaoui, Julien Hubert, Marcus Tanson,
Jérôme Bertrand, Florent Jouffrey, Aurélie Zateria,
Clémentine Boileau, Julien Gillet, Julie Peytral,
Loraine Buchet, Johanna Haegel, Steven Tudela,
Jean-Noël Consales, Ludivine Hess, Julie Valla,
Assaf Dahdah, Victor Hini, Anca Willerval,
Anne-Charlotte Debacq, Claire Le Dû, Julia Zecconi,
Amaga-Fatoumata Dolo, Sophie Leone, Elodie Zubar
Elisabeth Dorier-Apprill, Anne-sophie Levaillant,
Olivier El Motamri, David Escobar Mateos,

Les photographies utilisées dans ce mémoire sont issues de l’enquête de terrain, et ont été
prises par conséquent par de nombreux auteurs différents que nous remercions.

Last but not least, merci à Laura pour le soutien sans failles, à mes proches, et à Marie-Hé-
lène pour sa disponibilité.

Mémoire écrit avec la police FreeSans de la FSF : http://www.gnu.org/software/freefont/

Bande son : Hadouk Trio, Gnawa Diffusion, The Prodigy, Modeselektor, Saul Williams, Jean
Leloup, La Caution, les gamins et les scooters du Panier (43.298409, 5.366993).
Table des Matières 5

Sommaire

SOMMAIRE................................................................................................................................................5

INTRODUCTION : LES ENJEUX GÉOGRAPHIQUES DE LA FERMETURE RÉSIDENTIELLE.............7

1ÈRE PARTIE. ASPECTS DE MÉTHODOLOGIE COLLECTIVE...........................................................14


1.LE RECENSEMENT DES ENSEMBLES RÉSIDENTIELS............................................................................................16
1.1.Fiche d’inventaire et informations recueillies..............................................................................18
1.2.Carroyage de la ville en « secteurs d’enquête ».........................................................................24
1.3.L’implication des étudiants de Licence 3....................................................................................26
1.4.De l’enquête à la saisie : fichiers et protocoles..........................................................................27
1.5.Remarques générales................................................................................................................29
2.DES DONNÉES HÉTÉROCLITES À ORDONNER....................................................................................................30
2.1.Fonds de cartes : IGN, CRIGE et sources diverses...................................................................30
2.2.Données sociales nationales......................................................................................................32
2.3.Données locales.........................................................................................................................36
3.LES APPORTS DU SIG.............................................................................................................................37
2E PARTIE : ANALYSE DE LA FERMETURE RÉSIDENTIELLE..........................................................42
1.DESCRIPTION DES ENSEMBLES RÉSIDENTIELS FERMÉS.......................................................................................46
1.1.Bâti.............................................................................................................................................47
1.2.Enclosure...................................................................................................................................49
1.3.Voirie et éléments associés........................................................................................................53
1.4.Surveillance................................................................................................................................54
1.5.Aménagements et services........................................................................................................54
1.6.Accès.........................................................................................................................................55
2.« DES ERF DANS LA VILLE » : ÉLÉMENTS D’ANALYSE SPATIALE..........................................................................58
2.1.L’agrégation spatiale des ERF...................................................................................................58
2.2.Discontinuités des densités de bâti............................................................................................62
3.DES CONTEXTES URBAINS PRÉPONDÉRANTS...................................................................................................65
3.1.Des voies privées en cours de fermeture...................................................................................65
3.2.Un « effet tramway » ?................................................................................................................67
4.VERS UNE CLASSIFICATION PAR LA FERMETURE ?............................................................................................69
4.1.Préparer et résumer les informations.........................................................................................70
4.2.Résumer les informations des accès par ERF...........................................................................71
4.3.Le “degré de contact”.................................................................................................................74
4.4.D’autres lectures de la fermeture...............................................................................................80
CONCLUSION.........................................................................................................................................83

BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................89
GÉOGRAPHIE URBAINE, ENSEMBLES RÉSIDENTIELS FERMÉS....................................................................................89

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Table des Matières 6

MÉTHODES ET TECHNIQUES..........................................................................................................................90
TABLE DES MATIÈRES..........................................................................................................................92

TABLE DES CARTES.............................................................................................................................94

TABLES DES FIGURES..........................................................................................................................94

TABLE DES PHOTOGRAPHIES.............................................................................................................95

TABLE DES TABLEAUX.........................................................................................................................96

TABLE DES ENCADRÉS........................................................................................................................96

ANNEXES................................................................................................................................................98
ANNEXE 1 : LA PREMIÈRE FICHE D’INVENTAIRE.................................................................................................100
ANNEXE 2. INDEX DES FORMULES ET OPÉRATIONS............................................................................................101
Manipulations et mise à jour de la table enclaves_resid................................................................101
Analyse spatiale ERF.....................................................................................................................105
Indice de fermeture........................................................................................................................107
Mise à jour des fichiers..................................................................................................................108
ANNEXE 3. FORMATION À L’ENQUÊTE DE TERRAIN – LICENCE 3..........................................................................111
ANNEXE 4. NOTICE DES TABLES SIG...........................................................................................................115
enclaves_resid...............................................................................................................................115
acces_pietons................................................................................................................................119
acces_vehicules.............................................................................................................................120
ANNEXE 5. CONTRAT MEEDDAT – UNIVERSITÉ DE PROVENCE « LES ENCLAVES RÉSIDENTIELLES À MARSEILLE ».......122

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Table des Matières 7

Introduction : Les enjeux géographiques de la ferme-

ture résidentielle

Les milieux urbains, de nature profondément complexe, s'appréhendent différemment selon

les échelles, depuis l’approche territoriale (agglomérations, « aire » ou « tache » urbaine) jus-

qu’à l’observation au niveau du logement, de l’habitat – ce dernier suscitant de nouveau l’in-

térêt des géographes depuis une trentaine d’années1. L’observation de ces échelles fines,

dans une démarche d’analyse multi-scalaire, ouvre la voie à une compréhension plus fine de

la géographie sociale des villes ; C’est cette démarche qui nous a guidés tout au long de la

réalisation de cette étude de géographie urbaine ayant Marseille pour objet.

Le développement historique de la métropole phocéenne s’est fait autour de noyaux villa-

geois d’abord, puis le long d’axes structurants nés au XXe siècle et liés à la diffusion de l’au-

tomobile, au sein enfin de ZAC et de périmètres d’urbanismes, selon un modèle libéral de

développement urbain2. Cette organisation a entrainé un développement différencié selon

les secteurs de la ville, l’apparition de quartiers entiers à la vocation résidentielle quasi-exclu-

sive étant un des aspects du phénomène, qu’il s’agisse de lotissements de maisons indivi-

duelles ou d’ensembles collectifs.

Ces espaces se démarquent d’autant plus de la ville mixte lorsque des procédés maté-

riels et concrets de fermeture viennent les équiper. Pose d’une enclosure au long des limites

parcellaires, installation de portails ou de barrières, contrôle des accès piétons par

digicode… Les moyens sont nombreux mais expriment tous un phénomène que l’on peut

1 Fijalkow Y., Lévy J.-P., 2008.

2 Dorier-Apprill E., Audren G., Garniaux J., Oz R. et Stoupy A., 2008.

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Table des Matières 8

qualifier selon le point de vue de cloisonnement ou d’enclavement des ensembles résiden-

tiels.

L’impression diffuse

« d’omniprésence » de ce phé-

nomène à Marseille nous a

mené à questionner une pre-

mière fois la problématique de

fermeture des espaces rési-

dentiels, à l’occasion d’un mé-

moire de master 1 en binôme3.

Dans le courant de la même

année, un programme de re-

cherche s’est mis en place Photo 1. Côté Mer, résidence fermée en cours de construction.

sous la direction d’Elisabeth Cette residence, donnant sur la traverse de la Tour Sainte, est en

Dorier-Apprill, en réponse à face de deux petits lotissements à la fermeture ex-post, les Hauts

de Tour Sainte et le Domaine de la Boyère.


un appel à propositions de re-

cherches du PUCA4 dont le thème était « Territoires urbains et sûreté » - cette recherche se

proposant de s’interroger sur le lien entre sécurité et enclavement résidentiel, en obser-

vant la banalisation et la diversification sociale et spatiale des formes d’ensembles résiden-

tiels fermés.

Ce programme a plusieurs objectifs :

- Il s’agit d’abord d’identifier et de baliser le phénomène de la fermeture résidentielle à

Marseille. Cela a été fait lors d’une enquête préliminaire ayant mené au recensement

de 75 ensembles résidentiels fermés dans plusieurs espaces de la ville.

3 Audren G. et Garniaux J., 2007.

4 Le Plan Urbanisme Construction Architecture est un organisme du Ministère de l’Energie, de l’Ecologie, du Développement

Durable et de l’Aménagement du Territoire (MEEDDAT), créé en 1998 et dont la mission est de soutenir et de valoriser la recherche

dans les domaines de « l'aménagement des territoires, de l'habitat, de la construction et de la conception architecturale et urbaine ».

Le PUCA publie régulièrement des appels à propositions de recherches autour d’axes thématiques prédéfinis. Site Internet :

http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/

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Table des Matières 9

- Nous cherchons à répondre aux questions de la forme, de la représentation, de la si-

tuation et des logiques socio-spatiales qui animent les ensembles résidentiels fer-

més, pour éclairer les dynamiques à l’œuvre, et tenter de mieux comprendre le rôle

joué par la préoccupation sécuritaire sur ces processus et situations de fermeture.

Pour avancer vers l’accomplissement de ces objectifs, nous avons réalisé une étude à

l’échelle de la ville, axée autour d’un inventaire exhaustif des ensembles résidentiels fer-

més (ERF) présents sur le territoire communal. La construction d’un système d’informa-

tion géographique (SIG) vise à replacer les résidences dans leur contexte géographique au

sens large – social, environnemental et « urbanistique », tandis que des approfondissements

qualitatifs sur certaines résidences ou territoires significatifs (sous forme de monographies)

nous permettent de discerner et de souligner certains processus complexes, localement an-

crés. Nous souhaitons ainsi contribuer à enrichir concrètement et empiriquement la connais-

sance globale du phénomène de fermeture résidentielle.

Un inventaire réalisé en 2008 par G. Billard et F. Madoré sur le site internet du réseau

d’agences immobilières « Century 21 », consistant à relever les annonces immobilières

concernant des ensembles résidentiels fermés, révèle que l’agglomération marseillaise est la

plus concernée par ces annonces, confirmant ainsi en partie nos intuitions (Billard et Cheva-

lier, 2008 – Voir la Carte 15).

5 Cette carte, réalisée par Gérald Billard, provient de l’article de Mappemonde. Je me suis permis de la reproduire ici pour souli-

gner le propos car elle est particulièrement illustrative pour l’agglomération marseillaise.

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Carte 1. Prospection immobilière sur le site de Century 21 (Billard et Chevalier, 2008)

L’enquête « intensive » menée depuis la fin de l’année 2007 nous a permis de recenser,

au 21 avril 2008, 804 ensembles résidentiels fermés, sur 87% du territoire communal (V.

Carte 3, p.17). Les observations issues de cette enquête semblent indiquer que le thème de

la sécurité n’est pas le principal moteur de diffusion des ERF.

Le discours public évoquant la multiplication des gated communities autour du monde et

particulièrement en France se concentre essentiellement sur l’aspect sécuritaire6. Ce

discours, largement relayé et dont les inquiétudes peuvent être compréhensibles, ne tiennent

pas toujours suffisamment compte des effets de contexte – qui peuvent être rapidement très

déterminants en milieu urbain. De même, le discours des promoteurs semble attribuer le dé-

veloppement des ERF à une simple logique d’offre et de demande, répondant à un « besoin

sécuritaire »7. Nous supposons qu’il existe d’autres dynamiques plus complexes, qu’un exa-

6 Voir Audren G. & Garniaux J., 2007, pour une revue de la littérature sur le thème.

7 Les programmes immobiliers en cours de construction à Marseille et s’apparentant à des ensembles résidentiels fermés ont

été recensés et localisés. Voir Audren G. et al., 2007.

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men du contexte socio-spatial et urbain peut aider à révéler. Quelques remarques « en

cascade » s’imposent.

Des situations extrêmement diverses de fermeture coexistent. Les travaux prélimi-

naires avaient révélé l’existence de certains « types » de résidences. L’enquête exhaustive et

la recherche documentaire ont confirmé la pertinence de ces types en les affinant8.

Cette diversité semble s’expliquer principalement par des éléments de contextes

locaux. L’héritage historique, les modes de développement urbain (politiques nationales ou

locales), les contingences spatiales (milieu naturel, grands aménagements comme le port ou

les autoroutes), la composition sociale des quartiers sont autant de facteurs susceptibles de

favoriser le développement d’ERF.

Sentiment d’insécurité et recherche d’un entre-soi n’expliquent pas tout. En écho à

ce que nous venons d’évoquer, le spectre d’un

cloisonnement de l’espace urbain résidentiel

essentiellement dus à ces deux facteurs (les

plus souvent invoqués) n’est pas suffisamment

étayé par nos observations de terrain. Si re-

cherche de sécurité il y a, l’enjeu d’assurer la

sécurité des biens est bien plus souvent à l’ori-

gine du processus de fermeture que la sûreté

des personnes.

La question du stationnement des véhi-

cules est centrale. La multiplication des véhi-

cules personnels suppose autant de nouveaux

défis en termes de gestion, notamment –

puisque nous nous intéressons à l’espace – ce-

lui du stationnement. Le droit d’usage de

l’espace public se heurte aujourd’hui à la « sa-

turation » du nombre de véhicules ; s’assurer la


Carte 2. Motorisation des ménages à Marseille
disponibilité d’un espace de stationnement de-
8 Audren G. & Garniaux J., 2007, Dorier-Apprill et al., 2008.

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Table des Matières 12

vient un enjeu de première importance qui peut trouver une réponse dans l’enclosure et le

contrôle des espaces collectifs de résidences (91% des ERF sont pourvus d’aménagements

pour le stationnement).

La Carte 2 met en avant la sur-motorisation des ménages en marge de la ville, qu’on

peut expliquer empiriquement par une difficile desserte en transports en communs9 et la

grande étendue de la commune. Cette carte est à pondérer avec le taux de ménages possé-

dant deux voitures ou plus en France, qui serait de 36 %10. Il faudra la garder à l’esprit lors-

qu’on observera la localisation des ERF dans la ville.

Par ailleurs, l’observation des stratégies collectives à différentes échelles (ZAC, péri-

mètres de la politique de la ville, copropriétés…) souligne l’évolution du rapport entre

espaces public et privé, particulièrement dans des zones connaissant la « monofonction rési-

dentielle » évoquée plus haut. Exemple notable, la gestion des espaces communs par les

propriétaires et plus généralement les occupants constitue un objet d’étude particulièrement

instructif (la réunion des copropriétaires est l’assemblée où se décident la pose d’une enclo-

sure, le régime d’ouverture des accès, etc.). De plus, c’est en partie cette étude qui a pu me-

ner à une politique urbaine nationale favorisant l’enclosure comme la résidentialisation11.

Ce sont là les éléments qui nous conduisent à préférer analyser la fermeture résidentielle

comme l’expression d’une fragmentation urbaine touchant l’ensemble de la ville, plutôt

qu’au regard exclusif de la question sécuritaire – cette dernière reste néanmoins largement

présente au sein des questionnements scientifiques, comme en témoigne la fiche d’inven-

taire (V. p.18).

9 Marseille totalise pour le moment 19 km de métro et 11 de tramway : la comparaison avec d’autres villes ou agglomérations

de population similaire souligne le « retard » de la métropole phocéenne : Lyon totalise 30,5 km de métro et 50 km de tramway, l’ag-

glomération lilloise 45 km de métro et 22 de tramway. Ce n’est que depuis 2007 qu’un tramway circule à nouveau à Marseille.

10 Selon le comité des constructeurs français d’automobiles : http://www.ccfa.fr/IMG/pdf/Pages36_2008.pdf - ces données sont

naturellement à lire avec certaines réserves.

11 Bonetti, 2005.

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Table des Matières 13

Un minutieux travail d’inventaire et de classement des enclaves résidentielles a déjà été

effectué en Ile-de-France, dans le cadre d’un stage à l’IAURIF12. La typologie constituée se

fondait essentiellement sur des critères descriptifs de la voirie, et surtout, ne concernait pas

directement les ensembles résidentiels fermés : l’auteur s’est intéressé aux enclaves que

sont les ensembles résidentiels « formant une rupture avec la voirie passante, limitant la voi-

rie interne à une fonction uniquement résidentielle ». Ces questions de structure urbaine

mettent en avant l’importance du réseau viaire dans le processus de fermeture de lotisse-

ments individuels périurbains ; néanmoins, l’angle que nous avons choisi nous conduit à

nous intéresser également à des espaces dont l’enclavement est une conséquence de la

fermeture, plutôt qu’un simple préliminaire. L’objet de l’étude est alors sensiblement différent.

Plusieurs étudiant-e-s de Master et de Licence sont impliqués dans ce programme de re-

cherche ; nous avons eu l’occasion de nous concentrer chacun sur un aspect en prenant si-

multanément connaissance des avancées des autres, enrichissant par là-même notre propre

travail. La spécificité de ce mémoire est de se situer à l’échelle de la ville, quand d’autres

étudiants se concentraient sur des dynamiques plus locales.

La création d’un corpus original et le traitement quantitatif de ces données nécessite une

organisation collective adaptée : la description de cet aspect méthodologique et de la ré-

flexion qui l’entoure est le premier apport de ce mémoire. Nous reviendrons d’abord sur

les différents axes entourant le recensement des ERF en lui-même, pour présenter ensuite

les données multi-sources constituant le SIG.

La seconde partie trace des pistes d’analyse du phénomène de fermeture résiden-

tielle, en plusieurs étapes. Les ensembles résidentiels seront décrits et présentés en détail,

et l’on effectuera plusieurs analyses exploratoires du corpus provisoire de données. Analyse

spatiale d’abord, en observant l’agrégation spatiale des ERF et les densités du bâti, ana-

lyse contextuelle ensuite, en présentant des exemples de contextes favorisant l’appari-

tion d’ERF ; enfin, une exploration statistique des variables liées à la fermeture nous

renseignera sur l’existence possible d’un degré de fermeture.


12 Gosset, 2006.

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Table des Matières 14

1ère partie. Aspects de méthodologie collective

Nous avons choisi de présenter dans cette première partie sur des éléments de métho-

dologie collective, en cherchant à expliquer les principaux axes méthodologiques développés

dans le cadre du programme PUCA. Plusieurs de ces derniers constituent notre apport per-

sonnel au programme de recherche : il s’agit de la conceptualisation de l’inventaire (les

champs de la fiche d’enquête) d’une part, et de la transformation des fichiers en données nu-

mériques (conception du SIG) d’autre part. D’autres aspects développés collectivement mais

menés par d’autres personnes (chercheurs ou étudiants) seront également présentés, afin

de respecter une certaine cohérence dans l’articulation générale. Nous pensons notamment

à la gestion du groupe de Licence 3, ou encore au carroyage de la ville en secteurs d’en-

quête.

La présentation suivra le plan suivant :

• Le recensement ou l’inventaire des ERF implique différentes étapes – création et

évolutions de la fiche, définition et gestion de secteurs d’enquêtes, formation à l’en-

quête, saisie dans la base de données, gestion des photos de résidences – dont

nous décrirons les modalités.

• La constitution d’une base de données urbaine demande une réflexion préliminaire :

que cherche-t-on à savoir ? Quelles données cherche-t-on à réunir, sous quelle

forme et à quelle échelle ? Nous répondrons à ces questions, puis décrirons succes-

sivement les données utilisées qui, outre les fichiers créés par l’enquête, peuvent être

classées en trois grandes catégories : fonds référentiels cartographiques ou photo-

graphiques, données nationales standardisées sociales, économiques ou fiscales

et données locales (de la commune, de l’agglomération ou de l’agence

d’urbanisme).

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Table des Matières 15

• Le choix de mettre en place et d’utiliser un SIG demande à être explicité : nous expo-

serons les apports de cette méthode dans le contexte nous concernant, et explicite-

rons notre choix de créer plusieurs fichiers pour les différentes données. Ces ap-

ports potentiels par des exemples et des études de cas effectuées par l’équipe.

D’autres méthodes qui ne seront pas abordées ici ont été utilisées au cours du projet, a

l’instar du dépouillement des décisions du Conseil Municipal depuis 1998, de la consultation

des archives syndicales de copropriétés aux archives départementales, ou encore de la

prospection immobilière sur les sites internet des promoteurs pour intégrer les programmes

fermés en cours de construction dans le SIG.

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Table des Matières 16

1. Le recensement des ensembles résidentiels

Au 21 avril 2009, 804 ensembles résidentiels fermés (ERF) ont été recensés, en 128

jours d’enquête, depuis les premiers repérages en 2007 (75 résidences inventoriées) aux

dernières sorties de terrain courant avril 2009. Sur les 618 secteurs à enquêter13, 79 ne l’é-

taient pas au 21 avril 2009 (En d’autres termes, 87% du territoire communal ont été en-

quêtés). Une grande partie des zones susceptibles d’accueillir des ensembles résidentiels

fermés (habitat pavillonnaire diffus ou collectif peu dense, principalement les espaces péri-

phériques de la ville) ont été couvertes par l’enquête (Carte 3, p.17).

Les trois grandes périodes d’enquête qui ressortent sur la Figure 114 correspondent, dans

l’ordre, à l’enquête préliminaire (1er semestre 2007), puis à l’inventaire intensif effectué avec

un grand nombre d’enquêteurs (1er semestre 2008), notamment les étudiants de Licence 3

du cours « techniques d’enquête » donné par J.-N. Consales, enfin à l’actuelle (et dernière)

session d’enquête, démarrée en janvier 2009 et menée par une équipe de 6 à 8 personnes.

Figure 1. L'inventaire de terrain au fil du temps

13 Des secteurs carrés de 500 mètres de côté, unités spatiales artificielles, nous ont servies de références pour le suivi des

espaces enquêtés/non enquêtés (V. plus loin).

14 Le nombre d’ERF peut changer selon les histogrammes ; il correspond à chaque fois au nombre d’ERF dont l’information est

disponible pour chaque variable. De plus, des 804 ERF d’origine, 30 ont été supprimés au moment de la mise à jour et du « net-

toyage » des fichiers (Voir plus loin).

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Table des Matières 17

Carte 3. Etat de l'enquête au printemps 2009

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Table des Matières 18

1.1. Fiche d’inventaire et informations recueillies

La fiche d’enquête ou d'inventaire des ensembles résidentiels fermés a pu bénéficier

d'une maturation progressive : la première version élaborée pour l'enquête préliminaire a

cédé progressivement la place à la fiche définitive, plus complète et pertinente. Nous revien-

drons ici à titre de rappel sur les choix de la première version, avant de présenter en détail

les modifications apportées et la constitution de la fiche définitive.

La logique d'inventaire veut que nous visions une certaine exhaustivité au moment de

l'enquête. Les champs de la fiche ont été pensés dans ce sens. Dans l'ensemble, nous

avons sélectionné des éléments d'information que l'enquêteur est en mesure d'obtenir par

observation, ou en posant quelques questions simples aux résidents croisés – pour les dates

de construction ou de fermeture, par exemple. L'ensemble de ces éléments est présenté de

façon à s'enchaîner de façon assez naturelle sur le terrain : métadonnées, enclosure, ac-

cès, surveillance, communication, bâti, voirie, services et commerces.

A titre de rappel15, la première fiche utilisée en 2007 pour recenser quelques dizaines

d’ensembles résidentiels, sorte de « premier jet » en partie incomplet, était constituée des

éléments suivants :

- Métadonnées : nom du ou des enquêteur(s), et date.

- Identité de la résidence : nom et identifiants de localisation (arrondissement, quar-

tier, adresse) ;

- Enclosure : totale ou pas, ex-ante ou ex-post16 (et la date de fermeture dans ce cas),

et modalités de l'enclosure (grillage, haie, mur, ou plusieurs) ;

- Accès piétonniers : nombre, sont-ils séparés des accès véhicules ou pas, y a-t-il un

digicode et sont-ils fermés le jour et/ou la nuit ;

- Accès automobiles : nombre, grille manuelle ou portail automatique, sont-ils fermés

le jour et/ou la nuit ;

15 Rappel basé en partie sur la description de la fiche in Audren et al., 2007. Voir la fiche en annexe.

16 Une enclosure est ex post lorsqu’elle a été posée après la construction du lotissement, de la résidence, etc.

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Table des Matières 19

- Surveillance : présence d'un gardien / concierge et de vidéosurveillance ;

- « Interfaces de contact » : les boîtes aux lettres et les sonnettes sont-elles acces-

sibles à l'extérieur, y a-t-il des interphones et sont-ils nominatifs ;

- Bâti : nombre de bâtiments, date de la construction (ou à défaut une évaluation quin-

quennale17), maisons individuelles (programme immobilier ou constructions sponta-

nées ? Jardins privatifs ? Clôtures individuelles ?) ou bâtiment collectif (programme

immobilier ? Nombre d'étages ?) ;

- Voirie et équipements : la voirie est-elle privée, y a-t-il des trottoirs, des parkings, un

réseau d'éclairage collectif, de la signalisation routière et un local « poubelles » à l'in-

térieur ;

- Services et commerces : présence d'espaces verts collectifs, d'équipements spor-

tifs, de commerces ou de professions libérales au sein de la résidence.

Malgré la pertinence générale de la fiche, plusieurs semaines d'enquêtes nous ont

permis de formuler plusieurs critiques. De manière générale, c'est la complexité du terrain ur-

bain qui a été difficile à cerner avec cette fiche, et des modifications ont été progressivement

élaborées. Plusieurs réunions techniques18 nous ont donné l’occasion de formaliser ces cor-

rections pour donner naissance à une nouvelle version de la fiche d’enquête.

La fiche actuelle) est constituée de deux pages (Figure 2 et Figure 3). Cet inventaire de-

vant reposer principalement sur l'observation, la plupart des données qualitatives (tel que

l’âge de la résidence) nécessitent soit des enquêtes qualitatives plus fines, soit un traitement

SIG approfondi – ce dernier est actuellement en cours. Un espace relativement important de

la fiche est destiné à apporter des précisions sous forme de commentaires libres, pour lais-

ser la porte ouverte à une certaine complexité. Le langage écrit de la fiche est souhaité fidèle

au langage courant, afin de faciliter la compréhension des personnes rencontrées sur le ter-

rain. Les modifications effectuées d’une fiche à l’autre sont les suivantes, par catégorie :

17 Ce que nous appelons « évaluation quinquennale » consiste à noter les dates par tranches de 5 ans. Par exemple, uen rési-

dence dont la construction est évaluée au années 1960-1970 sera évaluée à « 1965 », une résidence que l’on pense postérieure à

l’an 2000 sera évaluée à « 2000 » et une résidence très récente sera évaluée à « 2005 ».

18 Principalement celles des 11 décembre 2007 et 17 janvier 2008.

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Table des Matières 20

Fiche d'enquête PUCA Marseille


Secteur enquêté n° : Enquêteur-trice :

ID résidence : Date :

Arrondissement : Heures d'arrivée :

Quartier : Nb photos :

1 Remarques

adresse

nom de l'ensemble
identité

présence de sous-ensembles O N

nombre de sous ensemble(s)

nom du (des) sous-ensemble(s)

2 clôture interrompue O N
types de clôture (cocher) :
grillage
haie
mur

visibilité à travers la clôture (entourer) : opaque / transparent


enclosure

hauteur approximative :

date enclosure :

autre (préciser)

3 nbre d'accès piétons indépendants des accès V :


numéros des accès n° 1 n° n° n° n° n°
accès libre
fermeture diurne
A : piétons

fermeture nocturne
portillon
chicane
digicode
autre (préciser) : indiquer notamment si accès fermé (visiblement) mais non-verrouillé

nombre d'accès véhicules :

numéro des accès n° a n° n° n° n° n°


accès

fermeture diurne
fermeture nocturne
grille manuelle
chaîne ou simple barrière
B : véhicules

portail automatique

type de portail automatique (entourer) : coulissant / à vantaux / autre (préciser) :

mode déclenchement ouverture (entourer) télécommande / carte magnétique / digicode / appel tel. / autre (préciser) :

autre (préciser) : indiquer notamment si accès fermé (visiblement) mais non-verrouillé

Figure 2. Dernière version de la fiche d'inventaire (a)

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Table des Matières 21

REMARQUES SUPPLEMENTAIRES

1
identité

2
enclosure

3
A : piétons
accès

B : véhicules

4
surveillance

5
comm.

6
B: coll. A: individuel
bâti

7
infrastructures

8
équi./services

Figure 3. Dernière version de la fiche d'inventaire (b)

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Table des Matières 22

Structures et métadonnées

- Numérotation des « rubriques » de la fiche (1. Identité, 2. Enclosure…) et agrandisse-

ment des espaces réservés aux remarques (autres) et aux autres modalités d’obser-

vation ne figurant pas sur cette fiche d’enquête.

- Agrandissement de l’en-tête de la fiche, avec le rajout d’une ligne relative au secteur

enquêté : le numéro identifiant est celui qui figure sur la grille de la carte.

- Ajout d’une ligne relative à l’heure d’arrivée et de départ qui doit, entre autre,

permettre de lier des photos qui seraient prises au cours de l’observation.

Identité

- Ajouts de lignes relatives aux sous-ensembles : dans le cas de résidences qui com-

porteraient des sous-ensembles résidentiels, il semble pertinent de réaliser des sous-

fichiers rattachés au programme immobilier général. Pour chaque sous-ensemble, on

remplira une nouvelle fiche en précisant le statut particulier de la zone observée et en

indiquant le nom du (des) sous-ensemble(s) sur la fiche de la « méta-résidence ».

- Déplacement des lignes « arrondissement » et « quartier », figurant dans la rubrique

Identité, dans l’en tête de la fiche.

Enclosure

- « Enclosure totale », a été remplacée par « clôture ininterrompue », afin de ne pas

confondre le caractère enclos et son étanchéité (ou son « verrouillage »). Cela permet

de mieux visualiser les modalités de fermeture sur le terrain.

- Et par conséquent, suppression de l’indication « si enclosure partielle ».

- « Date d’enclosure » a été déplacée à la fin de la rubrique car elle ne constitue pas

une information issue de l’observation.

- Concernant les accès piétons et véhicules : il est plus clair d’indiquer directement leur

nombre (« 0 » si nul).

- Et pour les types de clôture il suffira de cocher ceux qui existent sur le terrain.

- D’autre part, nous avons rajouté certaines caractéristiques pour les types de clôtures

utilisés : la hauteur approximative de la clôture, et « sa visibilité » : peut-on voir la rési-

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Table des Matières 23

dence à travers la clôture (« transparent ») ou pas (« opaque »). Cela nous permettra

de mieux appréhender le « fait de la fermeture » sur le terrain et ainsi de dissocier les

volontés de réelles mises à l’écart de celles, de simple dissuasion.

- Nous avons aussi précisé les procédés de clôture individuels supplémentaires tels

que la hauteur des murs intérieurs, la présence de portail automatique ou de système

de vidéo-surveillance. Cette précision nous permettra d’établir un certain degré de

sécurité intérieure ainsi que d’orienter certaines questions que nous pourrions poser

aux résidents.
Encadré 1. Question de nuances

Encadré 1. Questions de nuances…


Il nous paraît nécessaire de revenir sur deux notions qui peuvent être proches :
- Accès piéton : induit obligatoirement un aménagement notable (chicane, portillon…). Un ac-
cès piéton « libre » reste un accès tant qu’il y a aménagement ou matérialisation (chemin d’ac-
cès avec dalles, petite haie pour délimiter, etc.). Il ne s’agit donc pas d’une interruption de clô-
ture.
- Une interruption de clôture, quant à elle, désigne une absence de clôture (= limite matériali-
sée), une discontinuité plus large qu’un simple accès, et sans matérialisation claire. Ex : une
résidence enclose présente une interruption de clôture si un seul de ses « côtés » n’a pas de
clôture ; il faut donc cocher « clôture interrompue ». NB : un simple trou dans un grillage n’est
pas une interruption de clôture.

Accès

- La principale modification concerne les colonnes du tableau relatif à la présence ou

pas des différents types d’accès : il suffira en effet de cocher les cases correspon-

dantes.

- Attribution d’un numéro à chacun des accès existants.

- Concernant les accès véhicules, « simple barrière » et « chaine » font partie d’une

même catégorie (très faibles effectifs sur le terrain).

- Questionner d’avantage les modalités d’entrée : système de déclenchement de l’ou-

verture du portail, contrôle d’identité, évolution de la fermeture... Mais aussi celles de

sortie : code différent pour entrer et sortir par exemple.

Surveillance

- Les moyens dont dispose le gardien devront simplement être entourés.

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Table des Matières 24

- Distinction entre gardiennage permanent (concierge, régisseur...) et prestation de

service (entreprise extérieure chargée de l’entretien des communs).

- Préciser également le statut ainsi que les moyens mis à disposition du gardien

(chien...). Ce sont des informations non-observables, nécessitant donc des prises de

contact.

Communication

- « Interphones » a été remplacé par « interphones individuels anonymes » pour plus de

clarté. Ce dernier concerne en effet les cas où seuls des numéros sont visibles de

l’extérieur.

Bâti

- La ligne concernant le nombre de bâtiments a été supprimée car l’observation de

photos aériennes pourrait apporter autant de précision que l’observation directe.

Cette suppression permet de ne pas surcharger l’enquête de terrain.

- Le procédé de clôture « supplémentaire » est remplacé par « individuel », concernant

les clôtures d’un bâtiment (individuel ou pas) situées à l’intérieur d’une résidence fer-

mée.

- Indiquer si la résidence comporte des bâtiments individuels, collectifs, ou les deux

types.

Voirie et équipements : devient « infrastructures »

- Autre : les questions relatives à la gestion et à l’entretien de la copropriété doivent

être précisées.

Services et commerces : devient « équipement / services »

- Autre : Les « espaces verts » doivent être précisés dans leur définition : parc aména-

gé, jeux pour les enfants, rond-point décoratif, terrain vague, pièce d’eau...

1.2. Carroyage de la ville en « secteurs d’enquête »

Au sein de l’éventail méthodologique déployé dans le cadre du projet, plusieurs solutions

ont été envisagées pour « sectoriser » la ville. L’enjeu est double, puisqu’il s’agissait de ne

pas repasser deux fois au même endroit, et de pouvoir consigner l’avancement de la

prospection le plus régulièrement possible – à défaut de le faire en temps réel.

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Table des Matières 25

Nous avons d’abord pensé suivre naturellement les limites administratives existantes, no-

tamment celles des quartiers. Plusieurs objections ont été émises à ce choix. D’une part, leur

dimension ne permet pas toujours d’en faire le tour en une journée, ce qui peut compliquer

l’enquête (mieux vaut avoir la possibilité d’inventorier les résidences d’un secteur en une

journée au maximum, pour ne pas avoir à y revenir). D’autre part, cette diversité des superfi-

cies entre petits et grands quartiers empêche l’établissement de cartes d’enquête toutes au

même format, et avec un même niveau de détail.

L’établissement de secteurs basés sur l’environnement naturel nous a paru trop périlleux.

Cela aurait certes permis de régler les questions de discontinuité : dans un quartier ou même

dans un Iris se situent parfois des éléments à même de compliquer sérieusement l’enquête –

falaises et ruptures de pentes, cours d’eau (avec un ou des ponts trop loin…), massif

arboré… L’organisation et le tissu urbains sont parfois harmonieusement agencés avec le

milieu « naturel », mais ce n’est pas toujours le cas, et le risque aurait été de se retrouver

avec des cartes trop hétérogènes et impossibles à suivre sans faire d’importants détours.

Nous avons finalement décidé de créer un carroyage artificiel s’étendant sur toute la

commune et composé de carrés de 500 mètres de côté, soit 25 ha.

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Table des Matières 26

Figure 4. Carte de terrain pour les carrés AA8 et AB8.

Ces cartes-guides combinent différentes informations : carroyage, fond de


carte, cadastre, bâti, limites administrative (arrondissements, quartiers, Iris). Im-
primées à un exemplaire chacune, elles servent de support cartographique aux
enquêteurs. Chaque carte couvre en general deux carrés, et les zones les envi-
ronnant pour éviter les « ruptures de trame » ; exceptionnellement, certaines
cartes situées dans des zones peu urbanisées peuvent couvrir jusqu’à 4 ou 6
carrés.

1.3. L’implication des étudiants de Licence 3

Une participation à l’enquête des

étudiants de Licence (3ème année) du

cours intitulé « techniques d’enquête »

Photo 2. Pendant l'enquête.

C’est presque une lapalissade, mais il n’est pas toujours


possible d’entrer dans les résidences fermées. On s’ef-
force alors de saisir le plus d’éléments possible selon la
situation. Ici, la résidence du 22 bd Barry.
donné par J.-N. Consales a été mise en place

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Table des Matières 27

pendant deux années consécutives19. Les étudiants ont ainsi eu l’opportunité de se former à

l’enquête de terrain en participant à l’inventaire, tandis que nous avons bénéficié d’une avan-

cée considérable du travail de terrain. Ce travail a donné lieu à la constitution de dossiers

d’étude par les étudiants, éclairant des problématiques très locales (à l’échelle d’une rési-

dence) par l’analyse de questionnaires et d’observations empiriques. Un document de forma-

tion à l’inventaire, à destination des étudiants de Licence, est intégré en Annexe 3. Forma-

tion à l’enquête de terrain – Licence 3, p.104.

Le calendrier de ces sessions collectives de terrain a été le suivant :

- Des réunions préliminaires de préparation nous ont permis de préparer les secteurs à

attribuer aux étudiants (choix des secteurs et impressions des cartes), et de planifier

plus généralement cet apport momentané d’enquêteurs ;

- Nous sommes ensuite intervenus le temps d’un cours de présentation aux étudiants,

non seulement pour leur présenter le fonctionnement du projet et de l’enquête, mais

aussi pour leur faire part de notre expérience et des « subtilités » et cas particuliers

qu’ils risquaient de rencontrer ;

- Plusieurs sorties collectives ont été faites sur le terrain, dans les secteurs prédétermi-

nés. Un grand nombre d’ERF ont été inventoriés, par des groupes constitués de

moins de 10 étudiants accompagnés par un-e enquêteur-trice expérimenté-e ;

- Enfin, pendant plusieurs semaines, les étudiants ont fait des retours sur le terrain par

groupes de 2 à 5 personnes, pour mener les études qualitatives donnant lieu à la ré-

daction de dossiers.

Si un tel travail d’équipe devait être mis de nouveau en place, certains éléments pour-

raient être améliorés : une meilleure formation des étudiants notamment, basée sur plusieurs

sorties de terrain en petits groupes et des restitutions interactives régulières, pourrait favori-

ser une meilleure homogénéité des observations reportées.

1.4. De l’enquête à la saisie : fichiers et protocoles

1.4.1. Quels fichiers ?

19 Promotions 2006-2007 et 2007-2008. V. aussi Audren & Garniaux, 2007.

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Table des Matières 28

Nous avons fait le choix d’enregistrer les informations issues des fiches d’inventaires

sous la forme de trois différents fichiers : un pour les ensembles résidentiels, un pour les ac-

cès véhicules et un autre pour les accès piétons. Nous avons décidé de faire ainsi après les

premiers tests sur quelques dizaines de résidences.

Photo 3. La table "enclaves_resid"

Les premières colonnes ici affichées concernent surtout l’identité de la


residence.

A l’origine, les informations relatives aux accès étaient directement saisies dans la table

des ERF. Cela impliquait de synthétiser, pour chaque ERF, les caractéristiques de tous ses

accès. Les premiers jours de terrain nous ont rapidement convaincus de l’importance de

conserver un maximum de détails. Le choix de créer deux tables distinctes est guidé par la

volonté de respecter la règle consistant à créer autant de tables qu’il y a de types d’informa-

tions20.

En plus des représentations numériques des ERF, d’autres fichiers ont été créés puis

manipulés tout au long de l’enquête :

- Une table constituée des carrés d’enquête colorés différemment selon l’état de

prospection nous a permis de suivre en continu l’état général de l’enquête ;

- Les programmes immobiliers fermés en cours de construction et de vente ont été lo-

calisés et repérés par un point, sur les indications des sites internet de promoteurs et

20 Les notices des différentes tables sont présentées à l’Annexe 4. Notice des tables SIG, p.108

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Table des Matières 29

d’annonces immobilières. Ce travail à déjà été présenté dans Audren et Garniaux,

2007.

- Les photos prises pendant l’enquête ont été archivées, et leurs noms harmonisés :

elles sont toutes intitulées en fonction du secteur d’enquête et du nom de la rési-

dence. On peut ainsi facilement retrouver le lieu et le nom d’un ERF lorsque l’on

consulte l’ensemble des photos.

Photo 4. Saisie : la fenêtre carte dans Mapinfo.


Les couches ici visibles sont les ensembles résidentiels fermés (polygones
à bordure noire), les accès piétons (lignes vertes), véhicules (lignes
rouges) et une orthophoto datée de 2004.

1.4.2. Protocoles de gestion et de saisie

Les données à saisir dans le SIG sont d’une certaine ampleur. Cela implique de

maintenir une rigueur minimum dans les différents « protocoles ».

Les fiches d’enquêtes sont gérées, du terrain à l’archivage, par un système très simple

de pochettes dans lesquelles elles transitent successivement, en fonction de l’état : « retour

du terrain/à saisir », « saisie effectuée » et « secteur validé/fiche à ranger » - ce dernier étant

valide lorsque la table de suivi de l’état de l’enquête est actualisée.

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Table des Matières 30

Nous nous sommes assurés tout au long de la saisie de la validation de chaque étape

par au moins deux personnes, non seulement pour vérifier la validité des informations sai-

sies, mais aussi pour créer une atmosphère de travail moins « monotone » que celle que

pourrait connaître une seule personne en train de saisir.

1.5. Remarques générales

L’utilisation d’appareils mobiles (PDA, smartphones ou autres) sur le terrain aurait été

une solution envisageable pour réduire le temps investi : la saisie aurait en effet été directe-

ment effectuée, sans passer par l’archivage de fiches papier. C’est une conception différente

qui implique d’autres pratiques et suggère également la mise en place d’une base de don-

nées spatiales de type PostGIS, accessible et modifiable sur différents postes au même mo-

ment, voire par une connexion distante (Internet). L’ensemble y aurait gagné une fluidité de

fonctionnement, notamment grâce à une automatisation des éléments les plus répétitifs

(mise à jour de la table « progression_enquete », par ex.).

D’autre part, certains problèmes récurrents ont été rencontrés sur le terrain. L’usage de

la voiture, par exemple, a été une source répétée de désagréments. Outre les places de sta-

tionnement trop peu nombreuses, il a parfois été nécessaire de rentrer dans les résidences

sur l’instant… Quitte à attendre la réouverture du portail, parfois pendant plusieurs dizaines

de minutes ! La question du portail a impliqué, de manière générale, une certaine organisa-

tion pour éviter de se retrouver bloqués à l’intérieur de la résidence : une personne peut par

exemple rester près de l’entrée, en passant et repassant devant le témoin optique du portail

automatique pour le maintenir en position ouverte (ne pas abuser de cette technique : les

systèmes sont parfois fragiles et sensibles à un usage trop répété !21).

2. Des données hétéroclites à ordonner

Outre les données inédites dont la constitution est une des « missions » du programme

PUCA, le SIG repose sur une architecture de données riches et diverses. 3 types de don-

nées supplémentaires ont été intégrés :

21 A propos de portails automatiques, une enquête auprès des fabricants et distributeurs de ces portails, voire une observation

du marché de l’enclosure seraient certainement riches d’enseignements sur la problématique de la fermeture résidentielle.

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Table des Matières 31

- Des images au format raster, fonds de cartes ou photos aériennes, ont été collectées

et étudiées, autant pour constituer un ensemble de référence sur lequel effectuer la

numérisation que pour élargir notre compréhension du tissu urbain22 ;

- Des données quantitatives sur la population, issues de bases statistiques nationales

(Insee, DGFiP) ont été rassemblées ;

- Enfin, des informations très diverses et plus locales, liées aux contextes environne-

mentaux, sociaux, politiques et « urbanistiques », obtenues ou consultées à dif-

férentes sources – notamment dans le cadre d’un partenariat avec la Direction géné-

rale de l’urbanisme et de l’habitat (DGUH) de la Ville de Marseille.

2.1. Fonds de cartes : IGN, CRIGE et sources diverses

La première étape dans la constitution du SIG a été de se doter de couches « de

référence » : fonds de cartes, orthophotos23, et plus occasionnellement des fichiers vecteurs.

Notre principale source a été l’Institut Géographique National (IGN), acteur-référent en

termes de données géomatiques disponibles sur le territoire français. Les couches IGN que

nous avons souhaité intégrer ont été obtenues grâce au Centre Régional d’Information Géo-

graphique PACA (CRIGE-PACA), plateforme régionale de mutualisation de l’information géo-

graphique.

Les produits proposés par l’IGN peuvent se diviser en deux groupes : le Référentiel à

Grande Echelle (RGE) et les autres données. La création du RGE découle d'une décision

étatique de centraliser et d'unifier les données géographiques, et l'IGN construit le RGE avec

ses propres données ou celles d'autres producteurs. Cette base constitue un environnement

SIG complet pour qui travaille sur une commune urbaine française. Les composantes du

RGE sont les suivantes :

− La BD PARCELLAIRE, vecteur et image, fournit l'information cadastrale

numérisée ;

− La BD ORTHO est une collection orthophotographique couvrant le territoire

français, mise à jour tous les 5 ans et dont la résolution est de 20 m. (20 cm pour la
22 Une étudiante a centré son travail de Master 1 sur la datation des enclosures et des portails, par observation croisée de

photos aériennes de différentes dates.

23 Les orthophotographies, plus communément appelées orthophotos, sont des photos aériennes rectifiées géométriquement

pour corriger les déformations dues notamment à la perspective, que l’on géoréférence pour les utiliser au sein d’un SIG.

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Table des Matières 32

BD ORTHO agglo, qui ne fait pas partie du RGE) ;

− La BD TOPO est une description du paysage sous format vecteur, permettant

de construire des modèles numériques de terrain (MNT) de précision métrique ;

− La BD ADRESSE localise les adresses postales sous forme de points,

accompagné du réseau routier en 2D. Une version allégée, ne comprenant que les

points et non-inclue dans le RGE est disponible (POINT ADRESSE).

Outre le RGE, les cartes numérisées de l'IGN (SCAN) fournissent des fonds de cartes ra-

pides à charger et qui peuvent convenir, notamment pour les milieux urbains le SCAN25.

D'autres produits, BD CARTO, SCAN500 par exemple, ne sont pas assez fins pour l'infra

communal ; d'autres, BD ALTI (MNT du 1:25 000 au 1:1 000 000), BD CARTHAGE (réseau

hydrographique métropolitain) ou trait de côte sont librement téléchargeables sur le site de

l'IGN24 et nous fournissent des informations ponctuelles pour Marseille.

Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé la BD ORTHO (1998 et 2003) comme

orthophoto de référence, et le SCAN25 (1:25 000), obtenus par l’intermédiaire du CRIGE-

PACA. Né en 2003 (site Internet : 200125) dans le cadre du volet TIC du contrat de plan Etat-

Région (CPER) 2000-2006, cette structure connaît une popularité croissante et fait figure de

pionnière en France. Les données aujourd'hui disponibles incluent la BD ORTHO, la BD

CARTO, la BD ALTI, le référentiel marin du SHOM... Tout cela disponible sur la région

PACA, en téléchargement libre sous réserve d'être membre d'une organisation inscrite

comme ayant-droit.

Nous avons également, plus ponctuellement et à titre d’information, consulté les photos

aériennes disponibles sur plusieurs sites commerciaux : les Pages Jaunes, le moteur de re-

cherche cartographique de Microsoft (anciennement « Live Search Maps » et désormais

« Bing Maps »), Google Earth, principalement – l’enjeu étant de pouvoir observer les évolu-

tions territoriales les plus récentes.

2.2. Données sociales nationales

La source principale de données sociales, démographiques ou fiscales est, en France,

l’INSEE. L'institut national de la statistique et des études économiques est une direction gé-

24 http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm

25 http://www.crige-paca.org/default.asp

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Table des Matières 33

nérale au sein du Ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, créée le 27 avril 1946

(loi de finances) mais en continuité avec l'activité de statistique publique continue depuis

1833. Elle emploie 5939 personnes, à la direction générale parisienne ou au sein des 24 di-

rections régionales.

L'INSEE se fixe pour objectif principal d'éclairer le débat économique et social, et se

donne six missions principales : collecter et produire, analyser, diffuser, coordonner, ensei-

gner et développer la recherche, contribuer à l'édification d'un espace statistique internatio-

nal (collaboration avec Eurostat, le FMI et l'OCDE).

Nous nous intéresserons ici à deux sources de données essentielles (recensements de

la population 1990 et 1999, enquête revenus fiscaux et produits gratuits extraits des deux

bases) et à leur mode de diffusion et d'intégration. Ces deux bases sont disponibles sous

forme de « données sur mesure », produits commerciaux exhaustifs.

2.2.1. Recensements de la population 1990 et 1999

Le recensement de la population (RP) a un caractère légal et obligatoire en France. Les

millions de questionnaires reçus par l'INSEE sont traités en trois temps : dénombrement de

la population, exploitations statistiques exhaustives et exploitations statistiques par sondage,

la dernière étant la plus détaillée sur l'emploi, les ménages et les familles.

Le RP contient 4 niveaux de variables : Famille, Immeuble, Individu, Logement, soit au

total 225 variables. Ils sont soumis au secret statistique, notamment pour les seuils de diffu-

sion comme l'Iris.

L'Ilot Regroupé pour l'Information Statistique (Iris) est l'unité statistique de base en ma-

tière de diffusion de données. La France en compte actuellement 50 800, qui correspondent

soit à la commune pour les petites communes non découpées (34 800), soit à l'IRIS-2000

pour toutes les communes urbaines de plus de 10 000 habitants et la plupart des communes

de 5000 à 10000 habitants (16 000 Iris sont des IRIS-2000).

L'IRIS-2000 est un petit quartier, un ensemble d'ilots décliné en Iris d'habitat (1800 à

5000 habitants, bâti homogène), d'activité (+ de 1000 salariés, et deux fois plus d'emploi

salarié que de population résidente) ou divers (superficie importante dévolue à un usage

particulier).

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Table des Matières 34

- « Iris...Profils » : les données du RP à l'échelle de l'Iris

Le cédérom Iris...Profils est la forme la plus courante d'obtention des données du RP,

pour qui souhaite travailler sur une commune urbaine. En effet, les données communales ne

permettent pas (ou peu lorsque des arrondissements existent comme à Marseille, Lyon et

Paris) l'analyse infra nécessaire à la compréhension du territoire, et il faut se tourner vers l'I-

ris pour disposer de données localisées.

Ce cédérom est constitué de deux parties :

- « Références » présente un ensemble de 150 indicateurs de cadrage dans une base

de donnée au niveau de l'Iris ;

- « Profils » contient plus de 1500 indicateurs et 13 bases de données thématiques à

l'Iris.

Les fichiers par département sont extractibles au format XLS, Beyond ou DBF (le logiciel

Beyond est fourni gratuitement). Pour notre usage, nous avons construit les TAB en passant

par OpenOffice Calc (XLS), et en joignant dans Mapinfo les données du RP avec les

contours géographiques des IRIS, tirés du cédérom « Contours...Iris ».

- « Contours...Iris » : l'apport de l'IGN à l'INSEE

Contours...Iris est une base SIG (fournie au format MIF-MID donc directement importable

dans Mapinfo) constituée de données par département :

− Les contours géographiques des Iris ;

− Les voies-frontières d'Iris.

Les contours géographiques proviennent de l'IGN, soit depuis le fond GeoFLA pour les

petites communes, soit depuis le fond Contours...Ilots (numérisation des ilots urbains) pour

les IRIS-2000. Les voies-frontières sont élaborées sous forme de table DBF et concernent

les IRIS-2000 (pour les petites communes, la limite communale ne passe pas pas forcément

sur une voie). On reviendra sur les données provenant de l'IGN, indispensables pour tra-

vailler sur une commune urbaine française.

2.2.2. L'enquête nationale revenus fiscaux

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 35

Notre travail de recherche relevant de la géographie sociale et ayant trait aux dyna-

miques résidentielles, l'intégration de données fiscales est indispensable pour observer les

différents profils de population.

L'enquête nationale revenus fiscaux (ENRF), annuelle, est l'agrégation de deux sources :

− Les fichiers fiscaux des revenus d'une année ;

− Le fichier de l'enquête Emploi en continu du 4e trimestre de la même année.

Fournie à l'échelle de l'Iris à travers différents produits (notamment le cédérom « revenus

fiscaux des ménages » par année) et à croiser avec Contours...Iris, elle précise les différents

types de revenus des membres des ménages, et permet l'étude des niveaux de vie, de pau-

vreté, de la répartition des actifs, des catégories socioprofessionnelles, etc. La base est com-

posée de 68 variables aussi diverses que le nombre de ménages ou d'individus, l'activité des

individus, les revenus des ménages, les CSP...

Le site Internet de l'INSEE précise que l'année 2005 est la dernière d'une construction de

la base « en ancien concept », et que les données de 2006 « nouveaux concepts » (les plus

récentes disponibles) sont disponibles gratuitement sur Internet (V. 1.3)26. De plus, le secret

statistique empêche la diffusion de données relatives à des Iris contenant moins de 100 ob-

servations (ménages ou unités de consommation).

2.2.3. Produits gratuits et libres d'accès

A côté de ces produits parfois onéreux (135 € pour deux cédéroms « revenus fiscaux

France métropolitaine » par commune et par Iris, à partir de 130 € pour les cédéroms

Iris...Profils), le site Internet de l'INSEE27 propose des données libres d'accès, téléchar-

geables en format XLS ou Beyond. Ceux qui nous intéressent, dans le cas d'une étude infra-

urbaine, sont situés dans les rubriques « données urbaines infra communales par quar-

tier »28 et « recensement de la population »29 : on y trouve de nombreux fichiers au niveau

de l'Iris.

« Données urbaines infra-communales par quartier » fournit des données issues de

sources administratives ou d'enquêtes (habitants, salariés, chômeurs, revenus, entreprises)

26 http://www.webcommerce.insee.fr/FichesComm/PSMENRF/PSM_presentation.htm

27 http://www.insee.fr

28 http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/accueil.asp

29 http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/default.asp?page=recensements.htm

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 36

pour les communes constituées d'IRIS-2000, et des données spécifiques relatives aux quar-

tiers CUCS et aux ZUS. De la même façon, la rubrique « recensement de la population »

fournit des tableaux récents à partir des RP, dont les nouvelles populations légales 2006 à

l'Iris 30.
Encadré 2. Construction d’une base de données sociales

Encadré 2. Construction d’une base de données sociales


Les données sociales et fiscales ici décrites ont été ordonnées dans une base unique, et chronolo-
gique. Deux étapes ont été nécessaires pour construire cette base. Après nous être procurés les
fichiers sources et en avoir isolé les individus nous intéressant (1 ère étape), nous les avons importés
dans une base locale, de type Access (2 ème étape). Tout autre système de gestion de base de don-
nées peut être utilisé, notamment OpenOffice et son module Base pour un logiciel de type bureau, ou
pour une utilisation plus poussée, PostgreSQL. Ce dernier SGBDR, libre et open source, dispose
d’une extension spatiale (à l’instar d’Oracle Spatial) nommée PostGIS dont la réputation est d’être au
moins aussi puissant qu’Oracle.
1. A la source
Les données que l’on souhaite utiliser sont de différente nature, et proviennent de deux sources princi-
pales : le recensement général de la population et l'enquête nationale revenus fiscaux. Nous
avons décrit dans le texte le mode d’obtention de ces données. Une fois les fichiers souhaités obte-
nus, il s’agit d’en extraire les 392 Iris qui constituent la cité phocéenne, et de les formater d’une
manière similaire sous Excel : en effet, s’il n’est pas question de changer durablement les identifiants
de variables et d’Iris, nous avons choisi de travailler avec des données sur plusieurs années et il a été
nécessaire d’harmoniser certains caractères dans les noms des Iris, qui changeaient d’année en an-
née.
2. Création de la base de données
Les fichiers intégrés à la base sont donc les données des recensements de 1990 et 1999 et les don-
nées fiscales à l’Iris pour 2001, 2002, 2004 et 2005. Une fois constitués à l’aide d’un tableur, tous les
fichiers sont importés dans la base, au sein de laquelle des opérations de vérifications générales sont
effectuées (doublons dans les identifiants Iris, présence de toutes les variables).
3. Utilisation des données
Il est ensuite possible de récupérer les données selon différents procédés, pour les utiliser dans le
cadre d’analyses. L’idéal est d’utiliser une connexion ODBC (open database connectivity) pour ouvrir
directement les tables ou requêtes souhaitées depuis les logiciels utilisés (Mapinfo, SPSS…). Ces re-
quêtes distantes peuvent être enregistrées ensuite comme fichiers uniques si nécessaires. Dans cer-
tains cas, des exportations depuis la base de données peuvent aussi être faites, en fichier texte ou
xls.
On peut souligner qu’un des défauts de cette base aurait pu être évité en anticipant. En effet, les don-
nées sont dans leur grande majorité spatialisées : ça signifie qu’il est nécessaire de garder des
fichiers aux formats des logiciels SIG (Mapinfo, QGIS) contenant les objets géographiques (Iris, mais
aussi arrondissements, quartiers, résidences fermées) et l’ID commun (clé unique) permettant de faire
le lien avec la base de données, où est stocké le reste des données attributaires.

30 http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/default.asp

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 37

2.3. Données locales

Au-delà des sources de données nationales et standardisées, l’intégration au SIG de

données locales (communales, régionales…) est à même de renforcer conséquemment la

profondeur de ce système d’information. Certaines informations territoriales sont en effet in-

contournables dans notre problématique de géographie urbaine résidentielle :

- Le cadastre nous offre un support extrêmement riche : trace historique de l’évolution

parcellaire, on peut notamment y lire les périmètres bastidaires au sein desquels se

sont souvent développés de nombreux ensembles résidentiels, parfois fermés. L’-

information cadastrale numérique comprend le parcellaire mais aussi le bâti, informa-

tion précieuse pour analyser, par exemple, l’emprise du bâti dans les ERF (Voir plus

loin). Nous croyons, à l’instar de Marcelle Demorgeon31, que le parcellaire est un

élément indispensable à la compréhension de la formation de l’espace urbain que la

géographie ne doit pas négliger (p.10).

- Les découpages administratifs, de différentes natures, peuvent être convoqués

pour donner un sens à l’organisation urbaine : les subdivisions territoriales (arrondis-

sements, quartiers), les découpages urbanistiques et politiques (ZAC, Euroméditerra-

née, ZPPAUP, PRI, OPAH, mais aussi ZUS, ZRU, grand projet de ville, périmètre de

renouvellement urbain…) sont autant d’indications supplémentaires de la nature d’un

territoire.

- D’autres informations ponctuelles ont été utilisées :

o Certaines couches, d’usage principalement cartographique et sans forcément

avoir de données associées, viennent enrichir les possibilités de présentations

cartographiques contextuelle des ERF (Voir « contextes »). Il peut s’agir du

tracé des lignes de métro et de tramway, du dessin des îlots urbains, des

tronçons de voirie, etc.

31 Panerai P., Depaule J.-C., Demorgeon M., 1999, chapitre 1, « Territoires », p.9.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 38

o La localisation et la qualification du parc locatif social nous permet d’évaluer

les corrélations entre fermeture résidentielle et logement social.

o Des orthophotos et fonds de cartes supplémentaires viennent enrichir, no-

tamment sur un plan temporel, le panel dont nous disposons déjà.

Nous avons pu accéder à la consultation ces « couches » géomatiques et à de nom-

breuses autres dans le cadre d’un partenariat avec la Direction Générale de l’Urbanisme et

de l’Habitat (DGUH) de la ville de Marseille32.

3. Les apports du SIG

Le choix de l’outil géomatique

doit être explicité pour plusieurs

raisons. D’une part, toute mé-

thode doit être justifiée et replacée

dans la réflexion plus large qui

l’appelle ; d’autre part, les poten-

tiels en termes d’analyse spatiale

offerts par le SIG ne sont quasi-

ment limités que par la pertinence

du questionnement de l’utilisateur.

En conséquence, il est nécessaire

de bien s’interroger sur les usages

Carte 4. Le parcellaire comme support


Les ensembles résidentiels (contours noirs) sont ici clairement structurés par le cadastre (contours rouges
fins). La réserve foncière de la future L2 apparaît clairement, entre les Villas Justine et la Villa Donatello.
Nous sommes dans le 9e arrondissement. Les résidents de ces quelques ERF agglomérés affichent de
bons niveaux de vie (véhicules de luxe, terrasses…), avec une part importante de jeunes couples.

32 Les services municipaux de Marseille manipulent le SIG depuis déjà de nombreuses années : Carine 1 est apparu en

1972.Aujourd’hui articulé autour d’Oracle Spatial®, système de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) à extension

spatiale, le SIG municipal repose sur deux bases co-existantes, parfois similaires, l'une étant destinée à la production et l'autre à la

diffusion des données géographiques. La base « production » est généralement renseignée en transactions longues afin de pouvoir

contrôler au mieux les modifications effectuées : ce système verrouille la rangée en cours de modification et demande une valida-

tion renforcée avant d'être définitivement intégrée à la base.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 39

que l’on souhaite avoir du SIG, sans jamais perdre de vue le sujet et la problématique de l’é-

tude.

L’organisation collective du groupe de chercheurs et d’étudiants impliqués dans le pro-

gramme PUCA se fait principalement autour de deux « points d’attaches », sources de don-

nées et d’informations et par conséquent structures de support à l’élaboration d’analyses

géographiques : l’enquête de terrain, base empirique fondamentale dont nous avons déjà

parlé, et le système d’informations dans lequel les données de l’enquête sont saisies et or-

données.

Le SIG (soit l’ensemble que constituent fichiers numériques, logiciels de traitements,

postes de travail, cartes imprimées et divers documents de travail) est situé dans les locaux

du LPED33 à Marseille. La disponibilité de salles de travail ou de réunion nous a permis, tout

au long du programme, de faire régulièrement le point et de mener une action collective co-

ordonnée. La définition de tâches particulières à effectuer a presque toujours été suivie

d’une organisation à plusieurs mains, qui nous a permis de croiser questionnements et

idées.

Par exemple, le parcellaire a été interrogé par différentes personnes dans différents buts

et conditions. Support à la vectorisation des résidences (pour suivre les limites parcellaires

véritables), nous en avons questionné la structure pour déceler les traces de l’organisation

bastidaire, tandis qu’ailleurs, les réserves de voiries et autres indices urbains nous en appre-

naient plus sur la trame d’un secteur (Carte 4).

Le SIG permet de croiser des informations de nature différente, sur la base de leurs rela-

tions spatiales. L’agencement de ces « couches » en un mille-feuille transparent est le pen-

dant visuel de la capacité à effectuer des requêtes SQL34 entre ces informations : il est ainsi

tout à fait possible de connaître « le nombre d’ensembles résidentiels dans des secteurs à

hauts revenus et au tissu urbain lâche » en utilisant les couches ERF, données fiscales à l’I-

33 Site Saint Charles de l’Université de Provence, aux abords de la gare Saint Charles.

34 Le SQL ou Structured Query Language, né au début des années 1970 dans les laboratoires d’IBM, est un « pseudo-langage »

informatique (il est manipulé directement par l’utilisateur humain) permettant d’effectuer des requêtes dans un système de gestion

de base de données relationnelles. Les langages utilisés par des SIG commerciaux comme Mapinfo sont des implémentations légè-

rement personnalisées du SQL.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 40

ris et bâti, par exemple. Les différents traitements de la seconde partie de ce mémoire sont

d’autres exemples « parlants » des usages possibles du SIG.

Parfaitement réutilisable, et prêt à être enrichi par de nouvelles données, Le SIG fournit

un support durable à la recherche, moyennant un investissement pédagogique pour en cer-

ner toute la portée. Dans ce programme, l’enquête et le SIG ont été étroitement liés depuis le

début35.

Figure 5. Processus de constitution du SIG "ERF"

35 Le travail que nous menons actuellement repose principalement, pour l'aspect géomatique, sur le logiciel Mapinfo, dont le for-

mat propriétaire est le TAB, et les formats d'import-export MIF et MID. Les intégrations se sont faites soit à l'aide de ces deux der-

niers (imports de données IGN, export depuis Geoconcept à la DGUH...), soit à l'aide du logiciel libre Quantum GIS, pour les

fichiers SHP d'ArcGIS (que QGIS utilise nativement) et pour convertir d'autres fichiers à l'aide de la bibliothèque logicielle de

conversion GDAL-OGR (s'utilise dans QGIS comme un plugin).

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 41

Nous avons souhaité, dans cette première partie, rapporter un peu de la richesse de

cette construction méthodologique collective ; ce faisant, nous avons consigné les éléments

essentiels de cette construction. Si le cheminement méthodologique que nous avons suivi

inspire ou conseille un tant soit peu d’autres travaux dans d’autres contextes, un de nos sou-

haits sera accompli.

La seconde partie rétrécit la focale sur les données elles-mêmes : nous nous pencherons

de plus près sur les ensembles résidentiels inventoriés, sur leur nature et leurs relations

avec la ville, et tenterons d’en déceler certaines logiques et dynamiques complexes.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 42

2e partie : Analyse de la fermeture résidentielle

Le postulat d'origine de cette recherche est de se pencher sur des résidences dont « le

point commun, à l'origine, est la présence d'une enclosure et d'accès contrôlés à des

espaces communs privatifs »36. Nous avons rapidement limité la condition de contrôle des

accès aux seuls accès véhicules, critère particulièrement déterminant en milieu « métropoli-

sé », bien plus déterminant que le contrôle des accès piétons – on constatera plus loin la re-

lative perméabilité des accès piétons des ERF.

Nous regroupons ces différents facteurs (enclosure, portail…) sous le vocable de ferme-

ture résidentielle. Elle concerne tant les grands ensembles arborés des beaux quartiers

que des ensembles neufs fermés à la construction, des lotissements hétéroclites à la ferme-

ture ex-post (individuel ou petit collectif) ou les grands ensembles « résidentialisés » par la

politique de la ville : autant de types identifiés depuis les débuts de l’enquête, notamment par

l’élaboration d’une typologie empirique37. Donner de la lisibilité à ces territoires urbains, en y

décelant des éléments « intrinsèques » de classement les uns par rapport aux autres, est

une des ambitions de cette recherche.

La fiche d'inventaire n'est structurellement pas assez fine pour rendre compte de toute la

complexité du milieu urbain ; elle ne permet pas toujours de limiter l'inventaire aux rési-

dences uniquement concernées par notre problématique. Les ensembles à la fermeture ex

post questionnent particulièrement les limites à donner au phénomène : bâti individuel ou

collectif, parking à l'intérieur de la résidence ou pas, espace vert ou simple aménagement


36 Audren & Garniaux, 2007. A propos des espaces communs, on notera que dans le cadre de copropriétés, le Ministère du Lo-

gement les définit très officiellement comme « tout ce qui n'est pas privatif », en ajoutant que « les parties communes sont, de

manière générale, affectées à l’usage de tous les copropriétaires ».

V. http://www.logement.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=842

37 Audren & Garniaux, 2007.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 43

Photo 5. Les Bruyères, 202 av. de la Panouse


La « résidence » des Bruyères, au bout de l’avenue de la Panouse, est un bon
exemple des ensembles résidentiels ambigus rencontrés sur le terrain. Il s’agit
d’une parcelle unique ayant été divisée, on imagine dans le cadre d’une succes-
sion (les noms sont les mêmes sur deux boîtes aux lettres). La différence entre les
Bruyères et des ERF plus habituels se perçoit de façon intuitive mais est assez
difficile à circonscrire, encore plus si l’on souhaite définir quelques critères-clés qui
nous permettraient de systématiser la sélection dans ce genre de cas. Outre la
présence de dispositifs de restrictions des accès véhicules, nous avons donc déci-
dé de n’inclure que les ERF comprenant plus de 5 logements, pour nous prémunir
des cas particuliers comme les Bruyères.

paysager… les nuances sont infinies et souvent difficiles à appréhender. Le corpus brut

comprend donc des résidences « hors-cadre », correspondant à plusieurs situations et cas

particuliers. Deux situations récurrentes méritent d’être signalées :

- Les parcelles divisées bien après la construction d'un premier logement (c'est le cas lors-

qu'une fratrie se « partage » un terrain familial, et y construit plusieurs maisons, séparées

des autres par des procédés relativement informels ou souples). S'il s'agit certes d'un

ensemble clos de maisons individuelles aux accès véhicules contrôlés, on voit bien que

la problématique sécuritaire n'est pas ici à l'origine de l'enclosure, qui préexistait à la divi-

sion du terrain comme aux Bruyères (Photo 5).

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 44

- La question s'est posée de la limite de superficie des espaces communs des résidences

concernées par notre problématique. Les ensembles collectifs, par exemple, sont parfois

extrêmement réduits tout en étant quand même descriptibles par la fiche. Ainsi, le corpus

comprend aujourd'hui beaucoup de très petits ERF, qu'il est difficile d'éliminer (ou de

conserver) sans une définition précise38.

On s’attachera d’abord à décrire en détail les 774 ERF saisis au 21 avril 2009. Comme

nous l’évoquions en introduction, l’expérience du terrain nous suggère que les contextes lo-

caux expliquent en grande partie la fermeture résidentielle : après avoir observé la réparti-

tion spatiale des ERF, et les discontinuités d’emprise au sol du bâti entre les ERF et

leur environnement urbain, nous nous arrêterons sur certains de ces contextes (statut des

voies, arrivée du tramway). Enfin, on vérifiera si les critères des ERF relatifs à la fermeture

(type d’accès, type d’enclosure, régime d’ouverture des accès…) présentent des agence-

ments récurrents qui nous permettraient d’ordonner les résidences selon un indice de

fermeture croissant, et si c’est le cas, de comprendre la nature de ces agencements.

38 On suppose d'avance que le corpus sera réexaminé manuellement avant l'analyse finale, puisque nous sommes dans le

cadre d'une enquête qualitative, qu'une automatisation à outrance nous ferait perdre des informations et que le nombre d'enre-

gistrements (quelques centaines) nous permet d'envisager ce type de sélection manuelle.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 45

1. Description des ensembles résidentiels fermés

Comme nous l’avons vu, le corpus de données que nous observons ne représente pas

l’ensemble de la prospection, toujours en cours. Le corpus présente donc 774 ensembles ré-

sidentiels fermés, d’une superficie moyenne de 1,2 ha39. La superficie cumulée des ERF

est de 9,5 km², soit 4% de la superficie communale et 6,5% de la superficie de la « tache

urbaine » communale.

Figure 6. Histogramme de superficie des ERF

Dans leur grande majorité, les ERF s’étendent sur moins d’un hectare chacun (478 rési-

dences, soit 62% du total). La Carte 5 présente des classes construites sur la méthode des

seuils naturels. 292 ERF, soit 38%, se situent entre 1 et 10 ha, alors que seules 4 résidences

excèdent les 10 ha de surface : Il s’agit, du plus grand au plus petit, des Alpilles, du Parc

Talabot, de la Cadenelle et du Roucas Plage (V. Figure 6).

1.1. Bâti
39 Le total des ERF est un peu moins grand que celui présenté précédemment ; Voir partie précédente.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 46

Les bâtiments situés à l’intérieur des ERF représentent 5% du total des bâtiments

de la commune40. Si l’on additionne leurs surfaces, le bâti s’étend sur 1,6 km², soit

17% de la surface des ERF.

Carte 5. Superficie des ensembles résidentiels fermés

Les Figure 7 et 8 (histogrammes représentant l’un les dates exactes lorsque l’enquêteur

a pu les obtenir, l’autre des évaluations à 5 ans près, donc beaucoup plus approximatives,

40 Traitements effectués sur la couche « bâti » du cadastre, qui comporte quelques différences avec le bâti réel des ERF – no-

tamment pour les plus récents, non indiqués. Voir en Annexe les traitements effectués.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 47

mais pour un plus grand nombre d’ERF) font ressortir deux périodes importantes de

construction des ensembles résidentiels :

- d’abord, une forte croissance au tournant des années 1950-1960, comparative-

ment aux années précédentes. Cette croissance correspond au « boom » de la

construction à Marseille, au sortir de la guerre, notamment pour faire face à l’af-

flux de Rapatriés d’Afrique du Nord. Le rythme de constructions, si l’on en croit

les données ERF, se maintient jusqu’aux années 1990, avec une légère baisse

dans les dernières années :

- Autour des années 2000 se produit une seconde explosion du nombre d’en-

sembles résidentiels fermés construits41, que l’on peut attribuer soit à un renou-

veau de la construction à Marseille, soit à la multiplication de programmes immo-

biliers fermés dès l’origine.

Figure 7. Dates de bâti (précises) Figure 8. Dates de bâti (évaluations)

Le bâti est collectif dans 64 % des cas ; il s’élève en majorité à 3 étages (32%), puis 4

(25%), 2 (10%) et 5 étages (9%). Les ERF au bâti individuel (25%) sont issus de pro-

grammes immobiliers dans 55% des cas, alors que 33% sont nés de l’auto-construction (V.

Encadré 5) ; 95% des maisons présentent d’ailleurs des jardins « individualisés », alors que

41 On ne considère pas que ces résidences étaient fermées dès l’origine, mais il ne faut pas perdre de vue le fait que nos don-

nées ne concernent que les ensembles résidentiels fermés, et ne reflètent peut-être pas l’évolution générale de l’immobilier à l’é-

chelle de la ville.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 48

80% ont des procédés de clôture supplémentaires. Enfin, 11% des résidences présentent un

bâti mixte.

1.2. Enclosure

L’enclosure des ensembles résidentiels fermés est survenue après la construction (ex-

post) dans un peu plus de la moitié des cas (52%). Cette enclosure n’est pas toujours

complètement étanche : dans 10% des cas, elle présente des interruptions conséquentes

(suffisantes pour laisser passer plus qu’un homme).

Les Figure 9 et 10 nous indiquent que la fermeture a surtout eu lieu depuis les années

1990, avec un bond conséquent depuis les années 2000. Les clôtures posées permettent au

passant, dans 47% des cas, de distinguer de grandes parties de l’intérieur ; dans 31% des

cas, cette vue est partielle et certaines zones sont invisibles depuis la rue, alors que 12%

des résidences sont totalement hors de portée du regard extérieur.

Figure 9. Dates de fermeture précises Figure 10. Dates de fermeture (évaluations)

L’enclosure des résidences peut-être constituée d’une enclosure propre, posée pour l’oc-

casion, ou des limites de facto imposées par le bâti. Dans les deux cas, nous avons essayé

de relever systématiquement la nature des procédés d’enclosure, que l’on peut classer en

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 49

trois catégories : le mur, la grille ou le grillage, et la haie. Dans la majeure partie des cas,

l’enclosure est assez hétérogène.

Grille+haie+mu
Grille+mur Grille Grille+haie Mur Haie+mur Haie N/A
r
38% 27% 12% 7% 12% 3% 0,40% 1,40%
Sans haie Grillage et mur : 65 % Grillage : 19 % Mur : 15 % Reste : 1,8%
Tableau 1. Types d'enclosure

Photo 6. Grillage, haie et petit


mur : la résidence Saint Louis
(15e)
La résidence Saint Louis, située dans
le quartier éponyme du 15e arrondis-
sement, est un bon exemple du type
d’enclosure dont sont équipées
beaucoup d’ERF au bâti collectif. Le
grillage, posé avec le portail automa-
tique en 2006, est planté dans un pe-
tit mur de soutien, qui matérialise
d’autant plus l’enclosure. Le grillage
ne dépasse pas les 1,80 m, et laisse
largement voir l’intérieur de la résidence.

Photo 7. Grillage, haie et mur : la Riante.


Cette résidence est située aux abords immé-
diats du Parc Marveyre (8e), dans le 8e ar-
rondissement, au pied de la colline Périer. Il
s’agit d’une petite résidence (9000 m²), en-
close après la construction, équipée de
murs, de grillages et de haies denses. Les
murs beaucoup plus conséquents et l’enclo-
sure assez opaque contrastent avec les
grillages « transparents » et le muret de la ré-
sidence Saint Louis – pourtant, les deux
ERF présentent le même profil si l’on ne
considère que le type de l’enclosure.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 50

Photo 8. Le Parc Talabot : murs, barbelés… et haies d’arbres, plus bas


La Photo 8 présente le mur est du Parc Talabot. Elle a été prise depuis l’avenue de la Garde-Freinet, qui
dessert elle-même, sur un court tronçon asphalté, l’ERF du Roucas Plage, avant de se transformer de
nouveau en cheminement piétonnier sinuant entre les deux résidences. On remarque la proximité des
premières maisons, de l’autre côté du mur ; une rue (privée) passe même entre cette maison et le mur.
Ici, le mur protégé de barbelés du Parc Talabot « crève les yeux ». Les barbelés ne s’étendent pas sur
toute la circonférence de l’ERF, mais le haut mur est une constante, renforcé par endroits par des buis-
sons d’arbustes ou des portions de grillages. C’est un troisième exemple de résidence, au profil différent
mais qu’on ne distinguerait pas des autres si l’on ne se fiait qu’au type d’enclosure.

Photo 9. Grillage et mur : la résidence Monroc


(9e)
Les ERF n’ayant que grillage et mur représentent
27 % du total. On pourrait considérer la haie
comme un procédé de doublement des autres
techniques plutôt que comme un procédé autosuf-
fisant d’enclosure – nous avons vu que seuls 0,4
% des résidences ne sont entourés que de haies.

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Table des Matières 51

Photo 10. Grille et mur : la


résidence Perrier Boulard.
L’enclosure est ici assez
proche de la Photo 6 : un mu-
ret soutient une grille peu
haute. L’absence de haie
illustre le faible aménagement
paysager, dû au jeune âge de
la résidence.

Photo 11. Haie et grillage à


la Villa Mazargues.
La haie est assez fournie, et
traduit un soin particulier ap-
porté cette fois-ci à l’a-ména-
gement paysager. Néan-
moins, on s’interroge encore
une fois sur l’aspect détermi-
nant de la haie en terme d’en-
closure.

1.3. Voirie et éléments associés

90% des ERF intègrent de la voirie. On peut mettre en perspective la présence de trot-

toirs, de signalisation routière, d’éclairage ou de parkings avec la présence de voirie : la

double tendance qui ressort confirme les corrélations, puisque d’un côté les trottoirs (ou che-

minements piétonniers aménagés) sont plus nombreux dans les résidences sans voirie, et

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Table des Matières 52

de l’autre, signalisation, éclairage et stationnement se raréfient significativement lorsqu’il n’y

a pas de voirie. La Figure 11 présente les valeurs de ces taux.

Figure 11. Attributs liés à la voirie

1.4. Surveillance

191 ERF (25%) ont un gardien, ou un concierge, ou des personnes chargées de l’entre-

tien. Gardien permanent dans 63% des cas, c’est au contraire une société de service exté-

rieure qui surveille et/ou entretient les lieux dans 19% des cas. Entrées et sorties ne sont

quasiment jamais contrôlés – à peine dans 1% des cas. Dans la même idée, seuls 2%

des ERF sont équipés de caméras de surveillance (14 résidences).

1.5. Aménagements et services

Les résidences sont caractérisées par d’autres éléments plus variés, qui nous ren-

seignent sur le niveau d’équipement de la résidence, le degré d’aménagement ou encore

l’implantation de commerces.

Ainsi, on constate que 76% présentent des aménagements paysagers (massifs de fleurs,

haies soignées), et 55% ont des espaces verts notables. Egalement en lien avec l’aspect gé-

néral des résidences, on constate qu’un peu plus de la moitié (56%) des ERF ont prévu et

construit un local pour accueillir les poubelles à l’intérieur de la résidence. Les « grands équi-

pements » (école, crèche, gymnase, salle collective…) sont peu représentés (12% d’ERF ont

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Table des Matières 53

des équipements collectifs, 10% des équipements spécifiquement sportifs), tout comme les

commerces et les services marchands (4%). On retrouve par contre plus fréquemment des

professions libérales, installées au sein de 15% des ERF.

1.6. Accès

1.6.1. Accès véhicules

La présence d’un accès pour les véhicules est constitutive de ce que l’on considère

comme un ensemble résidentiel fermé. Toutes les résidences présentent donc au moins un

accès véhicule (68% des ERF), souvent 2 (23%), rarement 3 (6%) ou 4 (2,5%). Exception-

nellement, quelques résidences vont jusqu’à 8 accès véhicules (Château Sec ou la Rési-

dence de l’Allée des Pins, dans le 9e arrondissement), 7 accès (Villas Marines – Résidences

les Vagues) ou 6 accès (Le Mail – Secteur E, dans le 14e).

Photo 12. Résidence de l'Allée des Pins


Un des accès de la résidence de l’allée des Pins. On notera l’attirail
de signalisation, et le portillon doublé d’un procédé de type chicane.

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Table des Matières 54

Ces accès, verrouillés dans 88% des cas, sont quasi-systématiquement fermés la nuit

(96%) et presque autant le jour (87%). La relative ouverture en journée s’explique souvent

par la volonté de laisser aux livreurs, facteurs, etc. un moment d’accès à l’intérieur de la rési-

dence, souvent le matin. Il s’agit en majorité de portails automatiques (80%), parfois de

grilles manuelles (16% des résidences) et plus rarement de chaînes (4%).

1.6.2. Accès piétons

Si 5% des ERF n’ont pas du tout d’accès piétons (à comprendre comme aménage-

ments spéciaux séparés des accès véhicules), une petite majorité (52%) des ERF n’en a

qu’un seul. 25% ont 2 accès, 10% 3 accès et 5% 4 accès. Les 3% d’ERF restants peuvent

avoir jusqu’à 11 accès piétons (pour les deux résidences de la ZAC des Vagues, Villas Ma-

rines – Résidence les Vagues encore une fois et Résidence la Mer).

Dans 8% des cas, ces accès piétons sont libres, c’est-à-dire qu’ils ne restreignent pas le

passage au piétons – ils ne font que matérialiser l’accès. Les autres accès, non libres, sont

fermés le jour (81% des cas) mais encore plus la nuit (86%).

Ces accès sont des portillons dans 88% des cas, verrouillés (76%) et régulièrement

équipés de digicodes (44%). Ce sont aussi, plus rarement, des « chicanes » (11%)

destinées à empêcher les deux-roues d’emprunter l’accès piétons.

Encadré 3. De la bonne interprétation de données complexes

Encadré 5. De la bonne interprétation de données complexes


Certaines données peuvent être plus ambigües à appréhender qu’il n’y parait.
Programmes immobiliers ou auto-construction ?
Un bon exemple est celui des résidences incluant du bâti individuel : parmi elles, certaines sont le fruit
d’un programme immobilier, alors que d’autres sont constituées de maisons auto-construites. Cette
distinction a été prise en note par les enquêteurs, sous la forme de deux cases à cocher. On peut re-
présenter les données, sur l’ensemble des résidences au bâti individuel, sous la forme de diagrammes
en secteurs :

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Table des Matières 55

Les deux informations ne sont pas excluantes : si c’était le cas, les 56% de résidences issues de pro-
grammes immobiliers se liraient en négatif dans le diagramme présentant les résidences aux maisons
auto-construites. Or, ce sont plus de 66% d’ERF qui n’ont pas été auto-construits, pas 56%...
Un cas de figure rencontré sur le terrain vient rapidement à l’esprit pour expliquer cette différence, ce-
lui d’un ERF incluant programme immobilier et maisons auto-construites – le Clos du Belvédère, par
exemple. Mais à y regarder de plus près, ce cas ne concerne que trois résidences… En réalité, le hia-
tus est causé par 34 résidences n’indiquant ni l’un ni l’autre, une absence de données issue des er-
reurs (inévitables) qui se produisent au moment de la saisie.
Cet exemple nous rappelle deux choses. D’une part, que chaque étape est également importante, de
la conception à l’analyse, dans un projet de recherche s’appuyant sur des techniques quantitatives ;
d’autre part, que les résultats doivent être lus avec acuité, sinon certaines précautions.
Individuel, collectif ou mixte ?
Au moment de la conception de la base de données, il est essentiel de bien refléchir à l’usage des
données « récoltées ». Ainsi, si nous n’avions renseigné qu’une seule case pour différencier bâti indivi-
duel et collectif (en indiquant « C, I ou M » pour collectif, individuel ou mixte), le grand nombre d’ERF
au bâti mixte aurait faussé l’analyse ; avec deux cases supplémentaires pour renseigner par
«Oui/Non » la nature du bâti (individuel ou collectif), les traitements peuvent se faire sur l’ensemble du
bâti collectif ou l’ensemble du bâti individuel, en incluant à chaque fois les ERF mixtes.

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Table des Matières 56

2. « Des ERF dans la ville » : éléments d’analyse spatiale

Plusieurs opérations peuvent nous aider à caractériser les ensembles résidentiels fer-

més. Nous avons choisi de présenter des analyses sur la répartition spatiale des ERF, et

les discontinuités de densité du bâti entre les ERF et leur environnement urbain. Les

traitements réalisés ici sont à consulter dans le SIG.

2.1. L’agrégation spatiale des ERF

L’observation de la répartition spatiale des ensembles résidentiels fermés à l’échelle de

la commune révèle l’existence d’une certaine discontinuité. Certains ensembles paraissent

appartenir à des groupes de tailles diverses, ces groupes étant eux-mêmes réunis en

grappes (voir Carte 3 p.17 et Carte 5 p.46). Ces situations peuvent, en fonction de la nature

de l’enclosure, créer des contextes de fermeture particulièrement marquants « sur le terrain »

– une suite de hauts murs aveugles, par exemple.

Nous souhaitons savoir combien d’ensembles résidentiels fermés sont en contact

les uns avec les autres : ces contacts peuvent être mis en avant en utilisant des « tam-

pons », en anglais buffers. La création de tampons revient à créer, autour de chaque ERF,

un polygone aux contours suivants ceux de l’ERF, mais à une certaine distance de l’exté-

rieur. Nous avons créé des tampons à différentes distances pour évaluer le degré d’agréga-

tion des ERF, en configurant l’opération de manière à ce que deux tampons en contact entre

eux fusionnent en un seul. Ainsi, plus le nombre de tampons créés par l’opération est réduit

et inférieur au nombre d’ERF d’origine, plus il y a d’ERF en contact les uns des autres.

L’intérêt de cette méthode est de pouvoir corriger les imprécisions de la saisie : une véri-

fication topologique nous informe en effet que 69 objets se chevauchent (selon Mapinfo), et

515 erreurs de topologie apparaissent selon QGIS. On considère naturellement que plus la

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Table des Matières 57

distance du tampon est faible, plus le contact est « réel » entre les ERF. La Figure 12 pré-

sente le nombre de buffer résultant (ordonnée) par distance choisie en mètres (abscisse)42.

On constate qu’une rupture se produit

dans les 10 premiers centimètres : cette

marge semble suffisante pour simuler cor-

rectement le contact entre les ERF. Le

nombre de buffers créés décroit ensuite ré-

gulièrement (compte-tenu de la déforma-

tion du graphique). Figure 12. Nombre d'ERF par buffer

Le compte du nombre d’ERF situés dans des tampons contenant plus d’un ERF correspond

au nombre d’ERF en contact avec au moins un autre ERF : 337, soit 43,6% de l’en-

semble (sur 774)43. Ils forment au total 126 groupes, dont certains particulièrement impor-

tants :

- Un groupe rassemble 8 ERF, autour de résidences assez grandes dans le 9 e ar-

rondissement : le bd Gustave Ganay, la résidence de la Cravache, les Petites

Magalones (Photo 13) ;

- Un second ensemble de 7 ERF est constitué par la majorité des résidences de la

colline Périer – Alpilles et Parc Talabot exclus, puisque l’avenue de la Garde Frei-

net les sépare des autres (Photo 14) ;

- Enfin, deux groupes de 6 résidences apparaissent : l’un autour de la Croix du

Sud et de la Villa Régny (9e – Photo 16), l’autre dans le 14e, du Sinoncelli aux

Lauriers (Photo 15) – ces 6 résidences étant toutes en bâti collectif, de tailles dif-

férentes.

42 Le graphique n’est pas à l’échelle de la distance : il devrait être beaucoup plus large pour respecter les 200 mètres d’écart

entre la première et la dernière valeur, mais serait beaucoup moins lisible. De plus, ce sont surtout les premiers secteurs du gra-

phique qui sont intéressants dans notre cas.

43 Voir formules en annexe.

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Table des Matières 58

Photo 13. Le groupe d'ERF de l'est du bd Michelet


Au centre du montage, les voies contrôlées par des chaînes montantes du bd Gustave Ga-
nay ; autour, depuis la photo du milieu haut et dans le sens des aiguilles d’une montre, le 19-
21 rue Maurin, les Petites Magalones, le Clos Michelet, le Météore et la résidence de la Cra-
vache.

Photo 14. Le groupe d'ERF de la Colline Périer


Dans le sens des aiguilles d’une montre depuis le haut gauche : la Cadenelle, le portail puis
les batiments de Ferdinand Flotte, la bastide du Roucas Plage, le portail situé entre Cade-
nelle, Jardins de Thalassa, F. Flotte et l’avenue du Chalet, et enfin les Jardins de Thalassa

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Table des Matières 59

Photo 15. Groupement d'ERF dans le 14e


Les photos présentent, depuis le haut gauche et dans le sens des aiguilles d’une montre, la
Caravelle, le Belvédère, les Acacias, le Sinoncelli, les Lauriers, le 8 traverse du Couvent.

Photo 16. Groupement d'ERF dans le 9e


Au centre, le portail du Val des Bois ; autour, depuis le haut gauche et dans le sens des ai-
guilles d’une montre : le 52 puis le 54-56 chemin du Vallon de Toulouse, la Croix du Sud,
la Villa Régny, les Demeures du Val.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 60

Ces groupes de résidences posent des questions de perméabilité de la ville, particulière-

ment dans une situation comme le bd Ganay où plusieurs voies passantes se retrouvent en-

clavées. Des tampons à plus grande distance (5 ou 10 mètres) pourraient permettre d’inclure

les résidences séparées par une route, ou un chemin, et offrir ainsi une meilleure représen-

tation des groupes réels : on a vu par exemple que le Parc Talabot et Les Alpilles ne se joi-

gnaient pas au groupe « Colline Périer » avec un tampon de 10 cm, ce qui est normal puis-

qu’ils sont séparés par une rue large au moins de 2 mètres en ses endroits les plus étroits44.

2.2. Discontinuités des densités de bâti

Nous nous sommes également penchés sur la densité du bâti dans les ensembles rési-

dentiels fermés. Plusieurs informations peuvent en être extraites.

En premier lieu, certains ERF présen-

tant une densité très forte peuvent être sou-

mis à discussion, pour décider ou pas de

les inclure dans le corpus final. La surface

bâtie atteint 92% à Lou Poulidou Patio, 81%

aux Templiers : la présence de petits par-

kings fermés questionne la limite à donner

au phénomène de fermeture résidentielle

(Photo 17).

Photo 17. Les Templiers (9e)


Ensuite, cette densité peut être mise en Cette résidence possède quelques places de sta-
tionnement à l’arrière du bâtiment principal. L’accès
relation avec la densité moyenne du bâti
à ce parking est restreint (aux véhicules
sur la ville, pour mettre en avant des phéno- seulement), ce qui a poussé les enquêteurs à in-

mènes de discontinuité, en quelque sorte clure la résidence dans l’inventaire.

indicateurs de fragmentation urbaine45.

44 « L’avenue de la Garde Freinet incarne une spécificité toponymique méridionale : avenues et boulevards ne se distinguent

pas par une taille supérieure à la moyenne, comme c’est généralement le cas dans des régions septentrionales de France. Ça pro-

voque d’ailleurs régulièrement la surprise des visiteurs…

45 Nous l’évoquons en gardant à l’esprit les réserves émises par Françoise Navez-Bouchanine sur une interprétation trop forte

de la fragmentation spatiale des villes en termes sociaux. V. Navez-Bouchanine, 2002.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 61

Nous avons calculé46 ces discontinuités sur la base du bâti numérisé du cadastre, en uti-

lisant les Iris INSEE comme unité de référence de l’environnement urbain. Quelques précau-

tions sont à prendre. Par exemple, les Iris Estrangin, Cadenelle ou la Plage sont largement

constitués d’ensembles résidentiels fermés ; dès lors, les calculs de continuité/discontinuité

sont faussés, puisque la majorité du bâti peut être située dans les ERF. C’est la raison pour

laquelle les résidences de la colline Périer affichent une certaine continuité de densité de bâti

par rapport à leur environnement (Figure 13).

Figure 13. Des discontinuités à interpréter

De manière générale, l’Iris n’est peut être pas l’unité la plus appropriée pour effectuer ce

type de calcul, mais nous l’avons utilisé tant par souci de cohérence (l’Iris est une unité de

référence dans un certain nombre de traitements) que par absence d’une autre unité

spatiale.

Le Tableau 2 présente les valeurs-repères des discontinuités de l’ensemble des ERF

(moyenne, médiane, premier et dernier décile, premier et troisième quartile). On remarque

que l’ensemble est plutôt négatif, c'est-à-dire que les ERF sont légèrement plus denses

que leur environnement.

Moyenne D1 Q1 Médiane Q3 D9
-4,7 -16 -10 -5 1 7
Tableau 2. Résumé des discontinuités spatiales des ERF

46 Voir les calculs en annexe.

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Table des Matières 62

3. Des contextes urbains prépondérants

Les perceptions empiriques du terrain, renfor-

cées par certains traitements comme l’observation

des agrégations spatiales des ERF, nous suggèrent

d’une part qu’il n’existe pas une seule dynamique

uniforme de développement des ERF, d’autre part

que des contextes particuliers conditionnent la pré-

sence d’ensembles résidentiels fermés (Photo 18).

Nous présenterons dans les pages suivantes

deux exemples « d’effets de contexte » possibles :

- Le statut de la voirie peut déterminer des

décisions collectives de pose d’un por-

tail ou d’une enclosure, à l’image des

rues aux abords du bd Michelet ;

Photo 18. Rue Antoine Fortuné, 9e


- L’arrivée récente du tramway (2007)
La ZAC de la Jarre accueille de nombreux
semble provoquer elle aussi la multipli- ERF, dont la similarité suggère l’existence
d’une planification « délibérée ». De haut en
cation de résidences fermées, mais se-
bas : 47, 41 et 44 rue Antoine Fortin. Seul
lon une dynamique différente puisque ce ce dernier a eu droit à un patronyme, « les
Hameaux des Calanques ».
sont des ensembles neufs fermés à la

construction qui apparaissent.

3.1. Des voies privées en cours de fermeture

Dans le sud de la ville particulièrement, un certain nombre de fermetures restreignent

l’accès à des segments de voirie parfois passants, à l’image du lotissement boulevard

Gustave Ganay. L’observation des relations entre la municipalité et les associations syndi-

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 63

cales ou les copropriétés, à l’aide des archives départementales, a mis en avant le lien entre

une politique municipale historiquement libérale de développement urbain et la fermeture de

segments de voiries déjà privés. Les coûts d’entretien non pris en charge par la collectivité

dans certaines zones ont favorisé la fermeture de certains espaces résidentiels, notamment

dans les 8e et 9e arrondissements47.

L’enjeu a été pour nous d’identifier

la voirie privée, pour vérifier de l’am-

pleur du phénomène. La BD-CARTO de

l’IGN, relativement récente (2004) et qui

présente notamment le réseau routier

sous format vecteur, ne nous a pas

permis d’avancer puisque ne présentant

que les voies autoroutières, nationales

ou départementales.

Nous avons pu le faire à l’aide de

données SIG créées par MPM48, avec

cependant certaines incertitudes ou pré-

cautions : il est ressorti de plusieurs dis-

cussions avec les personnes


Carte 6. Voirie privée et ERF :
compétentes à la DGUH49 que MPM n’é-
les abords du bld Michelet
tant pas concernée par l’entretien des

voies non publiques, elle ne disposait théoriquement pas de cette information – et que par

conséquent, les segments de voirie au statut « privé » devaient correspondre à des cas parti-

culiers, par exemple des zones encore desservies par les éboueurs. Néanmoins, le fichier

évoque un éventail de statuts dans lesquels se retrouve régulièrement le terme « privé » (8

47 Dorier-Apprill et al., 2008

48 Consultées dans le cadre du stage à la DGUH de la Ville de Marseille, été 2008.

49 La DGUH est marseillaise, mais les services de la commune et de l’agglomération travaillent en partenariat.

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Table des Matières 64

statuts différents, sur un total d’un peu plus d’une dizaine). C’est sur ce dernier que nous

avons effectué une sélection nous permettant de distinguer la voirie privée.

Carte 7. Voirie privée et ERF : Prado-Périer-Paradis

Il existe un lien manifeste entre statut de la voirie et fermeture des espaces : s’il n’y a

pas de voirie privée dans tous les ERF, la voirie privée (répertoriée par MPM…) est,

dans certaines zones, majoritairement enclose. C’est le cas autour du boulevard Michelet

(Carte 6), sur la colline Périer (Carte 7), beaucoup moins dans les secteurs Nord ou Est de la

ville, où les situations sont plus variées.

3.2. Un « effet tramway » ?

Les enquêtes ont révélé une présence accrue de résidences fermées aux abords des

portions récentes du tramway. La Carte 8 confirme cette présence, en soulignant de plus la

relative jeunesse des résidences. Nous sommes ici dans des secteurs de la ville où les reve-

nus moyens sont en augmentation sensible entre 2001 et 2005 : nous pouvons formuler l’-

hypothèse d’une corrélation entre cette augmentation des « niveaux de vie » et la multiplica-

tion d’ensembles résidentiels fermés. Encore une fois, des enquêtes qualitatives plus appro-

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 65

fondies (entretiens avec les promoteurs, les syndics, les propriétaires) nous permettraient de

comprendre plus finement ces dynamiques ; une étude du marché immobilier en relation

avec les dynamiques fiscales serait également riche d’enseignements.

Carte 8. Tramway et développement immobilier


Cette carte présente la section terminale de la ligne 1 du tramway, aux Caillols. Les années cor-
respondent aux dates de fermeture (donc la date de construction pour des résidences neuves fer-
mées à la construction, et la date de pose de l’enclosure pour une résidence ex-post). Les ensembles
fermés à proximité présentent tous une enclosure datée du début des années 1990 à aujourd’hui,
avec une prédominance pour des fermetures extrêmement récentes sur les abords immédiats de la
ligne.

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Table des Matières 66

4. Vers une classification par la fermeture ?

De cet ensemble de données minutieusement récoltées, rue après rue, quartier après

quartier, plusieurs lectures sont possibles. Ce qui nous pose question, en l’occurrence, est

cette fermeture que l’on sait reconnaître quand elle est là, mais que l’on ne sait pas toujours

décrire. Pourquoi certaines résidences donnent-elles l’impression d’une accessibilité

moins bonne que d’autres ? Existe-t-il des éléments discriminants dans les différents

niveaux de fermeture, et quels sont ces niveaux s’ils existent ?

Toutes les résidences ne nous ont en effet pas paru également accessibles pendant l’en-

quête, certaines étant particulièrement étanches à leur environnement et s’apparentant à de

véritables enclaves, d’autres étant beaucoup plus passantes. Ces nuances, facilement per-

ceptibles sur le terrain, sont liées à l’agencement subtil de plusieurs facteurs parfois très

fins ; si l’on voit bien que telle résidence fermée obéit à des logiques très différentes de telle

autre, « l’alchimie » à l’origine de ces nuances50 est particulièrement difficile à appréhender, à

enregistrer et à synthétiser puisque tel est l’enjeu.

Les méthodes quantitatives que nous employons nous permettent de travailler sur un

grand nombre d’ERF avec des informations harmonisées51. Elles nous permettent également

de réfléchir à l’élaboration d’une ou plusieurs typologie(s), et de nous interroger sur

l’existence d’une différenciation de la fermeture réelle52, basée sur les éléments mor-

phologiques relevés lors de l’enquête53. Un « indice » hiérarchisant les résidences sur une

échelle ordinale de fermeture pourrait de plus aider à comprendre et à construire une vision

commune du phénomène de la fermeture résidentielle en France, plus polymorphe qu’il n’y

paraît.

50 Et plus généralement, l’extrême diversité du milieu urbain, construit au fil des volontés collectives, des contraintes sociales ou

environnementales, des hasards et négociations, etc.

51 Ces méthodes ne nous permettent néanmoins pas de retracer directement l’origine complexe de l’enclosure d’une résidence.

52 La fermeture perçue n’est pas notre objet mais peut revêtir autant d’importance que la fermeture réelle.

53 La fiche d’inventaire a d’ailleurs été conçue dès l’origine comme un outil d’enregistrement du maximum d’éléments, décrivant

particulièrement les formes et les « configurations » de la fermeture.

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Table des Matières 67

Plusieurs données peuvent nous permettre de

construire cet indice :

- Des données sur les accès : nombre, type,

« régime de fermeture » pour distinguer les

résidences ouvertes la journée ;

- Des données liées à l’enclosure : type, vi-

sibilité depuis l’extérieur ;

- Des informations sur la surveillance : pré-

sence d’un gardien, de caméras, contrôle des Figure 14. L'indice de fermeture

entrées et sorties.

D’autres informations peuvent être utilisées, moyennant une préparation en amont : ce

sont les données relatives aux « interfaces de contact » que sont les boîtes aux lettres, les

sonnettes et/ou les interphones. Nous partons de l’hypothèse que les différences de

configuration de ces interfaces donnent des indications quant au niveau de fermeture

de la résidence, et peuvent être combinées elles-mêmes en un indice relativement simple.

Ce « degré de contact », une fois attribué à chaque résidence, sera croisé avec les données

évoquées plus haut pour tenter d’établir un indice de fermeture (Figure 14).

4.1. Préparer et résumer les informations

La construction du tableau de données sur lequel nous souhaitons effectuer des ana-

lyses exploratoires demande plusieurs opérations préalables consistant à préparer les don-

nées, dans certains cas même à résumer des groupes d’informations. En effet, plusieurs

informations données par ces différentes variables, sans être forcément redondantes,

peuvent être résumées pour clarifier l’ensemble.

- Les informations d’accès peuvent être résumées par ERF ;

- Les informations relatives aux interfaces de contact seront regroupées pour créer,

comme nous l’avons dit plus haut, un degré de contact ordinal.

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Table des Matières 68

4.2. Résumer les informations des accès par ERF

Nous avons vu que les informations des accès des résidences ont été saisies dans des

tables différentes de celle des ERF. Cette distinction, due à l’existence de plusieurs accès

pour une seule résidence, entraîne l’impossibilité de traiter directement, dans les mêmes ta-

bleaux, les accès et les résidences. Nous avons donc choisi de grouper les individus « ac-

cès » par résidence, et d’exprimer chaque information en pourcentage du nombre to-

tal d’accès.

L’exemple suivant présente l’opération pour la variable « PIET_chicane », indiquant pour

chaque accès piéton s’il s’agit d’une chicane (1) ou non (0), dans un ERF comprenant au to-

tal 3 accès piétons :


(PIET_chicane=1) + (PIET_chicane=1) + (PIET_chicane=0) / nombre d’AP * 100 =

Part de chicane dans les accès piétons de cet ERF

Soit :

1 + 1 + 0 / 3 * 100 = 66,7 %

Un exemple plus parlant serait celui-ci :

L’ERF « Résidence de l’Enclosure » comporte trois accès piétons. Deux d’entre eux
sont équipés de digicodes (donc 1 et 1), ce qui n’est pas le cas du troisième (0). L’addi-
tion de ces trois valeurs donne « 2 », que l’on divise par le total d’accès (3) pour obtenir
le pourcentage d’accès piétons équipés d’accès piétons de la Résidence de l’Enclosure :
2/3, soit 66,7%.

Les variables ayant été ainsi résumées sont toutes celles commençant par VEHI ou

PIET, sauf « VEHI_nombre » et « PIET_nombre » puisque issus de la table ERF54.

Des informations manquent cependant pour certains accès, et la concordance entre les

« accès groupés par ERF » et les ERF eux-mêmes n’est pas parfaite. Nous pouvons com-

prendre pourquoi en remontant en détail la chaîne de traitement et d’intégration des données

« accès » - ce qui fera également office d’exemple de manipulation de fichiers. La « procé-

dure » décrite est identique pour les deux tables d’origine, acces_pietons et acces_vehicules.

54 On les rencontrera aussi dans le SIG avec la variante « AV » (accès véhicules) au lieu de VEHI, et « AP » (accès piétons) au

lieu de PIET.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 69

Le résumé des effectifs pour les deux tables est présenté dans le Tableau 3, plus bas.

Les formules sont en annexe, p.100.

• La table d’origine, au format TAB et ouverte dans Mapinfo, est d’abord mise à jour

avec un identifiant (ID) unique pour chaque objet dans une nouvelle colonne – pour

se prémunir contre d’éventuelles erreurs de saisie manuelle de l’ID préexistant. Nous

avons à l’origine 1319 accès piétons et 1134 accès véhicules.

• Une copie de cette table est enregistrée, comprenant les objets graphiques et 3 co-

lonnes – les 2 ID de l’accès, et l’ID de la résidence (saisie, elle, dans une table dif-

férente). Cette copie (nommons-là acces_ID) nous servira à refaire le lien entre les

objets géographiques et les données, lorsqu’elles auront été exportées sous d’autres

formats, puis réimportées.

• Les données, justement, sont ensuite exportées en fichier texte (« Delimited ASCII »,

séparé par des tabulations) puis ouvertes dans un tableur : on y changera tous les

« Oui » en « 1 » et tous les « Non » en « 0 », pour pouvoir ensuite additionner les va-

leurs pour chaque ERF (pour construire l’indice de fermeture).

• Le fichier est enregistré au format texte, puis réimporté dans Mapinfo. Après nous

être servi de la table acces_ID pour lier les données du fichier texte au dessin des ac-

cès, par requête SQL à l’aide de l’ID créé à la première étape, nous pouvons regrou-

per les accès par résidence en fonction de l’ID résidence présent dans la table accès.

Nous obtenons dès lors 716 accès piétons, enregistrés dans une nouvelle table que

nous appellerons acces_groupés.

• De la même façon qu’à la première étape, nous ajoutons un ID unique aux objets de

cette nouvelle table, dans une nouvelle colonne.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 70

• La dernière étape est une vérification, qui nous permettra de savoir combien de rési-

dences de notre table ERF ont un ID commun avec les « agglomérats d’accès », et

donc sur combien de résidence porteront les traitements liés à l’indice de fermeture.

Une requête SQL croisant les ID des deux tables nous montre que 697 ERF pos-

sèdent des informations sur les accès piétons.

Cette suite de traitements est répétée pour les accès véhicules, qui fournissent des

informations pour 730 ERF. Notons qu’une première tentative effectuée sans avoir vérifié les

doublons dans les identifiants ne nous avait permis d’obtenir seulement 645 AP et 719 AV

(Voir annexe, « suppression des doublons »).

Ces problèmes d’accès non renseignés et d’identifiants non concordants devront être

corrigés après la fin de l’enquête, lorsque l’inventaire sera complet et que la base sera

« consolidée » en vue d’une production finale du programme de recherche.

Accès piétons Accès véhicules


Nombre d’accès total (au 21 avril) 1319 (AP_M2) 1134 (AV_M2)
Concaténés par ID_resid_secteur* 716 (AP_groupes) 751 (AV_groupes)
Nombre d’ERF de ERF_M2 concernés** 697 (AP_parERF) 730 (AV_parERF)
* Nombre de groupes que forment les accès regroupés par l’ID de résidence présent dans la table « accès ».
** Nombre d’ERF ayant un ID commun avec les groupes d’accès (sur le total de 774).
Tableau 3. Nombre d'accès ramené au nombre d'ERF

Encadré 4. La Rouvière, un "cas particulier"

E nc a dré 4. La Rouv iè r e , un « c as par ti c ul i er »


La Rouvière est un exemple d’ensemble résidentiel dont on hésite à considérer qu’il est concerné par
notre problématique. Le site internet http://larouviere.free.fr (émanant du conseil syndical) offre un bel
inventaire à la Prévert pour présenter la Rouvière :
L'ensemble immobilier de la Rouvière est une copropriété d'environ 28 hectares avec
une population de près de 8000 habitants. Il comprend 2097 appartements repartis en 6
bâtiments, des garages, des parkings individuels, un centre commercial sur 2 niveaux,
un centre médical, un laboratoire d'analyses, trois pharmacies, une poste, deux
banques, des espaces verts, des aires de stationnement. Il est entretenu par : 4 jardi-
niers pour un parc de 17 hectares, 4 cantonniers pour une dizaine de kilomètres de
routes goudronnées, 2 hommes d'entretien pour les réparations courantes, 39
concierges, 2 chauffeurs pour un minibus qui dessert le bâtiment B jusqu'au centre

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 71

commercial.

L’ambiguïté (résidence fermée ou pas ?) provient des accès : les deux accès véhicules à l’entrée de la
résidence (un pour entrer, l’autre pour sortir) sont fortement matérialisés : portails, bornes, signalisa-
tion, une guérite de gardien est même construite entre les deux voies. Mais ces accès sont ouverts
toute la journée, notamment pour permettre aux personnes extérieures d’accéder aux commerces et
services.
Pour cette raison, nous avons décidé pour le moment de ne pas considérer la Rouvière comme un en-
semble résidentiel fermé - ce choix pourrait être discuté.

4.3. Le “degré de contact”

La fiche d’enquête prévoit depuis l'origine de renseigner la présence, à l'extérieur de la

résidence, « d'interfaces de contact »permettant de joindre les résidents : boîtes aux lettres,

sonnettes ou interphones (V. Encadré 5, p.72). Nous avons émis l'hypothèse d'une différen-

ciation dans la fermeture, basée sur la facilité d'accès (ou pas) aux informations relatives aux

résidents – noms, boîtes au lettres, numéros d’appartements ou adresse – et sur la possibili-

té de les contacter directement.

La présence de boîtes aux lettres à l’extérieur du périmètre de la résidence, donc

accessible depuis la rue, joue plus qu’il n’y paraît sur l’isolat (réel ou supposé) des résidents.

Ces dernières affichent en effet assez régulièrement le nom des résidents, et le numéro de

l’appartement pour des résidences collectives. Quant aux sonnettes et interphones, ils

offrent aux habitants un contrôle sur les allées et venues (aussi minime et symbolique soit-il).

Ces informations peuvent être combinées en un indice ordinal, du plus au moins « acces-

sible ». Lors d’une première étape-test55, nous avions défini 7 différents degrés correspon-

dant aux critères suivants :

1 : (accessibilité maximale) boîte aux lettres et interphones nominatifs à l'extérieur de la

résidence ;

2 : boîte aux lettres et interphones anonymes à l'ext. ;

3 : interphones anonymes à l'ext. ;

4 : boîtes aux lettres et sonnettes sans interphones à l'ext. ;


55 Audren et Garniaux, 2007.

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Table des Matières 72

5 : sonnettes sans interphones à l'ext. ;

6 : boîte aux lettres à l'ext. ;

7 : (accessibilité minimale) aucune « interface de contact » à l'extérieur de la résidence.

Encadré 5. Le casse-tête des sonnettes

Encadré 5. Le casse-tête des sonnettes


Les différents champs de la fiche d’enquête ont été pensés sur le principe suivant : les interphones,
nominatifs ou pas, sont des sonnettes, et les interphones nominatifs sont des interphones (!). Consta-
ter la présence d'interphones signifie implicitement de constater la présence de sonnettes ; constater
la présence d'interphones nominatifs revient à constater la présence d'interphones ET de sonnettes.
Le Tableau 4 présente les quatre seules combinaisons possibles. Les entêtes de colonnes expriment
la situation constatée sur le terrain, les entêtes de lignes sont les champs de la base de données.

Rien Sonnettes simples Interphones Interphones nominatifs


IS_son_ext N O O O
IS_inter_ext N N O O
IS_inter_nom_ext N N N O
Tableau 4. Configurations possible des interfaces de contact
… Ce qui peut également s'épeler ainsi :
• Oui à interphones nominatifs entraîne automatiquement un Oui à interphones et un Oui à son-
nettes ;
• Oui à interphones entraîne automatiquement un Oui à sonnettes mais n'a pas d'influence sur inter-
phones nominatifs ;
• La valeur du champ sonnettes n'a pas d'influence sur les champs interphones et interphones no-
minatifs.
Au cours de l'enquête, les cases de la fiche concernant les sonnettes n'ont pas été exactement rensei-
gnées comme il était prévu (V. le descriptif de la fiche plus haut). En voyant un interphone, les enquê-
teurs ont parfois noté Non à la question Y a-t-il une sonnette ?, mais « Oui » à la question Y a-t-il un
interphone ?, ce qui n'est pas « correct » si l'on considère le Tableau 4. Cette erreur peut être corri-
gée en mettant à jour la base de données avec les conditions suivantes :
• Si le champ Interphone nominatif est positif, les champs Interphone et Sonnette sont automatique-
ment positifs.
• Si le champ Interphone est positif, le champ Sonnette est automatiquement positif.
Aucun changement n'est effectué sur la base des informations du champ « sonnettes » ; une ré-
ponse négative n'entraîne de modifications automatique en aucun cas (voir p.100 pour les notes tech-
niques).

À la lumière de l'expérience de terrain de l'année 2008, nous avons modifié cet ordre sur

la base d’un constat : une sonnette sans interphone offre moins de contrôle qu'un inter-

phone, puisque l'expérience montre que quasi systématiquement, l'absence d'interphone

pousse les résidents à ouvrir sans vérifier l'identité des visiteurs. Nous avons donc ef-

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 73

fectué certains changements pour obtenir aujourd'hui l'ordre suivant, du plus au moins

accessible :

1 : « boîte aux lettres et sonnettes sans interphones à l'extérieur de la résidence » ;

2 : boîte aux lettres et interphones nominatifs à l'extérieur de la résidence ;

3 : boîte aux lettres + interphones non nominatifs à l'ext. ;

4 : sonnettes sans interphone à l’ext., pas de boîte aux lettres à l’extérieur ;

5 : interphones nominatifs à l'ext., pas de boîte aux lettres à l’extérieur ;

6 : interphones anonymes à l'ext., pas de boîte aux lettres à l’extérieur ;

7 : boîte aux lettres à l'ext., sans sonnettes ni interphones ;

8 : aucune « interface de contact » à l'extérieur de la résidence56.

Les photos suivantes fournissent d’intéressants exemples des configurations possibles.

Photo 19. 1 allée Marcel Pagnol.


Degré de contact : 1 (boîtes aux lettres et
sonnettes sans interphones).
On devine, à droite du portail, la présence
d’un accès pour les piétons, dans un renfon-
cement du mur. En termes d’interfaces de
contact, la base de données nous informe
que cette résidence correspond au « degré
de contact » le plus grand (malheureuse-
ment peu visible sur la photo) ; pourtant, le
mur barbelé et le portail, très opaques, sont plus influents en termes de fermeture perçue et réelle.

Photo 20. Les Jardins de Malvina.


Degré de contact : 2 (boîtes aux lettres et
interphones nominatifs).
Ce type de configuration des interfaces re-
présente 6% des ERF. On remarque que les
abords de la résidence donnent l’impression
d’être assez bien entretenus et presque « ac-
cueillants ».

56 V. en annexe pour la méthodologie de calcul.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 74

Photo 21. Les Alisiers.


Degré de contact : 5 (interphones no-
minatifs sans boîtes aux lettres).
On distingue les interphones nomina-
tifs entre le portail et le portillon, à
gauche. Cette configuration est la se-
conde la plus répandue, avec 30%
des ERF concernés.

Photo 22. Les Marronniers (14e).


Degré de contact : 6 (interphones anonymes sans boîtes aux
lettres).
Les interphones sont ici associés à une enclosure qui laisse
largement passer le regard.

Photo 23. 32 boulevard Larrat (10e).


Degré de contact : 7 (boîtes aux lettres
à l’extérieur, sans sonnettes ni inter-
phones).
Mur et portail automatique sont
opaques, mais l’enclosure moyenne-
ment haute (1m70) relativise l’impres-
sion d’isolat.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 75

Photo 24. Les Oliviers (8e).


Degré de contact : 8 (aucune
interface de contact à
l’extérieur).
Constituée d’une enclosure très
récente, la résidence des Oli-
viers fait partie du groupe large-
ment majoritaire (56%) de rési-
dences sans aucune interface
de contact à l’extérieur.

Les groupes ainsi constitués, tout en renseignant précisément le degré de contact de

chaque ERF, laissent apparaître deux situations dominantes, la première (56,3%) étant

l’absence complète d’interfaces de contact à l’extérieur de la résidence, la seconde (30,1%)

étant la présence d’interphones nominatifs à l’extérieur. Un troisième groupe émerge, qui dé-

crit la présence d’interphones nominatifs accompagnés de boîtes aux lettres à l’extérieur.

Situation Degré de contact Nombre de résidences % Résumé


BAL+sonnettes simples 1 6 ,8
BAL+interphones nominatifs 2 44 5,7
BAL+interphones anonymes 3 1 ,1
Sonnettes simples 4 4 ,5 43,6%
Interphones nominatifs 5 233 30,1
Interphones anonymes 6 32 4,1
BAL 7 18 2,3
Rien 8 436 56,3 56,3%
Total 774 100,0 99,9
Tableau 5. Degré de contact et effectifs ERF

Cette information pourrait être mieux résumée. Les trois situations dominantes décrivent

en fait deux informations qui semblent suffisamment discriminantes pour croiser le degré de

contact avec les autres variables relatives à la fermeture : l’absence ou la présence

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 76

d’interfaces de contact, représentés respectivement dans 56% et 44% de cas57 (Tableau

5). C’est ce critère que l’on conservera pour analyser les corrélations des variables liées à la

fermeture.

4.3.1. Profil des résidences sans interfaces de contact

La majorité d’ERF n’ayant aucune interface de contact présente un profil légèrement dif-

férent de l’ensemble des ERF. Ainsi, on notera une fréquence plus grande des fermetures

ex-post (61% contre 52%), ainsi qu’une plus grande visibilité de la résidence depuis la

rue (8% d’ERF à la visibilité « opaque », contre 12% pour l’ensemble). Cela suggère assez

logiquement que l’installation de procédés de contact aux résidents à l’extérieur des ERF

survient dans des cas de fermeture réelle ou symbolique moins forte qu’ailleurs.

4.4. D’autres lectures de la fermeture

Un certain nombre de variables de la base de données apportent d’autres indications sur

le niveau de fermeture des ERF. Elles peuvent être regroupées selon plusieurs grands axes

thématiques :

- Le régime de fermeture des accès. Il concerne l’ouverture ou la fermeture jour et

nuit des accès piétons et véhicules, et des informations plus structurelles comme

l’existence d’un ou plusieurs accès piétons libres (i.e. matérialisés, mais sans por-

tillons ni chicanes) ;

- Les types d’accès, chicane ou portillon pour les accès piétons, portail automatique,

grille manuelle ou chaîne pour les accès véhicules ;

- Les types d’enclosures, qui se répartissent entre murs, grillages et haies, et que l’on

peut qualifier par la hauteur de l’enclosure et la visibilité des espaces de la résidence

depuis l’extérieur ;

57 On notera le peu de significativité du facteur « boîte aux lettres » : les interphones ne côtoient de boîtes que dans 6.6% des
cas, et seuls 2,3% d’ERF n’ont que des boîtes aux lettres.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 77

- Le « régime de gardiennage » nous indique d’une part la présence ou non d’un gar-

dien, d’un concierge ou de personnel d’entretien, et nous renseigne d’autre part sur

le statut de ce personnel (permanent ou dans le cadre d’un contrat de service) ;

- Le degré de contact peut être exprimé par la combinaison d’un certain nombre de

variables, pour créer un indice ordinal issu d’un résumé des informations relatives

aux interfaces de contact.

Un résumé des valeurs de ces variables sur l’ensemble du corpus est présenté dans le

Tableau 6.

Groupe Nom Information concernée Score en %58


PIET_acces_libre Accès piétons matérialisé, mais libre 6
PIET _ferm_jour Fermeture le jour des accès piétons 77
PIET _ferm_nuit Fermeture la nuit des accès piétons 83
VEHI_ferm_jour Fermeture le jour des accès véhicules 87
Régime de
VEHI _ferm_nuit Fermeture la nuit des accès véhicules 96
fermeture
PIET _verrouille Accès piétons verrouillés 8
VEHI _verrouille Accès véhicules verrouillés 88
VEHI _nombre Nombre d’accès véhicules --
PIET _nombre Nombre d’accès piétons --
VEHI _chaîne Accès véhicule = chaîne ou barrière montante 3
VEHI _grille_manuelle Accès véhicule = grille manuelle 13
Types d'accès VEHI _portail_auto Accès véhicule = portail automatique 84
PIET _chicane Accès piéton = chicane 10
PIET _portillon Accès piéton = portillon 85
CLO_grillage Enclosure = grillage 85
CLO_mur Enclosure = mur 79
Types d’enclo-
CLO_haie Enclosure = haie 49
sures
CLO_interrompue Interruption de l’enclosure 10
CLO_hauteur Hauteur de l’enclosure --
SUR_gardien Présence d’un gardien 25
Régime de
SUR_gar_perma Gardien permanent (concierge, régisseur) 63
gardiennage
SUR_gar_service Société de service chargée de l’entretien et plus 19
Degré contact IS_contact Présence d’interface de contact 44
Tableau 6. Variables sélectionnées pour l'indice de fermeture

58 Ce score représente le pourcentage d’ERF pour lequel la modalité de chaque variable est « Oui » (1). Il y a plusieurs cas par-

ticuliers qui ne peuvent pas être représentés en pourcentage : le nombre d’accès par ERF et la hauteur de l’enclosure.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 78

Certaines variables, de par leur faible représentation, sont peu discriminantes : c’est le

cas de VEHI_chaine_barriere (3% des ERF en possèdent), VEHI_grille_manuelle (13% des

résidences), PIET_verrouillé (8% des ERF sont renseignés comme ayant des accès piétons

verrouillés), PIET_acces_libre (6%), PIET_chicane (10%), CLO_interrompue (10%), et

CLO_opaque (12%).

Des tests d’analyses factorielles sur ces données n’apportent pas de résultats significa-

tifs au regard de notre problématique. En revanche, ils mettent en lumière l’hétérogénéité

des métadonnées des variables, notamment la diversité des échelles (pourcentages, va-

leurs brutes ou modalités peu nombreuses).

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 79

Conclusion

Ce mémoire remplit un double objectif, que nous souhaitons rappeler avant de nous livrer

à une réflexion plus critique.

Comme nous l’avons indiqué en introduction, le programme de recherche « ensembles

résidentiels fermés à Marseille »59 vise à répondre aux questions de la forme, de la représen-

tation, de la situation et des logiques socio-spatiales qui animent les ensembles résidentiels

fermés, en réalisant une étude à l’échelle de la ville, axée autour de la construction d’un SIG

et de l’inventaire exhaustif des ensembles résidentiels fermés (ERF) : il s’agit de replacer les

résidences dans leur contexte géographique au sens large – social, environnemental et « ur-

banistique ». D’autre part, des analyses plus qualitatives de « micro-territoires » (quartiers,

contextes d’agglomération d’ERF) doivent venir éclairer par l’exemple la complexité et la di-

versité du phénomène de la fermeture résidentiel. Au sein de cette recherche, nous nous

sommes attachés lors de cette seconde année de Master aux aspects méthodologiques et à

l’analyse spatiale à l’aide du SIG.

Sur un plan méthodologique, nous rappellerons que la rédaction de ce mémoire survient

au moment de l’élaboration du rapport final, et recroise donc l’agenda général du programme

PUCA. A la date de rédaction de cette conclusion, 981 ERF ont été enquêtés sur la totalité

du territoire de la commune. Les éléments présents dans ce mémoire constituent un

stade intermédiaire d’analyse des données enquêtées : les différentes procédures et

pistes de réflexion que l’on peut y lire sont destinées à être appliquées au corpus final.

59 Que nous appellerons « programme PUCA » par commodité de lecture.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 80

Nous avons eu l’occasion de participer à ce projet depuis sa naissance : c’est une oppor-

tunité exceptionnelle de formation à la recherche de manière riche et interactive dont nous

avons essayé de tirer, en tant qu’étudiant de Master, le plus d’enseignements possible.

Trois grandes lignes se dégagent qui ont guidé notre travail :

- La présentation des ressorts humains et techniques d’un SIG est le premier

élément que nous avons souhaité développer. Ce Master est une expérience

concrète de l’utilisation des SIG en recherche urbaine : relater de manière rigoureuse

et détaillée cette expérience nous a paru un moyen approprié pour la valider. De

plus, ce travail pourrait être utile à d’autres étudiants amenés à travailler sur une thé-

matique proche. Nous pensons que les questions qui nous ont guidées ne sont pas

exceptionnelles et interrogent ou interrogerons d’autres étudiants-géographes : où

trouver des données géomatiques urbaines ? Comment s’organise un projet SIG ?

Qu’est-ce qu’implique une enquête de terrain exhaustive ? Cette question du partage

des expériences entre étudiants mérite d’être développée (qu’apporte-t-il réelle-

ment ? Quels modes de partage ?), et suggère même la mise en place de structures

permettant de le favoriser ou de le systématiser.

- Ensuite, nous avons souhaité revenir sur la mise en place d’une démarche collec-

tive intégrée. L’ambition du programme PUCA (un inventaire exhaustif à l’échelle

communale, accompagné de la cartographie systématique et documentée des don-

nées récoltées) demande une organisation et une réflexion méthodologiques

conséquentes. Dans ces dernières, l’aspect collectif a été omniprésent tout au long

du programme : que ce soit lors de l’enquête, de la saisie des données ou de l’ana-

lyse, le grand nombre de personnes impliquées a supposé la mise en place de procé-

dés et de méthodes particulières.

- Enfin, le troisième et dernier point que nous avons présenté est la construction de

solutions ponctuelles à des problèmes ponctuels. Nous mettons ainsi en lumière

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 81

deux choses différentes : non seulement l’aspect « mixte » de cette recherche (les

traitements quantitatifs prennent tout leur sens lorsqu’on les croise avec des observa-

tions et analyses qualitatives, à l’origine souvent empirique), mais également la na-

ture fondamentalement multi-scalaire du SIG et de la base de données « ERF »,

dont la richesse de documentation permet une lecture fine des contextes (à l’échelle

d’une résidence, d’un ilôt, d’un quartier…) en plus de l’analyse à des échelles plus

larges (arrondissement, ville). Ce qui est également souligné ici est le fort lien pou-

vant exister entre les choix méthodologiques et le déroulement de l’analyse, sur la-

quelle nous reviendrons dans un instant.

L’enquête nous a conduit à inventorier plus de 800 résidences, sur les 9/10 e du territoire

communal (le dernier décile étant en cours d’inventaire). De superficie en majorité inférieure

à un hectare, les ERF couvrent au total 6,5% de la « tâche urbaine » marseillaise, et incluent

environ 5% des bâtiments de la commune60. Ces chiffres soulignent l’omniprésence des

ERF dans la ville, et la part importance de l’espace urbain concerné.

Fermées après la construction dans la moitié des cas, les résidences présentent des pro-

fils hétéroclites, mais ont toutes en commun des accès véhicules contrôlés par des procé-

dés de fermeture (grille, chaine, barrière, portail automatique), un minimum de 5 loge-

ments et un espace collectif interne à la résidence d’une superficie « conséquente » (au

moins égale à la surface des bâtiments de la résidence).

Ce corpus de données inédites ouvre la porte à de nombreuses possibilités d’analyse.

C’est à ces analyses qu’est consacré la seconde partie de ce travail. Nous nous sommes

concentrés sur des analyses fortement spatiales, autour de plusieurs axes.

La construction d’un degré de contact constitue un apport essentiel de ce mémoire. Il

s’agissait de rendre compte de la nuance des situations rencontrées sur le terrain, à travers

l’observation croisée des différents attributs des accès et des ERF. Deux groupes de rési-

dences ressortent, relativement égaux en effectifs : un peu plus de la moitié des ERF ne pré-

60 L’approximation est due aux traitements effectués sur la couche « bâti » du cadastre dont nous disposions (2003) : tous les bâti-

ments des ERF n’y apparaissent pas, particulièrement les plus récents.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 82

sente aucune « interface de contact » à l’extérieur de la résidence (interphones, sonnettes,

boîtes aux lettres), alors que l’autre groupe (44% des ERF) est essentiellement caractérisé

par la présence d’interphones nominatifs, avec parfois la présence simultanée de boîtes aux

lettres à l’extérieur de l’ERF. Cette part importante d’ERF offrant des moyens de contacter

les résidents depuis la rue met en lumière la relativité de « l’isolat » que l’on associe géné-

ralement à ce type d’urbanisation.

Ensuite, une réflexion et un diagnostic de plusieurs analyses possibles a été effectué.

L’observation des groupes de résidences « agrégées » (c’est-à-dire en contact direct les

unes avec les autres) révèle l’existence de « grappes » répétées, que l’on peut expliquer par

la lecture des contextes micro-géographiques : contrôle des places de parking dans le 8e ar-

rondissement, entre-soi privilégié sur la colline Périer, opération immobilière groupée dans le

9e… L’enseignement commun de ces constats est l’existence de dynamiques de diffusion ou

de « contagion » spatiale du phénomène, qui peut à terme ouvrir la voie à un modèle prévi-

sionnel de la fermeture résidentielle à Marseille.

Il est également important d’observer l’existence d’effets de contextes que l’enquête de

terrain suggère empiriquement : l’arrivée du tramway, le statut de la voirie sont deux

exemples notables de ces effets de contexte possibles, qui ne peuvent être décelés que par

l’analyse fine des territoires : histoire de l’urbanisation, périmètres législatifs de type ZAC,

contraintes « naturelles » ou structurelles, etc.

En termes de perspectives de cette recherche, et en vue du rapport final, nous souhai-

tons poursuivre et approfondir les analyses développées ici. Le degré de contact peut être

intégré à une typologie plus complète des ERF, multicritères – nous pensons notamment à

l’utilisation combinée des données du corpus avec des données sociales, fiscales, ou envi-

ronnementales. L’archivage en annexe de toutes les formules et opérations vise à permettre

cette poursuite des traitements effectués. De plus, la valorisation de ce travail, déjà amorcée

sous plusieurs formes (publication, colloque, mises en perspectives lors de diverses ren-

contres), devrait continuer dans les mois à venir.

Programme de recherche « enclaves résidentielles à Marseille » - Université de Provence – LPED – UMR 151
Table des Matières 83

Sur un plan plus personnel, les apports que nous retirons de ce travail sont multiples.

L’aspect technique et méthodologique est le premier de ces apports : nous y avons acquis

une connaissance plus avancée d’outils géographiques extrêmement répandus (Mapinfo

pour n’en citer qu’un). Au-delà, nous pensons que dans un contexte où l’information géogra-

phique change de forme et de mode de production (Google Earth/Maps, OpenStreetMap, ex-

plosion des usages et techniques de la « géolocalisation », etc.) et que le grand public est

aujourd’hui en mesure de « faire des cartes » en deux clics de souris, les géographes

peuvent et doivent apporter un recul critique qui fait parfois défaut – l’espace n’est pas « ob-

jectif » et doit être sans cesse questionné. En contrepartie, les mutations techniques, rapides

et instables, représentent un défi que les géographes doivent également relever en entrete-

nant une certaine culture technique sans laquelle la légitimité de leur expertise risque d’être

remise en question par des sociétés de plus en plus sensibiliisés

Le second apport personnel est à trouver dans une meilleure connaissance de la métro-

pole marseillaise. Le travail de terrain, en premier lieu, nous a permis de développer une lec-

ture et une compréhension empiriques de la ville ; la cartographie des résidences nous a

permis d’approfondir cette lecture en la replaçant dans un contexte plus « documenté » ; les

diverses recherches documentaires, justement, que ce soit à la DGUH ou en bibliothèque,

nous ont également souvent éclairé. Enfin, il faut mentionner les nombreuses conversations

et débats menés tout au long du Master, particulièrement avec les connaisseurs et passion-

nés de la cité phocéenne, discrets mais nombreux.

Comme nous le mentionnions en introduction, Marseille connaît actuellement une

période de relance économique qui s’accompagne de complexes reconfigurations territo-

riales et sociales, tant en centre-ville que dans les secteurs périurbains. Le projet Euromédi-

terranée est un des emblèmes de cet ensemble de changements ; le choix de Marseille et de

sa région métropolitaine en tant que capitale européenne de la culture en 2013 s’inscrit éga-

lement dans ce contexte. C’est sur ce dernier élément que nous souhaitons nous pencher à

l’occasion d’une thèse de doctorat, pour mieux comprendre encore cette ville qui semble se

situer à un important carrefour de son histoire.

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Table des Matières 84

Bibliographie

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Table des Matières 86

Table des Matières

SOMMAIRE.....................................................................................................................................5

INTRODUCTION : LES ENJEUX GÉOGRAPHIQUES DE LA FERMETURE RÉSIDENTIELLE. . .7

1ÈRE PARTIE. ASPECTS DE MÉTHODOLOGIE COLLECTIVE.................................................14


1.LE RECENSEMENT DES ENSEMBLES RÉSIDENTIELS..................................................................................16
1.1.Fiche d’inventaire et informations recueillies....................................................................18
1.2.Carroyage de la ville en « secteurs d’enquête »...............................................................24
1.3.L’implication des étudiants de Licence 3..........................................................................26
1.4.De l’enquête à la saisie : fichiers et protocoles................................................................27
1.4.1.Quels fichiers ?...........................................................................................................................27
1.4.2.Protocoles de gestion et de saisie..............................................................................................29
1.5.Remarques générales......................................................................................................30
2.DES DONNÉES HÉTÉROCLITES À ORDONNER.........................................................................................30
2.1.Fonds de cartes : IGN, CRIGE et sources diverses.........................................................31
2.2.Données sociales nationales...........................................................................................32
2.2.1.Recensements de la population 1990 et 1999...........................................................................33
« Iris...Profils » : les données du RP à l'échelle de l'Iris...................................................................34
« Contours...Iris » : l'apport de l'IGN à l'INSEE................................................................................34
2.2.2.L'enquête nationale revenus fiscaux..........................................................................................34
2.2.3.Produits gratuits et libres d'accès...............................................................................................35
2.3.Données locales..............................................................................................................37
3.LES APPORTS DU SIG...................................................................................................................38
2E PARTIE : ANALYSE DE LA FERMETURE RÉSIDENTIELLE................................................42
1.DESCRIPTION DES ENSEMBLES RÉSIDENTIELS FERMÉS.............................................................................45
1.1.Bâti...................................................................................................................................45
1.2.Enclosure.........................................................................................................................48
1.3.Voirie et éléments associés.............................................................................................51
1.4.Surveillance.....................................................................................................................52
1.5.Aménagements et services..............................................................................................52
1.6.Accès...............................................................................................................................53
1.6.1.Accès véhicules..........................................................................................................................53
1.6.2.Accès piétons.............................................................................................................................54
2.« DES ERF DANS LA VILLE » : ÉLÉMENTS D’ANALYSE SPATIALE................................................................56
2.1.L’agrégation spatiale des ERF.........................................................................................56
2.2.Discontinuités des densités de bâti..................................................................................60
3.DES CONTEXTES URBAINS PRÉPONDÉRANTS.........................................................................................62
3.1.Des voies privées en cours de fermeture.........................................................................62
3.2.Un « effet tramway » ?......................................................................................................64
4.VERS UNE CLASSIFICATION PAR LA FERMETURE ?..................................................................................66
4.1.Préparer et résumer les informations...............................................................................67

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Table des Matières 87

4.2.Résumer les informations des accès par ERF.................................................................68


4.3.Le “degré de contact”.......................................................................................................71
4.3.1.Profil des résidences sans interfaces de contact.......................................................................76
4.4.D’autres lectures de la fermeture.....................................................................................76
CONCLUSION...............................................................................................................................79

BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................................84
GÉOGRAPHIE URBAINE, ENSEMBLES RÉSIDENTIELS FERMÉS..........................................................................84
MÉTHODES ET TECHNIQUES................................................................................................................85
TABLE DES MATIÈRES...............................................................................................................86

TABLE DES CARTES...................................................................................................................88

TABLES DES FIGURES................................................................................................................88

TABLE DES PHOTOGRAPHIES...................................................................................................89

TABLE DES TABLEAUX..............................................................................................................90

TABLE DES ENCADRÉS..............................................................................................................90

ANNEXES......................................................................................................................................92

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Table des Matières 88

Table des cartes

CARTE 1. PROSPECTION IMMOBILIÈRE SUR LE SITE DE CENTURY 21 (BILLARD ET


CHEVALIER, 2008)..............................................................................................................................10

CARTE 2. MOTORISATION DES MÉNAGES À MARSEILLE.....................................................11

CARTE 3. ETAT DE L'ENQUÊTE AU PRINTEMPS 2009............................................................17

CARTE 4. LE PARCELLAIRE COMME SUPPORT......................................................................38

CARTE 5. SUPERFICIE DES ENSEMBLES RÉSIDENTIELS FERMÉS......................................46

CARTE 6. VOIRIE PRIVÉE ET ERF :............................................................................................63

CARTE 7. VOIRIE PRIVÉE ET ERF : PRADO-PÉRIER-PARADIS..............................................64

CARTE 8. TRAMWAY ET DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER......................................................65

Tables des figures

FIGURE 1. L'INVENTAIRE DE TERRAIN AU FIL DU TEMPS............................................................16

FIGURE 2. DERNIÈRE VERSION DE LA FICHE D'INVENTAIRE (A)................................................20

FIGURE 3. DERNIÈRE VERSION DE LA FICHE D'INVENTAIRE (B)................................................21

FIGURE 4. CARTE DE TERRAIN POUR LES CARRÉS AA8 ET AB8...............................................26

FIGURE 5. PROCESSUS DE CONSTITUTION DU SIG "ERF"..........................................................40

FIGURE 6. HISTOGRAMME DE SUPERFICIE DES ERF...................................................................45

FIGURE 7. DATES DE BÂTI (PRÉCISES) FIGURE 8. DATES DE BÂTI (ÉVALUATIONS)............47

FIGURE 7. DATES DE BÂTI (PRÉCISES) FIGURE 8. DATES DE BÂTI (ÉVALUATIONS)............47

FIGURE 9. DATES DE FERMETURE PRÉCISES FIGURE 10. DATES DE FERMETURE (ÉVALUA-


TIONS).................................................................................................................................................48

FIGURE 9. DATES DE FERMETURE PRÉCISES FIGURE 10. DATES DE FERMETURE (ÉVALUA-


TIONS).................................................................................................................................................48

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Table des Matières 89

FIGURE 11. ATTRIBUTS LIÉS À LA VOIRIE...............................................................................52

FIGURE 12. NOMBRE D'ERF PAR BUFFER...............................................................................57

FIGURE 13. DES DISCONTINUITÉS À INTERPRÉTER..............................................................61

FIGURE 14. L'INDICE DE FERMETURE......................................................................................67

Table des photographies

PHOTO 1. CÔTÉ MER, RÉSIDENCE FERMÉE EN COURS DE CONSTRUCTION......................8

PHOTO 2. PENDANT L'ENQUÊTE...............................................................................................26

PHOTO 3. LA TABLE "ENCLAVES_RESID"...............................................................................28

PHOTO 4. SAISIE : LA FENÊTRE CARTE DANS MAPINFO......................................................29

PHOTO 5. LES BRUYÈRES, 202 AV. DE LA PANOUSE............................................................43

PHOTO 6. GRILLAGE, HAIE ET PETIT MUR : LA RÉSIDENCE SAINT LOUIS (15E)................49

PHOTO 7. GRILLAGE, HAIE ET MUR : LA RIANTE. ..................................................................49

PHOTO 8. LE PARC TALABOT : MURS, BARBELÉS… ET HAIES D’ARBRES, PLUS BAS....50

PHOTO 9. GRILLAGE ET MUR : LA RÉSIDENCE MONROC (9E)..............................................50

PHOTO 10. GRILLE ET MUR : LA RÉSIDENCE PERRIER BOULARD......................................51

PHOTO 11. HAIE ET GRILLAGE À LA VILLA MAZARGUES.....................................................51

PHOTO 12. RÉSIDENCE DE L'ALLÉE DES PINS.......................................................................53

PHOTO 13. LE GROUPE D'ERF DE L'EST DU BD MICHELET..................................................58

PHOTO 14. LE GROUPE D'ERF DE LA COLLINE PÉRIER........................................................58

PHOTO 15. GROUPEMENT D'ERF DANS LE 14E......................................................................59

PHOTO 16. GROUPEMENT D'ERF DANS LE 9E........................................................................59

PHOTO 17. LES TEMPLIERS (9E)...............................................................................................60

PHOTO 18. RUE ANTOINE FORTUNÉ, 9E..................................................................................62

PHOTO 19. 1 ALLÉE MARCEL PAGNOL. ..................................................................................73

PHOTO 20. LES JARDINS DE MALVINA. ...................................................................................73

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Table des Matières 90

PHOTO 21. LES ALISIERS. .........................................................................................................74

PHOTO 22. LES MARRONNIERS (14E). .....................................................................................74

PHOTO 23. 32 BOULEVARD LARRAT (10E). ............................................................................74

PHOTO 24. LES OLIVIERS (8E)...................................................................................................75

Table des tableaux

TABLEAU 1. TYPES D'ENCLOSURE...........................................................................................49

TABLEAU 2. RÉSUMÉ DES DISCONTINUITÉS SPATIALES DES ERF.....................................61

TABLEAU 3. NOMBRE D'ACCÈS RAMENÉ AU NOMBRE D'ERF.............................................70

TABLEAU 4. CONFIGURATIONS POSSIBLE DES INTERFACES DE CONTACT.....................72

TABLEAU 5. DEGRÉ DE CONTACT ET EFFECTIFS ERF..........................................................75

TABLEAU 6. VARIABLES SÉLECTIONNÉES POUR L'INDICE DE FERMETURE.....................77

TABLEAU 7. CORRECTION DES DOUBLONS DE L'IDENTIFIANT PAR SECTEUR DES ERF 96

Table des encadrés

ENCADRÉ 1. QUESTION DE NUANCES.....................................................................................23

ENCADRÉ 2. CONSTRUCTION D’UNE BASE DE DONNÉES SOCIALES.................................36

ENCADRÉ 3. DE LA BONNE INTERPRÉTATION DE DONNÉES COMPLEXES........................54

ENCADRÉ 4. LA ROUVIÈRE, UN "CAS PARTICULIER"............................................................70

ENCADRÉ 5. LE CASSE-TÊTE DES SONNETTES.....................................................................72

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Table des Matières 91

Ci-dessous : nuage de tags issus de http://wordle.net, construit avec les noms des ERF. La
taille est proportionnelle à la récurrence des noms. Ce nuage inclut tous les mots (dont « ré-
sidence »), sauf les conjonctions, prépositions, déterminants, etc.

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Table des Matières 92

ANNEXES
ANNEXE 1 : LA PREMIÈRE FICHE D’INVENTAIRE...............................................................................................93
ANNEXE 2. INDEX DES FORMULES ET OPÉRATIONS..........................................................................................94
Manipulations et mise à jour de la table enclaves_resid...............................................................94
Analyse spatiale ERF...................................................................................................................98
Indice de fermeture....................................................................................................................100
Mise à jour des fichiers...............................................................................................................101
ANNEXE 3. FORMATION À L’ENQUÊTE DE TERRAIN – LICENCE 3.......................................................................104
ANNEXE 4. NOTICE DES TABLES SIG.......................................................................................................108
enclaves_resid...........................................................................................................................108
acces_pietons............................................................................................................................112
acces_vehicules.........................................................................................................................113
ANNEXE 5. CONTRAT MEEDDAT – UNIVERSITÉ DE PROVENCE « LES ENCLAVES RÉSIDENTIELLES À MARSEILLE ». . .115

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Table des Matières 93

Annexe 1 : la première fiche d’inventaire

Remarques
arrondissement
quartier
adresse
enclosure totale O N
grillage O N
haie O N
mur O N
autre (préciser)
nombre
indépendants des accès véhicules O N
digicode O N
fermeture diurne O N
fermeture nocturne O N
nombre
grille manuelle O N
portail automatique O N
fermeture diurne O N
fermeture nocturne O N
autre (préciser)
gardien O N
télésurveillance O N
bal accessibles à l'ext O N
sonnettes accessibles à l'ext O N
Interphones O N
Interphones nominatifs O N
taille (nombre de constructions)
age (ou estimation)
programme immobilier O N
constructions autonomes O N
jardins privatifs O N
procédé de clôture supplémentaires O N
programme immobilier O N
constructions autonomes O N
nbre d'étages
voirie privée O N
trottoirs O N
signalisation routière O N
réseau d'éclairage O N
parkings O N
local poubelles à l'intérieur O N
espaces verts collectifs O N
equipements sportifs O N
commerces O N
professions libérales O N

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Table des Matières 94

Annexe 2. Index des formules et opérations

Manipulations et mise à jour de la table enclaves_resid

Création d’un ID unique (MapBasic) :

Update enclaves_resid_M2 Set cle_ERF = rowid

La création d’un ID unique temporaire nous permet de manipuler le fichier pour corriger

(sous Access, V. étape suivante) les doublons présents dans « ID_resid_secteur », l’ID

unique créé à l’origine et noté pendant la saisie. Une fois que les erreurs auront été vérifiées

graphiquement, et corrigées, l’ID unique d’origine pourra être rétabli.

Vérification des doublons dans les identifiants

La correction des doublons dans les champs d’identifiants des résidences et des accès

est une étape nécessaire, qui nous permet d’éviter au maximum les erreurs

Dans « ID_resid_secteur » sur la table « Ensembles résidentiels fermés »

La fonction « Assistant requête – Recherche de doublons » nous permet, sous Access,

d’afficher les valeurs présentes deux fois dans la même colonne. La formule SQL est la

suivante :
SELECT ERF_M2.[ID_resid_secteur], ERF_M2.[cle_ERF]
FROM ERF_M2
WHERE (((ERF_M2.[ID_resid_secteur]) In (SELECT [ID_resid_secteur] FROM
[ERF_M2] As Tmp GROUP BY [ID_resid_secteur] HAVING Count(*)>1 )))
ORDER BY ERF_M2.[ID_resid_secteur];

22 doublons sont constatés, que nous allons mettre à jour depuis Mapinfo (en passant

par un export en fichier texte) avec une vérification graphique, en nous aidant des accès et

du carroyage sur lequel se basent l’identifiant (ex. : la résidence AA25B est située dans le

carré AA25). Une vérification simultanée des informations sur les accès est effectuée. Le Ta-

bleau 7 liste les modifications effectuées :

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Table des Matières 95

ID_resid_sec- cle_ER Nvel ID_resid_sec- Ancien ID Ancien ID Nouvel ID


teur F teur AP Nvel ID AP AV AV
AA22A 471 - - - - -
AA22A 568 AA22C AA22A1 AA22C1 AA22Aa AA22Ca
AB15A 641 AA16A - - AB15A1 AA16Aa
AB15A 302 - - - - -
AC17A 637 - - - - -
AC17A1 à AC17G1 à
AC17A 597 AC17G 8 8 AC17Aa, b AC17Ga, b
AD14 291 AD14B AD14A1 AD14B1 - -
AD14A1,
AD14 292 AD14C 2 AD14C1, 2 AD14A1 AD14Cb
AD20A 488 - - - - -
AD20A1,
AD20A 505 AD20E 2 AD20E1, 2 AD20Aa AD20Ea
AM20A1,
AM20A 680 AM20B 2 AM20B1, 2 AM20Aa AM20Ba
AM20A 695 - - - - -
V14A 381 - - - V14b V14Ab
V14A 313 Z14A V14A1 Z14A1 V14Aa Z14Aa
V35A 191 - - - - -
V35A 187 V35E V35A1 à 3 V35E1 à 3 V35Aa V35Ea
W11B 342 - - - - -
W11B 341 W12B - - - -
Y12F 346 - - - - -
Y12F 388 Y12E - - - -
Y31A 648 Y31C Y31A1 Y31C1 Y31Aa Y31Ca
Y31A 386 - - - - -
Tableau 7. Correction des doublons de l'identifiant par secteur des ERF

Cette première vérification effectuée, nous pouvons vérifier les tables d’accès.

Dans « ID_AV » sur la table « Accès véhicules »

clé_A Nvel ID_E nvel


ID_AV V ID_AV RF ID_ERF
AB14
a 458 AB14Aa
AB14
a 459 AB14Ba
AB16
Aa 941 AA16Aa
AB24
Aa 943 AC24Aa
AC15
Aa 461 AC15Ba AC15 AC15B
AE24
Aa 899 AE24Ab
AF21
Aa 634 AF21Ab
N10- 853 ND10Ga

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Table des Matières 96

Da
N10D
b 854 N10Gb
O6Ba 822 O6Da
O6Bb 818 O6Db
O6Cc 819 O6Dc
O6Cb 820 O6Db
O6Ca 821 O6Da
T31Fa 157 T31Ea
V31-
Ca 270 V31Da
X31A
a 1012 X31Ba
X36A
a 917 X36Ba
Y31Ba 836 Y31Da
Z23A
a 736 Z23Ab
Z30C 165 Z30Dc

Mise à jour des informations liées aux interfaces de contact (MapBasic)

« Si le champ Interphone nominatif est positif, les champs Interphone et Sonnette sont auto-

matiquement positifs » :
select * from enclaves_resid_M2 where IS_inter_nom_ext = "O" into Selection
Update Query1 Set IS_inter_ext = IS_inter_nom_ext
Update Query1 Set IS_nom_ext = IS_inter_nom_ext

« Si le champ Interphone est positif, le champ Sonnette est automatiquement positif » :


select * from enclaves_resid_M2 where IS_inter_ext = "O" into Selection
Update Query2 Set IS_son_ext = IS_inter_ext

Mise à jour des champs O/N vers -1/0

Ctrl+F ou onglet « Accueil »  « Edition »  « Rechercher et Sélectionner »

o Rechercher la valeur O, en cochant l’option « totalité du contenu de la cellule »

o Vérifier les données résultantes

o Remplacer par « -1 »

o Répéter la manipulation en remplaçant N par 0.

A propos de l’option « totalité du contenu de la cellule » : permet de limiter aux

cellules qui nous intéressent (et de ne pas inclure les autres cases qui pourraient

contenir des « Non », dans les commentaires par exemple.

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Table des Matières 97

Champs LOC_X_residence et LOC_Y_residence

La conversion de données d’Excel à Access se fait très mal et échoue pour presque tous

les individus de la table. Nous avons fait le choix de ne pas les importer dans Access ; ils ne

sont en effet pas nécessaires pour le moment, et leur re-création peut se faire très rapide-

ment dans un SIG. Avec Mapinfo, par exemple :

o Ajouter une colonne (menu Table  Gestion des tables  Mise à jour

structure  Ajouter une colonne), type flottant, et la nommer LOC_X_resi-

dence (ou autre). Mapbasic :


Alter Table "enclaves_resid_M2" ( add LOC_X_residence Float )
Interactive

o Mettre à jour la colonne avec la localisation en X (latitude) du centroïde de

chaque ERF (menu Table  Mettre à jour colonne  Choisir la table et la co-

lonne à mettre à jour, lui appliquer la fonction Centroid X. Mapbasic :


Update enclaves_resid_M2 Set LOC_X_residence = CentroidX(obj)

o Répéter l’opération pour la longitude (Y), avec Centroid Y.

Erreurs à l’importation dans Access

(modèle : nom ou adresse de la résidence – clé unique / champ mal renseigné /

ancienne valeur  nouvelle valeur pour l’importation )

Résidence de l’Etoile, rue R. Leroux – 269 / SUR_gar_service / S  0


183 rue du Docteur Cauvin - 561 / SUR_cam / ?  0
183 rue du Docteur Cauvin - 561 / SUR_control_entree / ?  0
183 rue du Docteur Cauvin - 561 / SUR_control_sortie / ?  0
L’aigue Marine, 338 rue Saint-Pierre – 566 / CLO_ex_post / ?  0
Domaine du Roy, 3 allée de Cervantes – 623 / BAT_ind_clotsupp / G  -1 (entraine
la mise à jour de la colonne BAT_ind_clotsupp_type par « G », pour ne pas perdre
l’information)
Chemin de St Menet aux Accoules – 633 / CLO_ex_post / ?  0 (nom mal orthogra-
phié)
Résidence le Sphinx, traverse de la Maurelle – 642 / SUR_gardien / ?  0
Domaine des Accates, 23 chemin des Accates – 665 / CLO_ex_post / ?  0
Boulevard Chieusse – 670 / SUR_gardien / ?  0
Boulevard Chieusse – 670 / SUR_cam / ?  0

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Table des Matières 98

Boulevard Chieusse – 670 / SUR_control_entree / ?  0


Boulevard Chieusse – 670 / SUR_control_sortie / ?  0
Résidence Belle Viste, 175 chemin de Sainte Marthe – 739 / CLO_ex_post / ?  0

Ajout de colonnes

Cette opération concerne deux informations : d’une part, la visibilité à travers l’enclosure

(opaque, transparent, mixte), d’autre part, le type d’enclosure (grille, haie, mur). Dans la

table d’origine, ces informations ont été renseignées dans la même colonne (GHM pour grille

+ haie + mur, par exemple). L’objectif de cette manipulation est d’isoler chaque information

dans une colonne, codée en 1 et 0 (Oui/Non). Elle est ici décrite pour l’information présente

dans la colonne « CLO_visibilite ».

La première étape est d’harmoniser la façon dont les données sont saisies, en rempla-

çant progressivement les valeurs pour arriver aux trois valeurs qui constitueront les trois nou-

velles colonnes : opaque, transparent et mixte.

• Remplacer ? et 1 par vides (7 residences)

• Restent 76 résidences vides

• Remplacer miste par mixte (1 résidence), M par mixte (17 ERF), opaque transpar par

mixte (1 ERF), opaque/transparent par mixte (1 ERF)

• Remplacer oopaque par opaque (1 ERF)

• Remplacer T par transparent (46 ERF), Transparente par transparent (1 ERF) et

transparents par transparent (1ERF).

On peut ensuite ajouter trois colonnes pour recoder les variables en numé-

rique : « CLO_opaque », CLO_transparent » et « CLO_mixte », et mettre progressivement

ces colonnes à jour avec les informations les concernant respectivement.

Répéter l’opération pour le type de clôture (CLO_type), pour 3 nouvelles colonnes :

« CLO_grille », « CLO_haie » et « CLO_mur ».

Analyse spatiale ERF

Agrégations et buffers

Etapes et formules Mapbasic :

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Table des Matières 99

- Création de buffers à 10 cm du bord des ERF, avec agglomération des buffers entre

eux :
Add Column "ERF_M2_buffer_10cm" (CountOfERF_M2_3 Integer) From ERF_M2
Set To Count(*) Where within Dynamic

- Nous renseignons ensuite la table nouvellement créée « ERF_tampons » avec le

nombre d’ERF contenus dans chaque tampon. On sélectionne ensuite les tam-

pons contenant plus d’un ERF, et on enregistre le résultat dans une nouvelle

table, « ERF_tampons_groupes ». Enfin, la sélection des objets de la table ERF

contenus dans la table « ERF_tampons_groupes » nous informe sur le nombre

d’ERF en contact avec au moins un autre ERF : 337.

- Renseigner la table « buffer » avec le nombre d’ERF contenu dans chaque tam-

pon ;

- Sélectionner les buffers contenant plus d’un ERF ;

- Sélectionner les ERF contenus dans ces buffers. Ce sont ceux-là qui se touchent,

il y en a.

Emprise au sol du bâti

- Grouper par ERF le bâti du cadastre contenu dans les ERF, en créant une

nouvelle table, « cadastre_bati_dans_ERF » :


Select cadastre_bati.GCIdentifier, cadastre_bati.superficie,
ERF_M2.superficie from cadastre_bati, ERF_M2 where ERF_M2.Obj
Contains cadastre_bati.Obj into cadastre_bati_dans_ERF
- Calculer la superficie du bati de chaque nouveau groupe :
Update cadastre_bati_dans_ERF Set superficie = Area(obj, “sq m”)
- Ajouter une colonne « emprise_% » dans la table

« cadastre_bati_dans_ERF », puis la mettre à jour par le cacul de l’emprise (superficie

bati / superficie ERF) :


Update cadastre_bati_dans_ERF Set emprise_% =
(superficie/superficie_ERF)*100
Répéter l’opération pour les Iris, puis calculer les écarts entre l’emprise par ERF et l’em-

prise par Iris (qui contient l’ERF).

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Table des Matières 100

Indice de fermeture

Création du degré de contact

Manipulation effectuée dans Excel sur une table ne comprenant que les colonnes suivantes :

cle_ERF, IS_bal_ext, IS_son_ext, IS_inter_ext, IS_inter_nom_ext et


IS_degre.
- Afficher dans une colonne supplémentaire les combinaisons existantes

Fonction : =CONCATENER(C3;D3;E3;F3)

où C3;D3;E3;F3 représente la première ligne d'observations.

Puis étendre la fonction à l'ensemble des lignes. En première case de cette colonne, ap-

pliquer un filtre (données/filtre/autofiltre/utiliser le contenu de la première ligne en guise d'en-

tête).

- Reporter à la main, dans une colonne supplémentaire, les observations présentes

dans la liste de filtrage (=toutes les obs. de mon document).

Dans une colonne supp., faire correspondre (= écrire en face) les degrés de l'indicateur

que l'on souhaite obtenir (ex : NN = 1 ; ON = 2, etc). Attention : bien reporter les observa-

tions selon leur ordre d’apparition dans la liste de filtrage, sinon la fonction RECHER-

CHEV ne marchera pas (étapes suivantes).

− Définir la zone de correspondance observations+degré comme étant une matrice (ou


dans Excel 2007, comme un « nom » à l’aide du gestionnaire de noms)

− Finalement, mettre à jour la colonne « degré d'isolat »


Fonction : =RECHERCHEV(H2;matrice;2)

où H2 = la colonne concaténée

matrice = la matrice définie précédemment

2 = indice de la colonne dans la matrice.

Étendre la fonction à l'ensemble des lignes.

Synthèse des informations des accès, par ERF

Dans Mapinfo, il s’agit de « fusionner des objets depuis une colonne » :

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Table des Matières 101

Create Object As Union From acces_pietons_M2 Into Table


acces_pietons_M2_combinebyERF Group by ID_resid_secteur Data
ID_resid_secteur=ID_resid_secteur,acces_libre=sum(acces_libre),AP_ferm_j
our=sum(AP_ferm_jour),AP_ferm_nuit=sum(AP_ferm_nuit),portillon=sum(por-
tillon),chicane=sum(chicane),digicode=sum(digicode),verrouille=sum(ver-
rouille)

Répéter l’opération pour les accès véhicules :


Create Object As Union From acces_véhicules_M2 Into Table acces_véhi-
cules_M2_combinebyER Group by ID_resid_secteur Data
ID_resid_secteur=ID_resid_secteur,ID_AV=ID_AV,AV_ferm_jour=sum(AV_ferm_j
our),AV_ferm_nuit=sum(AV_ferm_nuit),grille_manuelle=sum(grille_manuelle)
,chaine_barriere=sum(chaine_barriere),portail_auto=sum(portail_auto),ver
rouille=sum(verrouille)

Il restera, dans chaque cas, un ensemble d’accès combinés hors ERF (pb de correspon-

dances entre les ERF déjà sélectionnés avant et les accès). Ça explique que seulement 666

résidences aient les accès piétons renseignés, et 692 ERF aient les accès véhicules rensei-

gnés (et les deux ensembles, 633 ERF).

 Importer les tables dans Access et créer une requête nommée indice_fermeture, ba-

sée sur ERF_M2, et qui comprendra les champs qui nous intéressent, mais en %

par ERF. Il suffit pour ça de calculer les pourcentages par rapport au nombre total

d’accès. Exemple de formule (elles sont toutes consignées dans la base de données

MDB) :

o grille_manuelle_part: [grille_manuelle]/[AV_nombre]*100

Mise à jour des fichiers

Une vérification préliminaire est effectuée afin de corriger les approximations du terrain.

Pour ne pas « alourdir » la lecture, les différentes formules et notices techniques sont en an-

nexe, p.94. Les modifications ont été effectuées dans l’ordre où nous les présentons.

• Nettoyage graphique / Erreurs pendant la saisie

Certaines erreurs ont été faites moment de la saisie.

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Table des Matières 102

Nous avons commencé par supprimer les ERF dessinés mais non-renseignés ou à peine

(une vingtaine). La base sur laquelle nous travaillons n’est pas une version définitive et nous

complèterons la saisie au moment du traitement final des fichiers, qui interviendra une fois

l’enquête rigoureusement terminée ; pour le moment, il est plus commode d’ignorer ce petit

nombre de résidences.

Le nom de 5 résidences n’était pas indiqué. Nous avons indiqué l’adresse de la rési-

dence à la place, comme le prévoyait l’enquête.

Des objets représentant des accès (donc des polylignes) ont été enregistrés dans la

table enclaves_resid ; nous les avons déplacés dans la table appropriée (acces_pietons ou

acces_vehicules).

Dans un autre cas (Le Clos des Grives, 13e), la résidence était séparée en deux poly-

gones distincts ; l’observation des différentes photos aériennes nous a confirmé l’existence

d’une seule résidence à cet endroit.

Les informations liées aux interfaces de contact ont également été mises à jour (V. Enca-

dré 4).

• Mise à jour des informations spatialisées

Ce traitement est fait à partir du fichier d’origine, dans Mapinfo, avant même l’importation

dans Access. Les informations que l’on met à jour ou que l’on ajoute, à l’aide de requêtes

croisées dans le SIG, sont les identifiants des arrondissements, des quartiers et des Iris

dans lesquels se situent les ERF, les coordonnées X et Y des résidences (latitude et longi-

tude du centroïde), leur superficie et l’identifiant du carré d’enquête dans lequel elles se si-

tuent.

L’attribution d’un identifiant unique a également été effectué à ce moment. Le champ

ID_resid est prévu à l’origine pour recevoir un identifiant unique ; néanmoins, comme ce

dernier dépend du contexte spatial (c’est une association des codes arrondissement, quartier

et Iris, puis d’une numérotation des résidences au sein de cet Iris, soit par exemple

03010401 pour la première résidence située dans l’Iris Loubon, dans le 3 e arrondissement),

on attendra la fin de l’enquête avant de mettre l’information à jour. Dans le cadre de ce mé-

moire, l’identifiant unique a été généré dans une nouvelle colonne, sous Mapinfo.

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Table des Matières 103

Une fois les différents « traitements de maintenance » réalisés, notre fichier comporte 774

résidences.

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Table des Matières 104

Annexe 3. Formation à l’enquête de terrain – Licence 3

Méthodes d’enquêtes – Jean-Noël Consales

G. Audren – J. Garniaux

I. Les zones à prospecter

Marseille a été divisée en carré de 500 m sur 500m. Chaque carré correspond à un sec-

teur a enquêter, mais n’a pas de réalité « sur le terrain » : il est très fréquent de trouver des

résidences qui se superposent sur plusieurs carrés. Dans ce cas, il faut privilégier la localisa-

tion des accès : si la majorité des accès des résidences se trouvent dans le carré mais que

le reste de la parcelle n’y figure pas, prenez la quand même (exemple : avenue de la

Panouse), les limites des parcelles seront vérifiées et relevées informatiquement lors de la

saisie.

Répartition des secteurs, en fonction du nombre de groupe (environ 5 groupes de 3) :

13e arrondissement : Château-Gombert, La Rose, Saint-Mitre.

NB : possibilité de remboursement des tickets de bus.

10ième, 11ième et 12ième arrondissements intéressants (st Barnabé, la Valentine, front de

périurbanisation où programmes immobiliers standardisés représentent la majorité de la nou-

velle offre immobilière…)

II. Sur le terrain :

1. La carte

Les cartes de terrain sont constituées de différentes informations : le fond de carte Geo-

route, le parcellaire (cadastre – mileu des années 1990), et une partie du bâti (fichier de T.

Durousseau et N. Memain, début 2000). Attention : les dates de création de ces fichiers

sont toutes différentes, il se peut donc qu’on constate des réalités divergentes : routes

récentes qui n’existent pas sur le géoroute, bâti non signalé, modifications du parcellaire, etc.

Il faut donc rester attentif et ne pas se fier à la carte les yeux fermés !

Sur cette carte, faire figurer :

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Table des Matières 105

- Le trajet que vous avez suivi durant votre journée d’enquête, en rouge, orange ou

autre (une couleur distinctive qui ne s’efface pas).

- Les limites des parcelles des résidences fermées identifiées sur le terrain. Pour les

plus anciennes, le parcellaire qui figure sur la carte correspond aux limites des rési-

dences, dans ce cas suivre ces limites, mais pour des résidences plus récentes, faire

le tour et essayer de délimiter soi-même les formes des résidences.

- La localisation des accès piétons et voitures : notez l’identifiant de chaque accès

sur la carte (par exemple, a, b ou c pour un accès véhicule et 1, 2 ou 3 pour un accès

piéton) pour ne pas faire de confusion au moment de la saisie dans le SIG.

2. La fiche d’enquête

Passage en revue des « rubriques » de la fiche d’enquête, accompagné d’un diaporama

photo.

NB : sur la fiche, beaucoup d’éléments sont « renseignables » en entourant O ou N,

comme « oui » ou « non ».

• Identité

Adresse et nom de l’ensemble (si pas de nom, faire un trait dans la case).

Présence de sous-ensembles Un « sous-ensemble » est un ensemble résidentiel fermé

(ERF) à l’intérieur d’un ERF. On remplit une fiche différente pour le sous-ensemble, et sur la

fiche de l’ERF qui entoure, on note le nom du sous-ensemble (renvoi à la fiche).

• Enclosure

Clôture interrompue (O/N) Le plus souvent elle est ininterrompue, mais il existe différents

types d’interruption dans les clôtures (Cf. photos). Préciser le type d’interruption sur la ligne.

Type de clôture Grillage, mur, haie. Chaque modalité peut se retrouver seule mais elles

se superposent fréquemment, il faut prendre en compte l’ensemble de la clôture qui entoure

l’ERF étudié. Si par exemple à l’entrée on ne voit que le portail et le mur, mais qu’en entrant

dans la résidence on s’aperçoit que le reste de la clôture est faite de grillage et/ou de haie, il

faut tout cocher.

Visibilité Cf. photos

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Table des Matières 106

Hauteur approximative estimation à partir de votre propre taille (ce n’est pas la peine d’al-

ler sur le terrain avec un mètre !).

Date d’enclosure Très important. S’il est possible d’estimer l’âge du bâti en fonction de

certains critères, il est très difficile d’estimer celui d’un portail ou d’une clôture. Il faut donc se

renseigner auprès du gardien (s’il y en a un) ou demander à des résidents! De plus, si les ré-

sidents ne sont pas réfractaires à vos questions, vous pouvez leur demander quelles sont les

causes de la fermeture (intégrer les réponses dans la case remarque, en dessous).

Dans le doute, ou en cas d’information indisponible, ne pas mettre de date.

• Accès

Les données concernant les accès sont présentées sous forme de cases dans lesquelles

on inscrit O/N.

Accès piétons indépendants des accès véhicules Un accès est considéré comme piéton

lorsqu’il est matérialisé, c’est à dire : présence de chicane, plots, chemin tracé sur le sol, etc.

Il est précisé « indépendant » car on ne comptabilise pas les accès véhicules qui

permettent le passage aux piétons comme étant des accès piétons.

Accès véhicules Se reconnaît par sa taille (laisse passer une voiture). Il peut y en avoir

un pour les entrées et un autre pour les sorties l’un à coté de l’autre (dans ce cas de figure,

compter deux accès différents).

Dans le cas d’un accès véhicule ouvert (c'est-à-dire sans procédés de fermeture), la rési-

dence n’est pas considérée comme étant fermée, on ne la recense donc pas.

• Surveillance

Le gardien peut être considéré comme une « personne ressource ». Dans les grandes ré-

sidences il est souvent permanent, donc il faut aller à sa rencontre pour qu’il nous

renseigne…

Sinon, interpeller des résidents sur la présence ou on d’un gardien, son rôle dans la rési-

dence…

• Communication

Boites aux à l’extérieur = photos

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Table des Matières 107

Interphones individuels (nominatifs ou anonymes…) Un interphone où le nom ne figure

pas, mais en touchant les boutons flèches, les noms défilent sont considérés comme « inter-

phones nominatifs accessibles à l’extérieur »

• Bâti

A – Général :

Compter le nombre de bâtiment ou aider vous des plans à l’entrée de certaines rési-

dences…

Date du bâti (toujours mieux de demander aux résidents, les plus anciens se souviennent

très bien de ces dates!)

B – Individuel :

Promoteur : le nom du promoteur peut se trouver soit sur une plaque apposée près de

l’entrée de la résidence, sur un mur, soit en interrogeant gardien et/ou résidents. La re-

marque est valable pour les ensembles collectifs.

Constructions autonomes : l’inverse d’un programme immobilier. Il n’y a pas d’uniformisa-

tion du bâti.

Jardins privatifs

• Infrastructures

Voirie, trottoirs, signalisation routière, réseau d’éclairage, parkings, local poubelles à l’in-

térieur, aménagements paysagers… O/N

• VIII – Équipements et services

Espaces verts collectifs, équipements sportifs, autres équipements collectifs,

commerces, services marchands, profession libérales… O/N

III. Le suivi du travail

Après ce premier jour de formation, une journée avec chaque groupe sur le terrain afin

d’aider à la compréhension des études de terrain, jour fixé en fonction des disponibilités des

groupes, il faut que chaque membre du groupe soit présent.

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Table des Matières 108

Annexe 4. Notice des tables SIG

enclaves_resid61

Cette table constitue la colonne vertébrale du corpus de données : c'est en effet la plus com-

plexe et la plus complète. Certains champs, vides pour le moment, prendront tout leur sens

une fois le SIG complété par d'autres tables.

Nom (caractère - 40)

Le nom officiel de l'ensemble résidentiel

ID_quartier (caractère - 4)

ID à quatre chiffres : les deux premiers indiquent l'arrondissement, les deux suivants le code

du quartier. Cet identifiant est utilisé officiellement, notamment dans les codes des IRIS2000

de l'INSEE.

ID_IRIS (caractère - 6)

Ce champ, qui reste vide pour le moment, est destinée à recevoir le code à six chiffres de l'I-

ris (arrondissement + quartier + IRIS).

ID_enclave (caractère - 8)

Champ destiné à accueillir un identifiant à 8 chiffres, basé sur les précédents : arrondisse-

ment + quartier + IRIS + résidence. Cette arborescence nous permet de garder une logique

hiérarchique qui s'avèrera très pratique, pour situer la résidence sans avoir les identifiants

des entités administratives, par exemple.

X_enclave (flottant)

Longitude en degrés du centroïde de chaque résidence.

Y_enclave (flottant)

Latitude en degrés du centroïde de chaque résidence.

adresse (caractère - 40)

L'adresse simple de la résidence, sans code postal.

date_enquête (date)

61 Issue de Audren & Garniaux, 2007.

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Table des Matières 109

date_enquête_2 (date)

Deux enquêtes de terrain ont parfois été effectuées autour d'une même résidence ; nous

avons donc entré deux champs.

nom_enquêteur (caractère – 60)

Ce champ permet de garder une trace des responsables de la saisie de la fiche d'enquête.

EN_totale (caractère – 1)

Présence d'une enclosure tout autour de la résidence : O comme OUI, N comme NON.

EN_date (date)

La date de l'enclosure, différente de la date de bâti de la résidence s'il s'agit d'une enclosure

ex-post.

EN_date_eval (date)

Lorsque nous n'avons pu obtenir une date exacte d'enclosure, nous l'avons évalué de façon

quinquennale et par comparaison avec les résidence dont nous connaissions la date d'enclo-

sure. Ce champ certes imparfait permettra d'effectuer des requêtes sans avoir l'ensemble

des dates exactes d'enclosure de tous les objets.

EN_ex_post (caractère – 1)

Enclosure postérieure à la création de la résidence : O/N.

BAT_date_creation (date)

BAT_date_creation_eval (caractère – 4)

Comme pour l'enclosure, nous avons saisi la date de création de la résidence lorsque nous

la connaissions ; sinon, nous avons fait une évaluation quinquennale.

EN_grille (caractère – 1)

grillage : O/N

EN_haie (caractère – 1)

haie : O/N

EN_mur (caractère – 1)

mur : O/N

EN_autres (caractère – 40)

Les observations éventuelles liées à l'enclosure.

AP_nombre (entier)

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Table des Matières 110

nombre d'accès piétonniers.

AP_indé (caractère – 1)

accès piétons séparés (indépendants) des accès véhicules : O/N

AP_digi (caractère – 1)

présence d'un digicode au portail : O/N

AP_ferm_jour (caractère – 1)

fermeture diurne des accès piétons : O/N

AP_ferm_nuit (caractère – 1)

fermeture nocturne des accès piétons : O/N

AP_autres (caractère – 40)

Les observations éventuelles liées aux accès piétonniers.

AV_nombre (entier)

nombre d'accès véhicules

AV_grille_man (caractère - 1)

grille manuelle pour l'accès véhicule : O/N.

AV_portail_auto (caractère – 1)

portail automatique : O/N.

AV_ferm_jour (caractère – 1)

fermeture diurne des accès véhicules : O/N.

AV_ferm_nuit (caractère – 1)

fermeture nocturne des accès véhicules : O/N

AV_autres (caractère – 40)

Observations éventuelles liées aux accès véhicules

SUR_gardien (caractère – 1)

présence d'un gardien : O/N.

SUR_cam (caractère – 1)

présence d'une surveillance par caméra à l'échelle de la résidence : O/N.

SUR_autre (caractère – 40)

Observations éventuelles liées au procédés de surveillance.

IS_bal_ext (caractère – 1)

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Table des Matières 111

Boîtes aux lettres accessibles de l'extérieur : O/N.

IS_son_ext (caractère – 1)

Sonnettes accessibles de l'extérieur : O/N.

IS_inter (caractère – 1)

Interphone accessible de l'extérieur : O/N.

IS_inter_nom (caractère – 1)

Interphones nominatifs accessibles de l'extérieur : O/N.

IS_degré (entier)

« Degré d'isolat » basé sur les champs « IS ». La description des critères sera faite plus loin,

lors de l'analyse.

IS_autres (caractère – 40)

Observations éventuelles liées au « degré d'isolat ».

BAT_type (caractère – 1)

Bâti individuel, collectif ou mixte : I/C/M.

BAT_nombre (entier)

Nombre de bâtiments dans la résidence (que ce soit de l'individuel ou du collectif).

BAT_ind (caractère – 1)

Maisons individuelles : O/N.

BAT_ind_prog (caractère – 1)

programme immobilier de maisons individuelles : O/N.

BAT_ind_auto (caractère – 1)

Construction individuelles spontanées ou autonomes (opposé à l'idée de « programme im-

mobilier ») : O/N.

BAT_ind_jardin (caractère – 1)

Présence de jardins privatifs : O/N.

BAT_ind_clot_supp (caractère – 1)

Procédés de clôtures individuelles, par maisons : O/N.

BAT_coll (caractère – 1)

Bâtiment collectif : O/N.

BAT_coll_etages (entier)

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Table des Matières 112

Nombre d'étages des bâtiments (pour une résidence comprenant plusieurs bâtiments, nous

avons indiqué le nombre d'étages maximum constaté).

BAT_autres (caractère – 40)

Observations éventuelles liées au bâti.

VOI_privee (caractère – 1)

Voirie privée : O/N.

VOI_trottoirs (caractère – 1)

Présence de trottoirs : O/N.

VOI_signa (caractère – 1)

Présence de signalisation routière : O/N.

VOI_eclair (caractère – 1)

Présence d'éclairage collectif : O/N.

VOI_parkings (caractère – 1)

Présence de parkings collectifs : O/N.

VOI_autres (caractère – 40)

Observations éventuelles liées à la voirie.

SER_poub_int (caractère – 1)

Local poubelles situé à l'intérieur de la résidence : O/N.

SER_esp_verts (caractère – 1)

Présence d'espaces verts collectifs : O/N.

SER_equip_sport (caractère – 1)

Présence d'équipement sportif collectif (même un terrain de boules) : O/N.

SER_commerces (caractère – 1)

Présence de commerces à l'intérieur de la résidence : O/N.

SER_prof_lib (caractère – 1)

Professions libérales à l'intérieur de la résidence : O/N.

SER_autres (caractère – 40)

Observations éventuelles liées aux services.

acces_pietons

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Table des Matières 113

ID_resid_secteur (caractère – 5)

Identifiant de la résidence rattachée

ID_AP (caractère – 5)

Identifiant de l’accès piéton

Acces_libre (entier court)

Accès piéton matérialisé mais sans procédé de contrôle de l’accès : O/N

AP_ferm_jour (entier court)

Fermeture diurne des accès piétons : O/N

AP_ferm_nuit (entier court)

Fermeture nocturne des accès piétons: O/N

Portillon (entier court)

Présence d’un portillon : O/N

Digicode (entier court)

Présence d’un digicode : O/N

Chicane (entier court)

Présence d’une chicane : O/N

Verrouille (entier court)

Accès piétons verrouillé : O/N

Remarques (caractère – 60)

Remarques éventuelles liées aux accès piétons.

acces_vehicules

ID_resid_secteur (caractère – 5)

Identifiant de la résidence rattachée

ID_AV (ccaractère – 5)

Identifiant de l’accès véhicules

AV_ferm_jour (entier court)

Fermeture diurne des accès véhicules : O/N

AV_ferm_nuit (entier court)

Fermeture nocturne des accès véhicules : O/N

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Table des Matières 114

Grille_manuelle (entier court)

Présence d’une grille manuelle : O/N

Chaine_barriere (entier court)

Présence d’une chaîne ou d’une barrière montante : O/N

Portail_auto (entier court)

Présence d’un portail automatique : O/N

Verrouille (entier court)

Accès véhicules verrouillé : O/N

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Table des Matières 115

Annexe 5. Contrat MEEDDAT – Université de Provence

« Les enclaves résidentielles à Marseille »

NB : contrat conclu dans le cadre du programme PUCA « Territoires urbains et sûreté »

MARCHE A PROCEDURE ADAPTEE N°

Programme 190
BOP 190 RIC
Unité Opérationnelle 90407501
Article de prévision : 02
Action :04
Sous-action :01
Article d’exécution :21
Compte PCE :61174 (QW)
Exercice 2007

L’Etat, ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, re-


présenté par le directeur général de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction, et dénom-
mé ci-après « le représentant du pouvoir adjudicateur », charge selon les modalités
suivantes :

- Nom ou raison sociale ou titre : UNIVERSITE AIX-MARSEILLE 1 PROVENCE


- Enseigne : U AIX MARS 1
- Adresse ou siège : 3 Place Victor Hugo - Marseille 3 – 13331 Marseille Cedex 03
- Forme juridique : Etablissement public national à caractère scientifique, culturel, pro-
fessionnel.
- N° SIRET : 191 318 427 00017
- Téléphone :

Désigné ci-après « le titulaire » d’exécuter les prestations suivantes :

ARTICLE 1 : Objet du marché : « Les enclaves résidentielles à Marseille ».

Le titulaire étudiera, dans le temps et dans l’espace, les caractères et les figures diverses
de la résidence fermée. Il établira un inventaire analytique exhaustif sur l’ensemble du terri-
toire communal marseillais pour en obtenir un fichier complet et une cartographie alimentant
un SIG.
Le rapport final, outre le traitement des informations recueillies auprès des résidents, des
services administratifs et des protagonistes de la conception de l’espace urbain, ouvrira les

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Table des Matières 116

perspectives de l’évolution des formes, des usages et des modes de production des espaces
résidentiels marseillais.
Ce rapport sera finalisé pour publication.
En outre, le titulaire s’engage à contribuer aux travaux prévus par le programme d’action
« territoires urbains et sûreté » du PUCA.

ARTICLE 2 : Modalités d’exécution

Le délai d’exécution est fixé à 24 mois à compter de la date de réception du présent


marché.
Le titulaire remettra un ou plusieurs rapports intermédiaires faisant état de l’avancement
des travaux.

Il remettra également au Plan Urbanisme Construction Architecture un rapport final en


10 exemplaires et un exemplaire original reproductible, ainsi qu’une fiche-résumée de 2 à 3
pages.

Le titulaire remettra en outre un CD ROM, reprenant l’ensemble des documents (rapport


final, fiche-résumée, annexes et documentation technique éventuelles). Le(s) logiciel(s) sou-
haité(s) est (sont) Word sous Windows (Winword) et Excel. Sur le CD ROM devra être men-
tionné le nom du logiciel et le langage utilisé.

Le rapport final sera dactylographié dans un format 21 X 29,7 en évitant la présentation


« à l’italienne » et d’une qualité qui permettra la reproduction en offset sans manipulation
supplémentaire.

Tous ces documents porteront les mentions obligatoires :

• Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables


• Plan Urbanisme Construction Architecture
• La date et le numéro du présent marché à procédure adaptée
• Le nom du titulaire du marché à procédure adaptée.

Mr Jacques FRENAIS est chargé de suivre pour l’administration, l’exécution du présent


marché et certifiera notamment le service fait.

Le responsable technique du présent marché pour le compte du titulaire est Mme Elisa-
beth DORIER-APPRILL.

ARTICLE 3 : UTILISATION DES RESULTATS

Pour l’utilisation des résultats, il sera fait application des dispositions de l’option A de l’ar-
ticle 19 du cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés publics de
prestations intellectuelles (CCAG-PI), approuvé par le décret n° 78-1306 du 26 décembre
1978.

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Table des Matières 117

ARTICLE 4 : REMUNERATION

La rémunération allouée au titulaire pour l’exécution du présent marché est fixée à la


somme de :

28 086,15 € HT
5 504,89 € de TVA à 19,6 %
soit 33 591,04 € TTC conformément au devis joint

ARTICLE 5 : MODALITES DE REGLEMENT

Le prix fixé dans le présent marché pourra être réglé par versements successifs à
concurrence de
70 % sur présentation d’une facture ou d’un mémoire comptable en 2 exemplaires et d’un
relevé d’identité bancaire, avec remise de rapports intermédiaires correspondant à l’avance-
ment de la mission. Le dernier versement, qui ne pourra être inférieur à 30 % du montant de
la commande, sera versé à la remise du rapport final conformément à l’article 2 et sur pré-
sentation d’une facture ou mémoire comptable en 2 exemplaires et d’un relevé d’identité
bancaire.

Pour chaque demande de versement :

L’ORIGINAL des demandes de versement du présent marché, sera adressé par le titu-
laire à la Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction – Arche de La
Défense – 92055 La Défense cedex - au nom du SUIVEUR mentionné à l’article 2 ci des-
sus, accompagnées :

- en ce qui concerne chaque versement, d’un rapport faisant apparaître l’état d’avance-
ment des travaux,
- en ce qui concerne le versement du solde, du rapport final en 10 exemplaires et un
exemplaire original reproductible, ainsi qu’une fiche-résumée de 2 à 3 pages,

- et une COPIE des demandes de paiement des versements sera adressée à la


DGUHC – bureau de la comptabilité et des marchés (BCM).

Pour le titulaire (signature)


Pour le ministère (signature)
(nom et fonction du signataire)
Date
Pour le Ministre et par délégation
Pour le Directeur Général de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction, empêché,
La Secrétaire Permanente du Plan Urbanisme Construction Architecture

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Michèle TILMONT

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