La capacité d’accueil de la Belgique risque de devenir insuffisante pour faire face à ses devoirs internationaux en matière d’accueil de candidats réfugiés.
Les économies menées tambour battant par Maggie De Block sous le gouvernement Di Rupo et poursuivies par Théo Francken sous le gouvernement Michel ont résulté dans une réduction de plus en plus rapide des places d’accueil disponibles depuis 2012 (alors qu’elles augmentaient progressivement de 2008 jusqu’au pic de 2011). Une courbe de diminution qui a également suivi celle des demandes d'asile qui avaient elles aussi baisser de 2011 à 2013 avant de repartir à la hausse de puis 2014.
Cette année-là, la Belgique avait dû faire face à des sollicitations plus nombreuses que les années précédentes, notamment en raison de la guerre au Kosovo mais aussi de la violence qui dévastait alors l’Afghanistan et l’Irak depuis les invasions américaines de 2001 et 2003. Ces pays restent des zones de conflit à haut taux de mortalité aujourd’hui. Sans être une zone de guerre, la Guinée Conakry, l’un des pays les plus pauvres de la planète, était le deuxième pourvoyeur de candidats réfugiés en Belgique.
Plus de 20 000 demandes: pas une situation exceptionnelle
Aujourd’hui, les demandes d’asile sont en hausse par rapport à l’année dernière.
Dès lors, on a souvent fait référence à un "afflux massif" de demandeurs d’asile que ce soit au niveau des médias, de responsables politiques ou des réseaux sociaux. Une expression dont la pertinence semble toute relative lorsque l’on objective la situation à l’aune de données chiffrées.