Aujourd'hui, alors que nous célébrons dans le monde entier la Journée de la Terre, les dirigeants politiques de toute la planète s'apprêtent à écrire l'histoire aux Nations unies à New York. En effet, plus de 100 pays signeront l'Accord de Paris sur le changement climatique, s'engageant ainsi à le ratifier officiellement. Cet accord historique et crucial pour l'avenir n'aurait pas été possible sans l'agilité et la détermination de la diplomatie française. Comme l'a souligné le Secrétaire d'État américain John Kerry à l'issue de la Conférence de la COP 21 : "La France, dans les circonstances les plus difficiles, endeuillée et face au terrorisme, s'est dressée, avec fierté, avec force, et a montré l'exemple au monde. Et ici, aujourd'hui, c'est le monde qui la remercie en rétablissant la confiance de la communauté internationale en sa capacité à accomplir des choses au niveau multilatéral."
Cet événement représente un tournant dans l'histoire de notre planète et pourrait bien constituer un record quant au nombre de signataires d'un accord international en l'espace d'une journée. En outre, le mois dernier, le Président américain Barack Obama et le Président chinois Xi Jinping ont annoncé que les États-Unis et la Chine signeraient l'Accord de Paris aujourd'hui et ratifieraient officiellement l'accord cette année. Nous sommes convaincus que d'autres pays les suivront dans cette démarche, afin que cet accord historique et ambitieux entre en vigueur le plus vite possible.
Un avenir plus respectueux de l'environnement est déjà en vue. De nombreux dirigeants politiques de pays et de villes prennent des mesures d'adaptation et d'innovation afin de s'affranchir des combustibles fossiles, tandis que des entrepreneurs investissent dans une économie axée sur l'énergie propre. Les États-Unis progressent dans leur engagement de réduire entre 26 et 28 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005 d'ici à 2025. Les progrès des États-Unis ont été possibles grâce à l'adoption de normes d'économie de carburant les plus strictes de leur histoire, grâce à une multiplication par vingt de la production d'énergie solaire depuis 2009, et grâce à des propositions de régulations se rapportant aussi bien à des normes d'économie d'énergie pour les appareils ménagers qu'à la baisse des émissions de gaz riches en méthane produites par les décharges municipales de déchets solides.
Non seulement les États-Unis prennent des mesures significatives pour lutter contre le changement climatique au niveau national, mais ils mettent également l'accent sur la coopération internationale pour relever ce défi mondial. Les 500 millions de dollars que les États-Unis ont versés le mois dernier au Fonds vert pour le climat (FVC) - qui représentent la première tranche de paiement dans le cadre de l'annonce de la contribution américaine au FVC s'élevant à 3 milliards de dollars - aideront les pays en voie de développement à réduire leurs émissions de carbone et à se préparer aux effets du changement climatique. Ils permettront aussi aux États-Unis de progresser dans leur engagement envers les Objectifs de Développement durable, qui constituent un autre accord historique adopté au niveau mondial l'année dernière.
En outre, le secteur privé contribue lui aussi à cet effort : 154 entreprises américaines ont signé avec la Maison Blanche le Pacte d'Action des Entreprises américaines sur le Climat (American Business Act on Climate Pledge). Ensemble, ces entreprises emploient près de 11 millions de personnes, génèrent un revenu annuel de près de 4,2 milliards de dollars et représentent une capitalisation boursière de plus de 7.000 milliards de dollars. Dans le cadre de cette initiative, chacune de ces entreprises a exprimé son soutien en faveur d'un accord ambitieux à la Conférence de Paris et a annoncé des engagements significatifs pour réduire les émissions de carbone, augmenter les investissements dans les énergies à faible teneur en carbone, utiliser plus d'énergies propres et, d'une manière générale, développer toutes les actions visant à construire un modèle d'entreprise plus durable et à faire face au défi du changement climatique. De plus, une coalition de 28 investisseurs internationaux, menée par Bill Gates, s'est engagée à soutenir dans leur phase initiale des technologies novatrices dans le domaine de l'énergie. Cet engagement, qui fera date, va permettre de donner un coup d'accélérateur à l'innovation internationale publique et privée en matière d'énergies propres et d'accroître de façon spectaculaire les nouvelles technologies qui définiront les sources énergétiques propres, accessibles, et fiables de demain.
Cette année, la Journée de la Terre, grâce à la signature de l'Accord de Paris, est véritablement porteuse d'espoir. Elle nous rappelle aussi notre engagement commun à lutter contre le changement climatique. Nous devons tous saisir l'élan de l'Accord de Paris pour construire un avenir énergétique propre, pour nous et pour nos enfants et petits-enfants.