Affaire Chloé : l'UMP fustige "la politique de désarmement pénal de Taubira"

Laurent Wauquiez incrimine la politique pénale de la garde des Sceaux après le meurtre d'une petite fille par un Polonais expulsable.

Source AFP

Laurent Wauquiez veut que toute la lumière soit faite sur le meurtre et le viol de la fillette.
Laurent Wauquiez veut que toute la lumière soit faite sur le meurtre et le viol de la fillette. © AFP

Temps de lecture : 1 min

Le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, a affirmé jeudi que "l'affaire Chloé", du nom de la petite fille violée et assassinée par un ancien détenu polonais devant être expulsé de France, "confirm(ait) que la politique de désarmement pénal de Mme Taubira (était) une folie". Cette "terrible affaire doit obliger à tirer des leçons", a estimé au nom de son parti M. Wauquiez, dans une déclaration à l'AFP.

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"Tout d'abord, il faut faire la lumière sur cette affaire. Il y a trop de questions sans réponse. Y a-t-il eu une défaillance majeure dans l'exécution de la peine ? Pourquoi quelqu'un qui devait être reconduit à la frontière et expulsé ne l'a pas été ? Nous demandons que l'inspection générale des services judiciaires soit saisie. Il faut savoir et comprendre", insiste M. Wauquiez.

Selon lui, "cela pose à l'évidence toute la question de la politique de remise de peine et de réductions automatiques de Mme (Christiane) Taubira", ministre de la Justice. "Par sa circulaire, la garde des Sceaux a incité à renforcer ces allègements. Ce prédateur en a-t-il bénéficié ? De toute évidence, la politique du gouvernement est à rebours de nos besoins. Mme Taubira fait du désarmement pénal, les Français attendent du réarmement pénal."

Le suspect polonais interpellé après l'enlèvement, le viol et le meurtre mercredi à Calais (Pas-de-Calais) de Chloé, 9 ans, a reconnu immédiatement en garde à vue son "implication" dans la mort de l'enfant, qui a suscité une vive émotion dans la ville. Le Premier ministre Manuel Valls a assuré que "toute la vérité sera(it) faite pour comprendre l'itinéraire" de ce suspect.


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Commentaires (42)

  • yoyo2a

    Ce que je relève de votre intervention "Le problème existe depuis la nuit des temps ; Mme Taubira n'est pas le problème. Le problème est le manque de places en taule"
    - donc pour une fois vous n'accablez pas Sarkozy... Surprise...

    "Le problème est le manque de places en taule"
    Justement...
    La première décision prise par Christiane Taubira Garde des Sceaux a été de supprimer le programme de construction de 24 000 places de prison voté par la majorité précédente. Conséquence : en 2017, à la fin du programme de construction déjà engagé, la France comptera 62 000 places de prison, pour 68 000 détenus.
    "Mme Taubira n'est pas le problème" la réponse précédente montre que elle est en partie et grandement responsable de la conclusion de votre argumentation.

    Pour la non incarcération ou les non sanctions par les tribunaux cela n'est pas du ressort de l'intérieur, c'est de la chancellerie que cela dépend et au sein même de celle-ci d'une partie des juges n’appliquant pas les textes de lois.
    Un juge doit se cantonner à appliquer les textes de lois point barre et pas à les interpréter selon ses idéologies politique et/ou sociales.

    De plus ce n'est certainement pas avec des directives styles celle de septembre 2012, demandant explicitement aux procureurs de retarder, voire d’éviter la mise à exécution des peines de prison ferme. On se souvient du scandale qu’avait suscité, à l’été 2013, la libération de trois voyous que la police venait juste d’interpeller à Dreux en vue de mettre leur peine de prison à exécution. Il s’agissait d’une application directe de sa directive.

    Ni une autre directive en janvier 2015 (le 9 en plein cœur des attentats) demandant aux procureurs de traiter sur un même plan les récidivistes et les non-récidivistes en matière de réductions supplémentaires de peine
    Ni la suppression des lois permettant de neutraliser les criminels les plus dangereux
    Ni la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs
    Ni la suppression des peines planchers
    qui amélioreront

  • yoyo2a

    6 -Christiane Taubira supprime les peines plancher visant les récidivistes
    A la décharge de la ministre, il s’agissait d’un engagement du candidat François Hollande.
    Mais son projet de loi va encore plus loin : il prévoit explicitement de favoriser les aménagements de peine des récidivistes

    – oui, des récidivistes – et d’augmenter la durée de leurs remises de peine. Ceci, alors qu’une majorité des crimes et délits sont commis par une toute petite minorité (5%) d’individus suractifs et dangereux.

    Et que la société est d’autant mieux protégée que ce noyau dur est derrière les barreaux, plutôt qu’en liberté, même sous "contrainte" (laquelle sera de toute façon bien aléatoire).

    Suite fin et conclusion dans @Thierry443 Pourquoi Taubira à aggravé la situation (4)

  • yoyo2a

    4- Christiane Taubira veut désarmer la Justice pénale des mineurs
    Tant pis si les 14-18 ans (5 % de la population française) représentent 25 % des mis en cause pour viols, 34 % pour cambriolages et 46 % pour vols avec violence. Sa priorité – et l’une de ses premières déclarations publiques – a été d’annoncer la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs récidivistes, créés précisément pour que la Justice soit plus ferme à leur égard. Elle trouve donc déjà excessive la situation actuelle où, sur 50 000 condamnations prononcées chaque année, 15 000 sont des "admonestations", 13 000 des "sursis" et 5 000 des "remises aux parents". Des sanctions redoutables, assurément.

    5- Christiane Taubira va libérer un maximum de détenus à mi-peine
    Sa réforme pénale, discutée ce jour en conseil des ministres prévoit, par le système de "libération sous contrainte", d’obliger les juge d’applications des peines à examiner le dossier de tous les détenus à la moitié de leur peine, en vue de les remettre en liberté (je dis bien à la moitié de leur peine, et non aux deux-tiers comme le prétend le gouvernement, car c’est ce qui se produira en pratique compte tenu des remises de peine automatiques dont bénéficient par ailleurs les détenus). Le projet de loi Taubira prépare donc la libération massive et rapide d’individus si peu motivés de se "réinsérer" qu’ils n’ont même pas pris la peine de préparer un dossier de libération conditionnelle.

    Suite et Fin dans Pourquoi Taubira à aggravé la situation (3)